Introduction historique au droit
Publié le 03/10/2013
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«
a) Le concept d’État (« Res Publica », la « chose publique » en latin)
Pour les Romains, l’État est une puissance de commandement, d’organisation, et une
puissance distincte de la personne qui s’en trouve momentanément investie.
La Gaule et les
princes barbares ignoraient totalement le concept d’État que Rome nous a légué, comme ses
caractères, au nombre de quatre :
- la souveraineté étatique à fondement populaire (le peuple se dote de la forme de
gouvernement de son choix) ;
- l’État est investi de la suprême puissance, du commandement ;
- l’État a un objectif : le bien commun des membres de la collectivité, c’est-à-dire qu’il doit
mener ses actions dans le sens de l’intérêt général ;
- la puissance de l’État est limitée puisqu’elle est soumise au droit, elle ne peut disposer
librement de la chose publique.
b) Une organisation administrative très poussée
Le pouvoir est concentré en un point unique du territoire (à Rome).
L’immensité de l’Empire
oblige le pouvoir à déléguer une fraction de ses compétences à des agents placés dans une
organisation administrative très hiérarchisée, une hiérarchisation pyramidée qui nous a été
léguée.
L’Empire romain est donc un modèle de pouvoir.
2) L’Empire romain, modèle du droit
Le droit romain ne disparaît pas malgré la chute de l’Empire.
Au contraire, il a pu inspirer des
textes à l’époque des Francs.
Le droit de la France méridionale est très imprégné de droit
romain jusqu’à la Révolution française.
Il est difficile de s’écarter du modèle romain dans de
nombreux domaines (en matière de filiation, de droit de la propriété, de mariage, de droit des
contrats, etc.).
On doit aux Romains un autre apport, celui de la science du droit qui repose sur l’idée que le
droit doit organiser des rapports justes entre individus.
Selon les Romains, droit et justice sont
en relation ; il existe une justice objective dont le droit doit être l’expression.
Les Romains ont
élaboré une science du droit (ce qui juste, injuste).
Ils sont le premier peuple à avoir laïcisé le
droit.
Ce caractère laïc va se perdre pendant une partie du Moyen-âge.
Mais dès le XIVème
siècle se produit un retour à la laïcisation.
B/ L’apport chrétien (en matière de pouvoir et de droit)
L’Église a apporté des idées et un modèle d’organisation.
a) Les idées
L’Église apporte l’idée du dualisme, de Dieu et du prince, c’est-à-dire qu’elle fait la
distinction entre autorité spirituelle et temporelle, entre religion et État (deux mondes
séparés).
Mais l’Église ajoute le pouvoir royal qui a une origine divine.
b) Modèle d’organisation
L’Église présente une organisation centralisée, qui servira de modèle aux États laïcs.
Le pape
va acquérir au IVème siècle un pouvoir important, et il devient une figure d’autorité.
L’Église
va donc fonder une organisation hiérarchisée.
Très tôt va se former un droit de l’Eglise qui.
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