?II/ Les crises successives Ainsi, le gouvernement est déjà fragilisé, mais
Publié le 18/03/2020
Extrait du document
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La question coloniale portera le coup fatal au régime de la IV ème
République, et il est patent
dès la fin de la seconde guerre mondiale.
Ainsi, la République démocratique du Vietnam proclamée par
Ho Chi Minh en septembre 1945 ou encore le problème malgache en 1947 montrent que l’édifice de la
France d’outre-mer est en passe de s’effondrer.
Après la défaite de Dien Bien Phu en 1954, l’armée
française est dépitée et accuse une politique de renoncement, affligeant alors le gouvernement de la
IVème République de bradeurs de l’empire.
Les choses ne s’arrangent pas puisqu’en 1956, ce sont les
protectorats marocains et tunisiens qui sont concédés.
Mais c’est le problème algérien qui portera le
coup fatal au régime.
Tout commence par le bombardement de l’armée Française le 8 février 1958 dans
le village tunisien de Sakiet situé à la frontière entre l’Algérie et la Tunisie et qui sert de base de repli aux
troupes du FLN.
Cette action de représailles décidée sans l’accord du gouvernement, entraînera alors un
incident diplomatique majeur international puisque dans cette ville se trouvaient des fonctionnaires
internationaux membres de la crois rouge d’origine américaine ou de l’union soviétique.
Cette crise
diplomatique engendrera à son tour une crise ministérielle si importante qu’elle conduira le 15 avril à la
chute du gouvernement de Félix Gaillard.
Cette chute entrainera alors une période de vacance qui
s’avèrera fatale au régime.
Avec la procédure prévue par la constitution, les conditions de désignation
d’un nouveau gvt sont difficiles et d’autant plus accentuées par le contexte explosif.
Alors que la
tension monte de plus en plus à la fois à Paris et à Alger, c’est finalement un partisan de la négociation
avec les indépendantistes, le MRP Pierre Pflimlin qui est pressenti pour former le nouveau
gouvernement.
Le 13 mai 1958, alors que l’Assemblée nationale engage le débat d’investiture, une
manifestation monstre est organisée à Alger contre cette investiture et va très vite tourner à l’émeute.
Cette émeute, tolérée par la police et soutenue par l’armée, va alors s’emparer du siège des pouvoirs
publics en Algérie : « le gouvernement général ».
Après un moment de confusion, les émeutiers civils et
militaires annoncent l’organisation à Alger d’un « comité de Salut Public » dirigé par un officier gaulliste,
le général Massu.
Au Palais Bourbon (assemblée nationale), la nouvelle produit l’effet inverse : les
députés font bloc contre l’ennemi commun et le gouvernement Pflimlin est investi dans la nuit par une
majorité imposante.
Pourtant, il s’agit d’un gouvernement fantôme, divisé, sans police fidèle ni soutien
populaire.
De l’autre côté de la Méditerranée, les choses se précipitent et c’est ainsi que le 14 mai 1958,
plus de 130 communes instituent à leur tour des comités de « salut public » ; l’Algérie toute entière et
donc la majeure partie de l’armée échappent au contrôle de l’Etat, le 24 mai, c’est la Corse qui se rallie
alors à l’insurrection.
A Paris désormais, tout laisse à croire que la guerre civile est sur le point d’éclater.
C’est alors qu’une initiative du président de la République René Coty va permettre d’éviter le pire en
faisant officiellement appel au général de Gaulle.
Or, on le sait De Gaulle est très hostile à ce régime et
faire appel à lui, c’est annoncer le début d’une nouvelle république.
La question coloniale et plus
précisément la question algérienne sont la cause directe de l’échec institutionnel de la IVème
République qui, à court de solution doit acter sa propre mort en faisant appel à l’Homme du 18 juin..
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