Faut-il supprimer le Sénat ?
Publié le 22/06/2014
Extrait du document
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En vertu de l'article 24 de la Constitution de la Vème République, le Sénat assure la
représentation des collectivités territoriales mais jouit aussi de réelles compétences
législatives
a) Une implication dans les lois
Le rôle du sénat dans le domaine législatif peut se découper en deux branches : le vote
des lois mais aussi le contrôle de celles-ci.
Comme le député, le sénateur est un législateur chargé de voter les lois de la
République.
Il peut déposer des propositions de lois dont l’examen a lieu tous les
mois lors de la semaine d’initiative parlementaire.
Les textes déposés par le gouvernement sont appelés projets de loi.
Pour qu’un projet
ou une proposition de loi soit adopté, il faut que le texte soit voté dans les mêmes
termes par l’Assemblée nationale et le Sénat.
Le sénateur, comme le député ou le gouvernement peut également s’exprimer en
amendant les textes proposés.
Il peut ainsi modifier les textes de loi.
Les sénateurs disposent également d’une fonction de contrôle du gouvernement, c’est-
à-dire qu’ils s’intéressent à l’efficacité des politiques publiques.
Pour remplir au
mieux cette fonction, les sénateurs peuvent s’informer de diverses manières : lors de
la séance publique, des messages du Président de la République et de son
gouvernement sont délivrés, les sénateurs peuvent poser des questions au
gouvernement (écrites, d’actualité, orales avec ou sans débat, thématiques,…) les
missions d’information, la consultation d’organismes extérieurs, la participation à des
organismes extraparlementaires.
b) Un représentant des collectivités territoriales
Émanation de la démocratie territoriale locale, le Sénat a multiplié ces dernières
années son rôle constitutionnel de représentant des collectivités territoriales en vertu
de l’article 24 de la constitution.
Ce rôle de représentations des collectivités
s’explique directement par les élections des sénateurs, ceux-ci étant élus par de grands
électeurs d’un collège électoral dans le cadre départemental.
Ces électeurs sont des
élus locaux, le sénateur tient donc son pouvoir directement des collectivités
territoriales et se doit donc d’agir en leur nom et intérêt, comme un élu de proximité.
Une révision constitutionnelle datant du 28 mars 2003 a par ailleurs validé ce rôle du
Sénat en lui reconnaissant un droit de priorité d’examen des projets de loi portant sur
l’organisation des collectivités territoriales lui permettant d'examiner, avant
l'Assemblée nationale, les projets de loi gouvernementaux intervenant sur ce thème .
Cette implication dans les collectivités territoriales s’exprime par ailleurs dans le
cumul des mandats, près de 75% des sénateurs ayant également au moins un mandat
local.
Les sénateurs sont par ailleurs impliqués dans la vie des collectivités également
de part l’emploi du temps fixé par le métier de sénateur, ceux-ci devant passer plus de
temps au sein de leur collectivité qu’à Paris au Sénat en lui-même.
Ainsi le sénateur
vit en immersion avec ses élus, le rendant ainsi plus proche des réalités et attentes de
ses électeurs.
En dépit de ces qualités indiscutables, le Sénat doit cependant faire face à
des difficultés mettant en péril sa légitimité et l’effectivité de son rôle
II-Le Sénat : une institution dans l’attente de réformes.
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