Etat providence et etat social
Publié le 14/12/2012
Extrait du document
«
du XX siècle ainsi que les opinions des oppositeurs.
I : Les modèles originaires de l’Etat sociale et de l’Etat-providence
Historiquement l’Etat-providence et l’Etat social de droit ont des significations précise qui
différent.
En France l’Etat-providence naîsse comme conséquence de la philosophie
individualiste appliqué après la révolution.
L’Etat social en Allemagne repose sur une
philosophie différente, qui s’exprime par un devoir de l’Etat d’aider aux travailleurs.
Nous
allons étudier dans un premier temps de manière synthétique les origines de l’Etat-providence
(A) et dans un deuxième temps le modèle d’Etat social allemand (B).
A : L’Etat-providence comme remède au dommage causé par la suppression des corps
intermédiaires
1.
L’appauvrissement de la classe ouvrière par l’influence de l’individualisme
« La volonté générale peut seule diriger les forces de l’Etat selon la fin de son institution, qui
est le bien commun ».
Selon l’analyse de Rousseau dans « le contrat social », seul l’Etat est
légitime de régir la société et d’intervenir dans les relations sociales.
Il n’y a pas d’entité entre
l’individu et l’Etat.
La Révolution française, s’inspirante des idées de Rousseau abolit ainsi
toute entité intermédiaire.
On peut citer comme exemple la loi Chapelier de ??? qui interdit
les corporations.
Pour la société française, les mesures de suppression des corporations, de
l’interdiction des syndicats, du contrôle des organisations de secours mutuel ont des
conséquences importantes.
La classe ouvrière est livrée à l’individualisme de l’époque post-
révolutionnaire et appauvri.
2.
La connotation négative de la notion d’Etat-providence
L’Etat est obligé de devenir la providence des malheureux.
Au second empire (1852 à 1870) à
l’empire libéral, le député Emile Olivier déclare « dans cette théorie exposée par le
Chapelier, l’erreur fondamentale de la Révolution française… De là sont sortis les excès de
la centralisation, l’extension démesurée des droits sociaux, les exagérations des réformateurs
socialistes… de-là la conception de l’Etat providence, le despotisme révolutionnaire dans
toutes ses formes ».
La notion d’Etat-Providence est perçu comme négatif, puisque il
remplace le rôle des corps intermédiaires.
Par leur suppression, les ouvriers étaient livrés aux
patrons et les droits sociaux devaient être installés pour leur protection.
L’Etat-providence (et
aussi Etat-social allemand) est également critiqué par Karl Marx qui y voit un moyen des
bourgeois à garder leurs prérogatives et à éviter une révolution ouvrière.
B : L’Etat social allemand : les devoirs sociaux de l’Etat
1.
L’analyse hégélienne de la société : (1770- 1831)
Dans son œuvre « principes philosophiques du droit », Hegel avoue que l’intégration du Pöbel
(populace) n’est pas encore résolu.
Il envisage des moyens de correction de leur situation
comme l’action volontaire d’institutions caritatives privées, la redistribution de la richesse par
la taxation directe, la mise en place de travaux publics etc.
Toutefois, pour lui, aucune de ces
solutions sont satisfaisantes 1
.
L’Etat ne peut pas rester à l’écart de la compétition économique
sans exclure un certain nombre d’acteur.
Ainsi, il voit la nécessité d’un certain
interventionnisme étatique.
Cependant, cet interventionnisme doit rester mesuré pour que
1
« si l’on impose à la classe la plus riche la charge directe de maintenir la masse qui se
dirige vers la pauvreté, ou si les moyens directs étaient présents-là dans une autre propriété
publique, la subsistance des nécessiteux serait assurée sans être médiatisée par le travail, ce
qui irait à l’encontre du principe de la société civile…ou bien elle serait médiatisée par du
travail et la masse de production sera augmentée, or c’est en la surabondance de celle-ci et
dans le défaut de consommateurs en proportion… que réside précisement le mal.
».
»
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