DROIT PÉNAL: L'infraction et la peine
Publié le 06/11/2011
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La science criminologique, ou criminologie, dans sa conception la plus courante, consiste dans l'étude scientifique du phénomène criminel, en se proposant de l'expliquer, d'en dégager les lois naturelles et, dans la mesure où ces lois peuvent être précisées, de le prévoir (v. fascicule « criminologie «. Le droit pénal, quant à lui, comprend l'ensemble des règles visant l'application de peines déterminées, d'une part, à certains actes que la loi défend, soit parce qu'ils menacent l'existence de la société, soit parce qu'ils nuisent à ses institutions, d'autre part, à certaines omissions, parce qu'elles sont de nature à nuire à la tranquillité sociale.

«
de peines criminelles, et à la contravention, répri
mée seulement d'une peine de police.
Si on analyse l'infraction, on constate qu'elle
suppose la réunion de trois éléments : un élément
légal, un élément matériel et un élément moral, ou
injuste.
Cette analyse demande un certain nombre
d'explications.
L'élément légal
Principe de la non-rétroactivité des peines
Déjà inscrit dans la déclaration de 1789 des
Droits de l'Homme et du Citoyen, et réaffirmé par
le préambule de la Constitution de 1958, le princi
pe de la légalité des délits et des peines figure à l'ar
ticle 4
du Code pénal, aux termes duquel nulle
contravention, nul délit, nul crime ne peuvent être
punis de peines qui n'étaient pas prononcées par la
loi avant qu'ils fussent commis.
De
ce principe résultent deux conséquences.
D'une part, nul acte, si répréhensible soit-il au
point de vue de la morale, ne peut être incriminé et
puni par le juge, s'il n'est pas expressément prévu
par un texte.
D'autre part, les lois pénales n'ont pas
d 'effet rétroactif et ne sauraient, en conséquence,
s' appliquer à des faits qui n'étaient pas incriminés
avant leur promulgation.
Ce principe de la non-rétroactivité
des lois
pénales s'applique, d'ailleurs, non seulement lors-qu
'
une loi nouvelle imprime à des faits, jusqu'alors
impunis , un caractère délictueux, mais encore
lorsque cette loi nouvelle frappe de peines plus gra ves des faits déjà punissables.
En revanche, il souffre exception toutes les fois
qu'une loi nouvelle, modifiant une incrimination
existante , ou adoucissant la peine jusqu'alors pré
vue, se révèle moins sévère que l'ancienne.
Car il est de principe que les lois criminelles rétroagis
sent, dès lors que leur application à des faits anté
rieurs est favorable à l'inculpé , la société n'ayant
aucun intérêt à l'application d'une peine reconnue
trop sévère , ou qui
ne saurait plus atteindre le but
essentiel de toute pénalité.
L'élément matériel.
La tentative
Contrairement à la morale qui, scrutant les
consciences , réprime les mauvaises pensées, les
résolutions blâmables,
le droit pénal ne s'attache à
sanctionner que des actes, ou des faits qui, par leur
finalité, portent atteinte à l'ordre social.
Le fait ou
l'acte, par lequel s'extériorise l'intention criminelle,
constitue l'élément matériel
de l'infraction.
Cet élément peut, d'ailleurs, consister, soit en un
acte positif ,
tel que le meurtre, le vol, l'escroquerie,
etc., soit en un acte d'omission, telle fait de n'avoir
pas porté secours à une personne en péril, de
n'avoir pas dénoncé un crime tenté ou consommé,
Parmi les infractions contre les biens, le Code pénal distingue les vols dits« par astuce» des vols
par violence, dits« qualifiés» et les rend passibles de peines correctionnelles ou criminelles
selon la gravité de l'infraction.
S .
Humsky /Fotogram.
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