Discours Macron
Publié le 28/10/2021
Extrait du document


«
Qu'il nous ait été donné par la nation entière ou par les électeurs d'une circonscription, ne change rien
à sa force.
Qu'il ait été porté par le suffrage direct ou par le suffrage indirect ne change rien à sa nature.
Qu'il ait été obtenu voici un certain temps déjà, ou bien récemment à l'issue d'une campagne où
toutes les opinions ont pu s'exprimer dans leur diversité, et que vous incarniez ces opinions différentes, ne
change rien à l'obligation collective qui pèse sur nous.
Cette obligation est celle d'une transformation
résolue et profonde, tranchant avec les années immobiles ou avec les années agitées – toutes au
résultat également décevant.
C'est par cette voie que nous retrouverons ce qui nous a tant manqué, la
confiance en nous, la force nécessaire pour accomplir nos idéaux.
Ce qui nous est demandé par le peuple
français, c'est de renouer avec l'esprit de conquête qui l'a fait, pour enfin le réconcilier avec lui-même.
En
vous élisant, dans votre nouveauté radicale, à l'Assemblée nationale, le peuple français a montré son
impatience à l'égard de ce monde politique fait de querelles stériles et d'ambitions creuses où nous
avions vécu jusqu'alors.
C'est à une manière de voir la politique qu'il a donné congé.
En accordant leur
confiance à des femmes et des hommes nouveaux, les Français ont exprimé une impérieuse attente, la
volonté d'une alternance profonde.
Je suis sûr que vous en êtes tous aussi conscients que moi.
Et je sais
bien, aussi, que les sénateurs en ont une pleine conscience, bien que leur élection soit plus ancienne, parce
qu'ils ont perçu, eux si attentifs par nature aux mouvements du temps, les espoirs nouveaux que l'expression
du suffrage universel direct a fait naître.
Etre fidèle à ce que le peuple français a voulu suppose donc une
certaine forme d'ascèse, une exigence renforcée, une dignité particulière.
Les mauvaises habitudes
reviennent vite.
Marqués par une époque de cynisme, de découragement, et j'ose le dire de platitude,
nombreux encore sont ceux qui spéculent sur un échec qui justifierait leur scepticisme.
Il vous
appartiendra, il nous appartiendra de les démentir.
Et il nous appartiendra aussi de convaincre tous ceux qui
attendent, qui nous font confiance du bout des lèvres, tous ceux qui n'ont pas voté.
Tous ceux aussi que la
colère et le dégoût devant l'inefficacité de leurs dirigeants politiques ont conduit vers des choix
extrêmes, d'un bord ou de l'autre de l'échiquier politique, et qui sont des choix dont la France, dans sa
grandeur comme dans son bonheur, n'a rien à attendre.
Ce mandat du peuple que nous avons reçu, quel
est-il exactement? Pour le savoir, il faut sortir de ce climat de faux procès où le débat public nous a.
»
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