Commentaire de texte - lettre Henri Ier
Publié le 02/12/2013
Extrait du document
«
Histoire du droit
Loubes Léa
pouvoir, son droit de faire la loi dans le monde des hommes lui vient de Dieu : « Au nom du christ,
moi, Henri, par la grâce de Dieu roi de France ».
Dans le texte étudié, le caractère religieux est
omniprésent : « Je fais savoir à tous les fidèles de la sainte Eglise de Dieu », « j’ai fait remise à Dieu ».
Il justifie sa décision finale en rappelant qu’il légifère au nom de Dieu et dans son intérêt : « au profit
de la Saint Eglise de Dieu, de lui-même, du clergé et du peuple, pour l’amour de dieu et pour le salut
de notre âme et celles de nos parents ».
Cependant, le pouvoir du Roi reste limité car il est soumis aux lois de Dieu dont il est le représentant
sur terre.
En tant que monarque de droit divin, il se doit d’obéir à Dieu, sous peine de perdre sa
légitimité.
En premier lieu, le Roi à un devoir ancestral envers l’Eglise, devoir qui lui vient du sacre de Clovis par
Saint Remi à Reims.
En effet, sans ce sacre, la royauté française n’aurait jamais pu exister et chaque
Roi doit protection à l’Eglise catholique sur le territoire français ; le Roi est « protecteur et
conservateur des églises sur son royaume », il est le gardien de la catholicité, son protecteur, celui qui
doit promouvoir la chrétienté dans tout le royaume.
En tout temps, le Roi à protégé l’Eglise, par les
armes ou par des lois.
Ainsi, il semble s’agir d’une relation d’interdépendance : Le Roi garde l’Eglise,
l’Eglise sacre le Roi, l’Eglise vénère le Roi car il est un envoyé de Dieu, juste et bon.
En second lieu, puisque le Roi est un Roi très chrétien, il a le rôle de rendre la justice, comme Saint
Louis rendant la justice sous son chêne.
Il s’agit donc d’un devoir pour lui d’être juste, impartial,
autant dans les affaire intérieures qu’extérieures.
Même si le Roi est encadré par des préceptes moraux il n’en reste pas moins le véritable détenteur de
la souveraineté, dans la capacité d’imposer ses décisions à tout son peuple qu’importe si celui-ci est
d’accord ou non.
Il fait et défait les édits, agit selon son bon plaisir.
Après avoir vu ce pouvoir dont
bénéficie le Roi et qu’il applique dans son administration du royaume, nous allons désormais nous
intéresser plus particulièrement à l’importance des ordonnances promulguées par celui-ci.
II- L’importance des ordonnances
Henri Ier dispose donc d’un pouvoir arbitraire et absolu sur son royaume.
Cependant son règne, à
l’instar de tous les rois capétiens, fut marqué par la faiblesse du pouvoir royal face aux grands
seigneurs.
Pour s’imposer face à ces grands féodaux, les rois capétiens disposaient de plusieurs atouts.
Tout d’abord, ils n’étaient, comme nous l’avons vu dans notre première partie, les vassaux de
personne.
Un proverbe dit que le roi est empereur en son royaume.
Tous les grands doivent lui prêter
hommage pour leurs possessions.
Ensuite, les Rois pouvaient recevoir directement devant leur cour les plaintes déposées par des sujets
contre leurs seigneurs ou contre les lois de leurs seigneurs.
Ils disposaient alors des ordonnances qui
leur permettaient de régler directement le problème exposé.
Il conviendra donc d’étudier dans un premier temps comment les ordonnances ont permis aux Rois
capétiens de recouvrir leur souveraineté royale puis comment elles leur servaient à légiférer
directement.
A) L'ordonnance au service du recouvrement de la souveraineté royale.
Une ordonnance est, sous l'Ancien Régime, une loi royale applicable dans tout le royaume.
C’est
un acte public dont les dispositions émanées du roi s’étendent à l’ensemble du royaume : « Je fais
savoir à tous les fidèles de la Sainte Eglise de Dieu, présent et à venir ».
Elle se différencie du diplôme.
»
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