Commentaire de texte, Discours de Gambetta du 15 aout 1877.
Publié le 03/11/2023
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«
Commentaire de texte – Discours Gambetta Lille 15 aout 1877
C’est en 1875, lors de la troisième république que les lois constitutionnelles sont
votées par l’Assemblée.
Ces lois ne sont pas précises et laisse place à des
interprétations différentes.
Ces interprétations sont bipolaires : une compréhension
pas similaire entre le camp monarchiste et les républicains.
C’est pour ces raisons que
Gambetta prend la parole à Lille.
Le texte est un extrait d’un discours prononcé par Gambetta le 15 aout 1877.
Avant
d’arriver à ce discours opposant un député, Gambetta au président de la République
Mac-Mahon, il y a eu de nombreux épisodes bousculant la France.
C’est en 1873 que l'Assemblée monarchiste souhaite accroitre son pouvoir sur la
fonction de président.
Pour cela Thiers qui, en réaction, se positionne pour la
République est révoqué par l'Assemblée.
Par la suite, Mac-Mahon est élu président de
la République par l'Assemblée alors que De Broglie est nommé chef du gouvernement
et annonce « l'ordre moral ».
S’en suit l'Assemblée qui vote la loi du septennat : l'idée
est d'attendre que le conflit entre orléanistes et légitimistes se dénoue.
En janvier
1875 : le travail sur la CONSTITUTION commence.
Provoquant l’adoption de
l’amendement Wallon définissant la nomination du Président de la République ainsi
que la longueur de son mandat.
Provient à la suite un bicamérisme.
La création d'une
2nde chambre le Sénat : conçue pour tempérer et contrebalancer le pouvoir des
députés et donc le suffrage universel.
De plus, il arrive la création du président du
Conseil, le chef du gouvernement et l’affirmation de la responsabilité des ministres
devant les Chambres et le Président de la République.
De là se trouve deux
conceptions de la constitution.
La première, celle de Mac-Mahon, monarchiste
soutenant que la constitution est révisable en vue d’une restauration monarchique.
La
seconde, celle de Gambetta, soutenant que c’est une opportunité d’arriver à
pérenniser la République.
S’en suit en 1876 l’élection législative auxquelles ressort
une majorité républicaine.
Mac-Mahon choisit à la présidence du Conseil : Jules
Simon, personne peu républicaine.
Ceci provoque la crise du 16 mai 1877.
C’est
durant cette crise que Mac-Mahon reproche à Jules Simon d'avoir laissé l'Assemblée
voter une loi contraire à ses idées.
Jules Simon est démissionné.
Il nomme à la suite
le duc de Broglie président du Conseil et ajourne le parlement pour un mois.
A son
retour, le Parlement proteste » et l'Assemblée vote une motion de défiance au
gouvernement : Mac-Mahon dissout l'Assemblée.
Les élections sont donc convoquées.
C’est là que subvient l’enjeu de la campagne électorale : restauration monarchique ou
pérennisation de la République.
C’est lors d’une passe d’arme entre Mac-Mahon et
Gambetta qu’il prononce son discours à Lille.
Il en va donc de soi que le sujet se limite à la période du texte.
Néanmoins il semble
clair qu’il ne faut pas oublier que cet évènement est d’une importance capitale car les
conséquences de cette crise perdureront jusqu’à l’extinction du régime.
L’intérêt ici est de démontrer que cette crise de 1877 dans lequel s’inscrit le discours
de Gambetta permet d’apporter une clarification quant à la lecture de la III
république.
Ceci nous pousse à nous demander de quelle manière Gambetta défend la
candidature républicaine face à la candidature monarchique.
Il conviendra donc d’aborder la manière dont Gambetta défend les idées républicaine
(I).
Pour ensuite constater la manière dont il discrédite et averti Mac-Mahon (II).
I/ Une défense solide de Gambetta face à l’opposition
Selon Gambetta « l’espérances du Parti républicain sont sûres ».
Il impose son avis
avec fermeté en montrant d’abord que le scrutin qui découlera de ces élections seront
en majorité des républicains (A).
Mais également, bien qu’il puisse y avoir des
restrictions pour restreindre les républicains, la volonté de peuple l’emportera (B).
A/ Un scrutin unanime qui marquera l’histoire
Il est clair que selon Gambetta mais également selon le peuple français, la conjecture
politique est d’avantage républicaine.
Nous le voyons aux dernières élections
législatives suite à la dissolution dont à opérer le prédisent de la République MacMahon.
Cette dissolution provoquant une élection en 1876.
Lors de cette élection, il y
avait une clair majorité de républicain.
Pour faire face à cela Mac-Mahon imagine
dissoudre de nouveau l’Assemblée mais place une nouvelle fois un homme à la
présidence du Conseil qui n’est pas de couleur républicaine.
C’est pour cela que
Gambetta affirme une unanimité du scrutin.
Il le prononce devant Lille tout entier :
« Vous n’attendez que l’heure du scrutin pour que tous vos élus forment une
députation unanime ».
Pour Gambetta il ne suffit plus que le jour tant attendu des
élections arrive pour qu’il montre avoir raison.
Il le réaffirme plus tard en disant « Ce
qui vous manque : ce ne sont pas les populations disposées à voter pour des
candidats républicains ».
Il est sûr de lui quant à son affirmation.
Le peuple français a
voté pour les républicains et votera de nouveau pour les républicains.
Il n’y a pas de
chance pour que les monarchistes aient une majorité.
Ce scrutin qui sera de nouveau unanime et soutenu par une volonté entière du peuple
bien que des restrictions puisse être disposé pour leurs barrer la route.
B/ Une volonté plénière au-dessus de toutes restrictions
« Quand la seule autorité devant laquelle il faut que tous s’inclinent aura....
»
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