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CM SCIENCE SOCIALE

Publié le 16/10/2013

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Sciences sociales Les sciences sociales sont l'ensemble des sciences des phénomènes sociaux. La connaissance des sciences sociales est indispensable pour le juriste peu importe sa profession. On note une interrogation sur la démarche des sciences sociales. La démarche sociologique permet d'étudier le fait social. Introduction : Qu'est-ce que la démarche sociologique ? Si la démarche sociologique est aujourd'hui admise comme une démarche sociologique, il n'en n'a pas toujours été. C'est à partir du 19ème siècle, qu'Auguste Comte forge la sociologie pour désigner une certaine démarche scientifique. Visant à l'étude des faits sociaux et des relations qu'ils entretiennent entre eux et ce par le biais d'observations rigoureuses. L'idée générale consiste en ces grandes lignes à transposer les méthodes d'observations scientifiques mises en oeuvre dans la biologie pour observer le fonctionnement de la société ou bien des éléments constitutifs de cette société. Cette volonté de rigueur dans cette étude toute fois été mise en oeuvre bien avant le 19ème siècle. Section 1 : Les grandes étapes de la pensée pré-sociologique. Il ne serait être question de se livrer à une recherche de paternité afin de déterminer qui dans l'histoire de l'humanité a été le premier à faire preuve de rigueur dans l'analyse des faits juridiques. Le but consiste à distinguer ceux qui ont mis en oeuvre une démarche. Paragraphe 1 : De l'antiquité au 18ème siècle. Au cours de cette période, l'histoire de la pensée est principalement dominée par deux grands courants qui sont parfois difficiles à distinguer avec certitude. L'un consiste à réfléchir de façon abstraite et rationnelle sur ce que devrait être la société. Il s'agit de courant normatif également appelé spéculatif. L'autre consiste à réfléchir à partir de ce qu'est la société, de ce qui existe réellement, il s'agit du courant positif. C'est de ce deuxième courant que descend la démarche sociologique qui permet d'observer les faits sociaux scientifiquement. Le courant normatif ou spéculatif. Il doit être lui-même divisé en une tendance rationaliste et une tendance théologique. Les penseurs de la tendance rationaliste tels que Platon posent comme base de la réflexion des principes rationnels mais ils ne tiennent pas compte du contexte existant. C'est donc la raison mais aussi la volonté de construire un modèle idéal qui guident ces philosophes. Même si chez eux, peu de considérations religieuses ne sont pas exclues. La religion ne se situe pas au coeur de leur démarche. En revanche, les penseurs de la tendance théologique tels que Saint Augustin retiennent le dogme religieux comme base de leur théorie philosophique. La société en tant que telle s'efface devant la religion laquelle dicte l'organisation et le fonctionnement de la société. Platon (428-387 avant J-C). Dans son ouvrage appelé « la République « par d'un certain nombre d'idées a priori sur les valeurs et l'idéal de l'homme est d'abord des principes relatifs à l'organisation et au fonctionnement de la société. Une cité au sein de laquelle les hommes pouvaient réaliser leur idéal, cette cité ne s'inspire nullement de la réalité, de la société telle quelle mais elle envisage la société telle qu'elle devrait être pour le plus grand bien des hommes. Saint Augustin (353-430 avant J-C). Dans son ouvrage « la Cité de dieu « défini les principes qui doivent permettre de construire la société conformément à la volonté divine. Pour lui, la cité terrestre (la société) repose sur « l'amour de soi jusqu'au mépris de dieu «. Tandis que la cité de dieu devrait être fondée sur « l'amour de dieu jusqu'au mépris de soi «. Saint Thomas d'Aquin (1225-1274). Dans son oeuvre « la Somme théologique «, il s'efforce d'harmoniser la foi et la raison et entend poser la primauté du spirituel (la religion) sur le temporel (la société) puisque dieu oriente l'activité des hommes. Pour Saint Augustin la société ne fait qu'un et les deux notions sont conjoints alors que chez Saint Augustin, il y a dissociation. On note un processus de laïcisation. Jacques. Dans son ouvrage « La politique tiré des propres paroles de l'écriture sainte « prétend trouver dans la Bible des principes essentiels nécessaires au bon gouvernement des hommes et permettant d'organiser au mieux la société.Tous ces penseurs ont en commun de ne pas se soucier de la société telle qu'elle est mais comme elle devrait être. Le courant classique. L'appellation de courant positif doit être ici nuancée. En effet, les penseurs de ce courant procède tous à une analyse de la société des réalités sociales de façon objective et sans préjugés. Cependant, une fois cette observation effectuée, ils abandonnent le plus souvent leur démarche objective, quasi scientifique pour renouer avec des préoccupations normatives ou spéculatives. L'étude du réel, l'examen de la société telle qu'elle est n'est pour eux que le moyen d'établir une base de réflexion à partir de laquelle ils s'efforcent de définir des principes ou des règles visant à l'amélioration de la société. Aristote (384-322 avant J-C). Il met en oeuvre une thèse opposée à celle de Platon puisqu'il part d'une attention positive de la société. Ainsi il étudie les C° de 158 cités grecques et les classes, les compare et s'imprègne de leur esprit. Ce n'est qu'après avoir analysé ces textes et les faits qui se présentent à lui qu'Aristote cherche à déterminer quels sont les grands principes de la vie en société. Toutefois il relativise les conclusions qu'il déclare de ses observations et considère qu'il est finalement impossible de proposer un modèle uniforme de cité et de fixer des règles universelles et invariables de vie en société et de bon gouvernement. En effet, des facteurs propres à chaque société doivent être pris en considération pour apprécier chaque situation. Jusque-là, Aristote met en oeuvre une véritable démarche scientifique dans l'étude des sociétés mais une fois parvenu à ce constat de la réalité, il cherche à tirer des enseignements de cette observation afin d'améliorer la société. Dès lors, il rejoint la démarche normative en émettant des jugements, en posant des principes. E) Khaldoun. Il est un disciple d'Aristote, historien et développe une réflexion générale sur la décadence des Etats musulmans d'Espagne. Il effectue un grand T d'étude scientifique qui place au premier plan l'observation objective des faits sociaux permettant d'expliquer ce mouvement de décadence. Cependant, son but ultime est bien normatif puisqu'il cherche à découvrir le moyen d'enrayer cette décadence. S'il étudie la réalité, c'est donc bien de trouver le moyen de la modifier. Nicolas Machiavel (1469-1527). Il développe une importante réflexion sociale et politique basée sur une attentive observation des faits. Il est un témoin de son époque qui dans ses tentatives d'explication du monde qui l'entoure ne tient aucun compte des conditions religieuses ou morales. Selon, il y a une conception de la réalité à laquelle on doit se tenir. Il a rompu avec l'hypocrisie de son temps. Machiavel analyse et tire des enseignements sur l'habileté politique mais il entre progressivement dans le domaine normatif puisque dans ces observations, il dégage un certain nombre d'éléments qu'il utilise en 1513 dans l'ouvrage « Le prince «, ouvrage qu'il dédie à Laurent de Médicis et qu'il présente comme étant une sorte de manuel de l'art de gouverner rapidement. Thomas More (1478-1535). Dans son ouvrage « Utopie « publié en 1516 qui vient du grec « utopos « envisage un lieu qui n'existe pas : l'île de nulle part construite en réaction face à une réaction critique qui dresse de la société anglaise. Il part donc d'une observation méticuleuse de l'histoire et du monde qui l'entoure pour élaborer les principes de son organisation idéale de l'Etat et de la société. L'idée qu'il avance revient à prôner la construction d'un lieu idéal mais encore imaginaire qui selon lui pourrait devenir une réalité. Cela désigne encore une utopie. Thomas More démontre la servitude la société anglaise et élabore ensuite son utopie dans une seconde phase. Comme on peut le constater, la quasi-totalité des penseurs que l'on attache au courant positif ont certes mis en oeuvre une démarche scientifique puisqu'ils ont mis en oeuvre en prenant comme point de départ une observation objective de la société. Mais dans un second temps, cette prise en compte de la réalité sociale abouti le plus souvent à l'énoncé de principes devant permettre l'évolution de la société. En somme, après avoir étudié ce qui est, les penseurs veulent déterminer ce qui devrait être. Paragraphe 2 : Les avancées du 18ème siècle. Le 18ème siècle voit le développement de l'étude scientifique de la réalité sociale. Charles Louis de Secondat, dans ses considérations sur les causes de la grandeur des Romains et de leur décadence publiait de façon anonyme en 1734. Montesquieu prétend chercher les causes de la grandeur Romaine. Dans son ouvrage, Montesquieu se livre à une critique du règne de Louis 14 et de son appétit pour les quêtes. Il publie l'ouvrage de façon anonymes hors de France de façon à ne pas encourir de sanctions tant le masque le l'histoire est transparents. Cet ouvrage ne trompe personne. Dans « De l'esprit des lois «, Montesquieu expose une approche de la vie sociale et politique qui selon lui présente des régularités : « Les lois sont d'un rapport nécessaire qui dérive de la nature des choses «. Les faits politiques et sociaux entretiennent une relation constante qui dérive de la nature des choses. Il puise ses observations dans l'examen de la réalité même s'il a toujours une préoccupation normative. Montesquieu s'inspirant de Locke : la DDHC ne pose plus la rencontre entre le droit libéral et le courant démocratique, il illustre la relation de Montesquieu et Rousseau (totalitarisme légal). La volonté de mettre en oeuvre une démarche scientifique s'impose également dans le domaine de l'économie ouvrant au libéralisme économique. Ainsi, le chef de file des physiocrates François Quesnay auteur d'un ouvrage dans lequel la terre est présentée comme la source premier de toutes les richesses, proclame l'existence de lois physiques relatives à la société, de lois naturelles dans le domaine économique. Ces lois résultent de tendances spontanées de la nature humaine et régissent les trois grandes activités économiques que sont la production, la consommation et l'échange. En Angleterre, Adam Smith mettant en oeuvre une démarche rédige son ouvrage « recherche sur la nature et les causes de la richesses des nations « (1776), oeuvre qui pose le principe selon lequel la recherche par les hommes de leur intérêt personnel abouti à la réalisation de l'intérêt général d'où il déduit la nécessité de sauvegarder la liberté économique et de s'abstenir de toute intervention étatique afin de laisser la Main invisible du marché rétablir les données. Ricardo est le disciple d'Adam Smith. Le 18ème siècle voit apparaitre la statistique. Les études quantitatives comme le dénombrement de la population s'affirme et se développe au 18ème siècle. Toutefois, la démographie demeure purement statistique et ce n'est qu'avec Malthus qui élabore sa théorie sur le contrôle des naissances, que la démographie va permettre une étude complète de la population. Progressivement, l'observation de la société gagne en considération scientifique, il y a un point de départ, on note des instruments permettant de soutenir les thèses scientifiques. On va voir naitre la méthode scientifique des faits sociaux. Section 2 : La naissance et le développement de la sociologie. Il s'agit d'étudier la création de la sociologie avant de voir quels ont été ces développements. Paragraphe 1 : La création de la sociologie. Elle résulte de la synthèse de plusieurs éléments. L'origine. Le terme « sociologie « est forgé en 1839 par August Comte. Pour lui, la sociologie se défini comme étant l'étude positive de l'ensemble des lois fondamentales propres aux phénomènes sociaux (Cour de philosophie positive). Au travers de cette définition, il souligne le but scientifique qu'il poursuit, il veut étudier les réalités sociales comme on étudie les réalités physiques. Le père de la sociologie revendique donc l'objectivité et la positivité dans l'observation des phénomènes sociaux. L'observation doit être effectué en recourant à des méthodes scientifiques proche des celles mise en oeuvre pour les sciences elles-mêmes. L'idée de crée une science des phénomènes sociaux autonome a été transmise à auguste compte par Claude Henri de saint Simon dont A. Comte fut le secrétaire. Saint Simon utilise les expressions « sciences de l'homme « ou « physiologie sociale « pour analyser la société qu'il compare au corps humain. Pour lui, « les abstractions doivent enfin céder le pas aux idées positives «. De plus, il conçoit la science de la société non pas comme une science de l'individu mais comme une science de l'ensemble que constitue les individus. Cet ensemble formant un tout et ayant une existence autonome. Saint Simon recherche les lois d'évolution de la société. Selon lui, l'un des ressorts essentiels de cette évolution est le progrès industriel. Le développement de l'industrialisation bouleverse l'infrastructure économique de la société et la fait donc évoluer. Cependant, Comte se démarque de l'expression « physique sociale « utilisés par Saint Simon et présente la sociologie comme étant la vraie science de la nature humaine basée sur la méthode des sciences de la nature. A côté de Saint Simon, Alexis de Tocqueville apparait comme un proche d'Auguste Comte Se situant dans le sillage de Montesquieu, Tocqueville apparait comme le fondateur de la sociologie politique moderne en publiant « de la démocratie en Amérique «. Dans cet ouvrage, il ne cherche pas à analyser la totalité des phénomènes sociaux, il limite ses recherches à l'aspect démocratique de la société américaine. Sa démarche est purement sociologique car il observe un objet de recherche en se gardant de porter un jugement. Député du département de la manche, c'est un acteur engagé de la vie politique française mais un observateur impartial lorsqu'il étudie à l'étranger au cours de ses voyages notamment en Amérique, en GB et en Irlande. Le contenu de l'oeuvre d'Auguste Comte. Scientifique de formation, il est diplômé de l'école polytechnique. Auguste Comte a enseigné les mathématiques, sciences pour laquelle il s'est passionné. Il entend poser la sociologie comme une nouvelle science mais aussi comme la plus importante des sciences car il y assigne un objet global qui transcende l'objet spécifique des autres sciences. Pour lui, la sociologie est la synthèse totale, l'aboutissement final de toutes les recherches. Sa propre vision de la science qu'il vient de créer est ambitieuse au point d'en être excessive. Néanmoins, son oeuvre reste essentielle. En 1848, il créé la société positive où il développe l'ensemble de sa thèse présentant l'évolution intellectuelle de l'humanité en trois stades successifs. Comte fait de la sociologie l'aboutissement de cette évolution. Selon sa théorie, connue sous le nom de loi des trois états, l'humanité est passée dans le regret de l'explication et de la compréhension du monde par trois approches successives. L'approche théologique consistant à expliquer les phénomènes sociaux en se référant à la volonté divine. A ce stade, la prééminence au sein de la société revient à la notion de religion. L'approche métaphysique consistant à tout expliquer par la métaphysique. Cette phase commence avec la Révolution qui supprime la notion divine. Le peuple a la prééminence. L'approche positive consistant à expliquer les phénomènes sociaux en se fondant sur une observation scientifique d'où l'on dégage les lois fondamentales gouvernant la société. Dans cette théorie des trois Etats, la sociologie est la résultante d'une évolution de la pensée. Elle est le mode d'explication de la société tant de ses structures, des éléments qui la composent (la statique sociale) que de son fonctionnement et de ses évolutions (la dynamique sociale). Cela se dégage d'une réflexion sur l'existence et l'essence même de la pensée humaine. La sociologie ayant permis de mettre à jour les lois établissement la fonction de la société, Comte souhaite réformer cette société. Il s'agit pour lui d'exploiter au mieux les intérêts de la société, les mécanismes que la sociologie a permis de mettre en évidence et c'est ici qu'apparait une finalité normative qui amène a quitter le champ positiviste. Si de nos jours, les chercheurs se répercutent directement à Auguste Comte, il n'en demeure pas moins que son apport en terme du rejet de subjectivité reste très présent. Le positivisme prouve une ère nouvelle de la société. Paragraphe 2 : Le développement de la sociologie au 19ème siècle. Un certain nombre de sociologues contemporains, des penseurs, vont développer la science créée par celui-ci : Marx, Durkheim, Weber, Spencer. Karl Marx s'est imposé dans l'histoire comme le théoricien du communisme (manifeste du parti communiste). L'ensemble de son oeuvre marque une étape essentielle dans le développement des sciences sociales. Dans son oeuvre, il utilise des travaux de ceux qui l'ont précédé pour élaborer sa thèse. Ainsi, il utilise la philosophie de l'histoire par Hegel. L'économie politique anglaise instituée par Ricardo et le socialisme français (Fourier, Proudhon, Blanqui). Ils utilisent ses penseurs pour introduire dans l'étude des phénomènes sociaux la notion de matérialisme historique et dialectique. Dans le Capital (1867), Marx explique que l'évolution des sociétés est principalement déterminée par une notion matérielle qui est le fruit de l'activité économique. Les éléments économiques constituent l'infrastructure de toute société et donc pour Marx, l'économie est au coeur de toute analyse de la société. Selon lui, l'ensemble des rapports de production constitue la stature économique de la société. La base concrète sur laquelle s'élève une superstructure juridique et politique et à laquelle correspondent des formes de consciences sociales.Marx fond donc son analyse de l'ensemble de la société sur une approche économique, selon lui, le développement de la formation économique de la société est assimilable à la marche de la nature. Si on n'en change rien à l'infrastructure, dans la production sociale de leur existence, les hommes ont des rapports déterminés nécessaires, indépendants de leur volonté. Les superstructures juridiques et politiques ne sont pas moins importantes. Cette conception de l'évolution des sociétés autour des réalités matérielles constitue le matérialisme historique. Ce matérialisme est qualifié de dialectique car il repose sur l'idée que l'évolution de la société est due à une successionde composition sans cesse surmontée. L'évolution se fait donc étape par étape ou s'affrontent des intérêts antagonistes. Marx s'inscrit avec le schéma Hegelien du progrès linéaire. Le matérialisme historique et dialectique abouti à une conception unitaire de la sociologie. Puisque les faits économiques sont à l'origine de tous les autres faits, les structures qui permettent aux hommes de vivre est entretenu par la définition initiale (matérialisme). Karl Marx développe sur cette idée qu'il y a des superstructures. Durkheim précise : l'objet de la sociologie ne peut étudier tous les phénomènes humains mais doit se limiter à ceux qui manifestent une contrainte extérieure. Selon lui : « est fait social toute manière de faire susceptible d'exercer sur l'individu une contrainte extérieure «. Pour lui, ce fait social, doit être traité comme une chose c'est-a-dire qu'il doit faire l'étude d'une appréciation objective. Les allemands quant à eux donnent une approche différente, ainsi W. Dilthey considère que la sociologie ne peut être une science analogue aux sciences de la nature car les sciences relatives à la société sont avant tout des sciences de l'esprit. En effet, leur effet n'est pas palpable. Pour lui, la nature nous l'expliquons, la vie de l'âme nous la comprenons «. L'étude de la société serait donc basée sur une approche intuitive alors que celle de la nature serait basée sur une approche déductive. F. Thommes établit une distinction entre deux types de faits sociaux : les rapports sociétaires d'une part qui ne repose que sur l'intérêt et les rapports communautaires d'autre part qui se fondent sur la satisfaction de tendances naturelles et suppose un véritable engagement de l'individu. Cette distinction élaborée en 1887 serait selon son auteur, le fondement même de la sociologie générale. La communauté serait fondée sur les sentiments tandis que la société serait basée sur la raison. L'une serait la traduction d'une volonté organique tandis que l'autre est la traduction de la volonté réfléchie. La sociologie allemande est très influencée par Max Weber (1864-1920). Pour lui, la sociologie est : « une science qui se propose de comprendre par interprétation l'activité sociale et par là expliquer causalement. La motivation est à la base de toute compréhension. Le principal apport méthodologique de Max Weber est la notion de types idéaux. Il propose l'élaboration de types idéaux qui ne prétendent pas être l'exact reflet de la réalité mais qui sont des constructions intellectuelles, des instruments logiques permettant aux sociologues de saisir la cohérence de l'ensemble social. Ainsi, dans l'éthique protestante et l'esprit du capitalisme, Weber recherche les motivations qui sont à l'origine du capitalisme. Selon lui, la religion protestante porte en elle toutes les valeurs qui sont à la base du capitalisme (refus du gaspillage, travail laborieux, rejet du luxe et de l'ostentation, rejet de la jouissance des biens de ce monde...). Le caractère austère de la vie prôné par les protestants aurait pour effet de restreindre les dépenses et les loisirs au profit du travail. W. Pareto (1848-1929) est le successeur de Léon Walras. Tous les schémas mathématiques ne sont de guère intérêts expliquant l'élément qui peut tout changer : l'élément social. Il a changé d'optique pour se consacrer à la prise en compte du fait social. Il distingue alors ce qu'il appelle les dérivations : les affirmations, les doctrines, les théories dans le domaine politique, social, religieux des résidus qui sont selon lui les vrais mobiles de l'histoire. Ces résidus sont les constantes psychologiques c'est-a-dire des instinct, des sentiments non rationnels qui constituent un fond immuable alors même que les dérivations sont variables. H. Spencer (1820-1903) dans son ouvrage « Principes de sociologie « fonde l'organicisme. C'est la théorie qui assimile la société à un organisme naturel notamment en développant des analogies entre les principales fonctions sociales et les fonctions naturelles d'un organisme. Sur cette base, Spencer élabore une loi d'évolution selon laquelle toute société passe d'un stade primitif par une structure simple et homogène à des stades plus avancés, plus élaborés et hétérogènes. Paragraphe 3 : Les principaux courants des sciences sociales. Les Etats-Unis. L'école de Chicago au 20ème siècle, pose le milieu où évolue l'individu comme l'élément de base de la compréhension de la société. Le milieu est à l'origine de la causalité qui se trouve limitée. Cette école de pensée replace l'homme dans son environnement immédiat. Le fonctionnalisme de R.K Merton dans son ouvrage intitulé « théorie sociale et structures sociales « (1949), pose le principe selon lequel tout système repose sur des fonctions qui en permettent l'existence «. Les éléments qui perturbent le système sont alors considérés comme des dysfonctions. Les fonctions sont généralement doubles : un même élément peut simultanément remplir deux fonctions. L'une clairement établie, voulue et reconnue « fonction manifeste « tandis que l'autre non désirée où non proclamée comme telle mais qui existe bel et bien et parfois la plus importante est dite « fonction latente «. Il va influencer les sciences humaines et ces théories connaissent de multiples déclinaisons. T. Parsons (1902-1979) va nuancer et préciser le fonctionnalisme et va donner naissance au fonctionnalisme rationnalisé. Il distingue quatre fonctions primaires indispensables que l'on retrouve au sein de toute société : La fonction d'adaptation. Le système s'adapte en permanence à son environnement physique et social. La fonction de réalisation. Le système doit permettre de faire aboutir les buts collectifs. - La fonction d'intégration. Le système harmonise ses composantes afin de mieux les intégrer. La fonction de pérennisation. Le système maintien des modèles qui permettent d'assurer une stabilité. Ces modèles servent de référence au sein du système (la justice par son rôle régulateur permet d'assurer la stabilité de l'ensemble social, qui conditionne les comportements par le respect de la règle). La France. M. Crosier est un sociologue spécialisé dans l'étude des organisations et a dirigé les sciences sociales à Sciences Po. Il s'intéresse aux structures de la société. Il est le principal concepteur de l'analyse stratégique en sociologie des organisations. Dans ses oeuvres, on en change pas la société par décret, Etat modeste / Etat moderne ou encore le phénomène bureaucratique : il étudie l'ensemble des imbrications sociales des institutions politiques et administratives en développant un modèle d'observation et d'interprétation basée sur les membres composant l'organisation et les relations que ceux-ci développent avec le système mettant à jour les mécanismes de pouvoir ainsi que les stratégies individuelles et collectives mises en oeuvre par les membres de l'organisation, M. Crosier y voit une sorte de jeu social joué par chacun dans son propre intérêt.En outre, il dénonce l'envahissement de la sphère sociale par les institutions étatiques. R. Boudon est le plus grand représentant de l'individualisme méthodologique courant né aux Etats-Unis. Il en est l'un des plus grands théoriciens. Pour lui, l'individu est à la base de toute construction sociologique. Pour lui, l'atome logique de l'...

« 1) Platon (428-387 avant J-C). Dans son ouvrage appelé « la République » par d’un certain nombre d’idées a priori sur les valeurs et l ’ idéal de l ’homme est d’abord des principes relatifs à l ’organisation et au fonctionnement de la société.

Une cité au sein de laquelle les hommes pouvaient réaliser leur idéal, cette cité ne s’inspire nullement de la réalité, de la société telle quelle mais elle envisage la société telle qu’elle devrait être pour le plus grand bien des hommes. 2) Saint Augustin (353-430 avant J-C). Dans son ouvrage « la Cité de dieu » défini les principes qui doivent permettre de construire la société conformément à la volonté divine.

Pour lui, la cité terrestre (la société) repose sur « l ’amour de soi jusqu’au mépris de dieu ».

Tandis que la cité de dieu devrait être fondée sur « l ’amour de dieu jusqu’au mépris de soi ». 3) Saint Thomas d’Aquin (1225-1274). Dans son œuvre « la Somme théologique », i l s’efforce d’harmoniser la foi et la raison et entend poser la primauté du spirituel (la religion) sur le temporel (la société) puisque dieu oriente l ’activité des hommes.

Pour Saint Augustin la société ne fait qu’un et les deux notions sont conjoints alors que chez Saint Augustin, i l y a dissociation.

On note un processus de laïcisation. 4) Jacques. Dans son ouvrage « La politique tiré des propres paroles de l ’écriture sainte » prétend trouver dans la Bible des principes essentiels nécessaires au bon gouvernement des hommes et permettant d’organiser au mieux la société.Tous ces penseurs ont en commun de ne pas se soucier de la société telle qu’elle est mais comme elle devrait être. B) Le courant classique. L’appellation de courant positif doit être ici nuancée.

En effet, les penseurs de ce courant procède tous à une analyse de la société des réalités sociales de façon objective et sans préjugés.

Cependant, une fois cette observation effectuée, i ls abandonnent le plus souvent leur démarche objective, quasi scientifique pour renouer avec des préoccupations normatives ou spéculatives.

L’étude du réel, l ’examen de la société telle qu’elle est n’est pour eux que le moyen d’établir une base de réflexion à partir de laquelle i ls s’efforcent de définir des principes ou des règles visant à l ’amélioration de la société. 1) A ristote (384-322 avant J-C). Il met en œuvre une thèse opposée à celle de Platon puisqu’i l part d’une attention positive de la société.

A insi i l étudie les C° de 158 cités grecques et les classes, les compare et s’imprègne de leur esprit.

Ce n’est qu’après avoir analysé ces textes et les faits qui se présentent à lui qu’Aristote cherche à déterminer quels sont les grands principes de la vie en société.

Toutefois i l relativise les conclusions qu’il déclare de ses observations et considère qu’i l est f inalement impossible de proposer un modèle uniforme de cité et de f ixer des règles. »

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