1975 : la légalisation de l'IVG Quels sont les enjeux qui entoure la « loi Veil » légalisant l'IVG ?
Publié le 02/06/2024
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BIANCHINI Emma
term G
1975 : la légalisation de l'IVG
Quels sont les enjeux qui entoure la
« loi Veil » légalisant l'IVG ?
QUESTIONS DU MANUEL p.
274-275, Q 1, 2, 3
1) Le projet de loi présenté par Simone Veil vise à "contrôler et, autant que possible, en
dissuader la femme" de recourir à l'avortement, comme elle l'exprime dans son discours
devant l'Assemblée nationale le 26 novembre 1974.
Elle souligne également que l'objectif
est de remplacer les avortements clandestins par des avortements légaux (des
interventions médicales sécurisées en milieu hospitalier seraient alors proposées), mais
sans encourager leur pratique.
Pour ce faire, l'interruption de grossesse ne peut être
pratiquée que par un médecin, dans un environnement hospitalier, public ou privé, comme
indiqué dans le texte.
Cette déclaration exprime la conviction profonde d'une femme sur la question de
l'avortement.
Elle souligne que le recours à l'avortement n'est jamais une décision facile
pour les femmes et que cela reste un événement douloureux quelles que soient les
circonstances.
En s'excusant de s'exprimer devant une assemblée majoritairement
masculine, elle met en lumière le besoin d'écouter et de comprendre les perspectives
féminines sur cette question essentielle de santé reproductive.
Cette déclaration met en évidence la complexité émotionnelle entourant l'avortement et
rappelle l'importance de soutenir les femmes dans leurs choix tout en reconnaissant la
gravité de la situation.
2) Le contexte socio-politique présenté témoigne d'une évolution significative du droit à
l'IVG en France.
La législation autorisant la contraception en 1967, ainsi que les
revendications publiques telles que le « Manifeste des 343 » en 1971, ont contribué à
sensibiliser la société aux enjeux de la santé reproductive des femmes.
Ces événements
ont également favorisé une mobilisation citoyenne, illustrée par les manifestations du
Mouvement de Libération des Femmes et d'autres actions collectives, comme le montre
le Doc 5 avec cette photographie de la marche à l’appel du MLF le 24 novembre 1979 qui
revendique le droit des femmes à décider librement du nombre d'enfants qu'elles
souhaitent avoir, qu'il soit nul ou non.
De plus, les paroles de la chanson d'Anne Sylvestre, représentées dans le Doc 2, reflètent
les sentiments personnels et les luttes individuelles des femmes face à la maternité non
désirée, ajoutant une dimension émotionnelle et humaine à la lutte pour le droit à l'IVG.
Elle a pour but de toucher et sensibiliser d’avantage la population.
Ensuite, l'affiche présentée dans le Doc 3 symbolise l'engagement continu des citoyens en
faveur de la légalisation de l'IVG, créant ainsi une pression sociale et politique favorable à
l'évolution des lois sur l'avortement.
En somme, ces documents mettent en lumière une conjonction d'éléments, tels que la
sensibilisation progressive de la société, la mobilisation citoyenne et les expressions
individuelles et collectives de soutien aux droits des femmes, qui ont contribué à créer un
contexte socio-politique favorable à une évolution du droit à l'IVG en France.
3) Dans l'extrait de la chanson "Non, tu n'as pas de nom" d'Anne Sylvestre, plusieurs
arguments souvent avancés par les opposants à la légalisation de l'avortement sont
perceptibles.
Tout d'abord, la chanson reflète une considération de la vie du fœtus,
mettant en avant l'idée que la vie commence dès la conception et qu'elle doit être
protégée.
Ensuite, elle aborde des préoccupations éthiques et morales, suggérant que l'avortement
va à l'encontre de principes moraux ou religieux fondamentaux.
Enfin, la chanson évoque
la responsabilité parentale, encourageant les femmes à assumer les conséquences de
leurs actions, y compris les grossesses non désirées.
Ces arguments soulignent les
tensions et les débats persistants autour de la question de l'avortement, mettant en
lumière des préoccupations éthiques, morales et sociales qui continuent d'influencer les
perspectives sur ce sujet délicat.
Recherches :
→ Qui obtient réellement le droit d'avorter et dans quelles conditions en 1975 ? Quand et
comment ce droit a -t-il évolué depuis ?
En 1975, la loi Veil en France a accordé le droit à l'avortement aux femmes dans
des circonstances bien définies.
À cette époque, seules les femmes confrontées à des
grossesses non désirées ou mettant leur santé en danger pouvaient légalement avorter,
sous réserve de l'attestation de....
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