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Zimbabwé (2003-2004): Crises alimentaire et monétaire Durant l’année 2003, l’opposition, contestant toujours la validité de l’élection présidentielle de mars 2002,...

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« Zimbabwé (2003-2004): Crises alimentaire et monétaire Durant l’année 2003, l’opposition, contestant toujours la validité de l’élection présidentielle de mars 2002, a maintenu la pression sur le régime de la ZANU-PF (Union nationale africaine du Zimbabwé-Front patriotique) du président déclaré réélu, Robert Mugabe (80 ans) : grève générale de trois jours, en mars, à l’appel de la Confédération syndicale du Zimbabwé, manifestations massives, en juin, à l’appel du Mouvement pour la démocratie et le changement (MDC, représenté par 53 députés au Parlement), grève générale en novembre.

À chaque fois la répression a été brutale : arrestations (dont celle de Morgan Tsvangirai, président du MDC, en juin 2003), tortures avérées, intimidation et violences contre les membres de l’opposition.

L’existence de camps d’endoctrinement et d’entraînement où sont envoyés de jeunes Zimbabwéens a été révélée par la presse sud-africaine.

Le dernier journal non contrôlé par le gouvernement, le Daily News, a été interdit définitivement.

Malgré tout, le MDC a continué d’enregistrer quelques victoires électorales lors d’élections législatives partielles, notamment à Harare. Pendant ce temps, l’économie du pays sombre : la population manque d’essence, mais surtout de médicaments (alors que l’on évalue à plus de 35 % le nombre de Zimbabwéens séropositifs) et de denrées alimentaires : 5 millions de Zimbabwéens sur près de 13 millions dépendent de l’aide alimentaire internationale.

Depuis août 2003, les autorités locales contrôlent cette aide et la conditionnent au soutien à la ZANU-PF.

Cette crise alimentaire est le résultat de la catastrophique campagne d’invasion des fermes commerciales lancée depuis quatre ans.

Aujourd’hui, même les grandes sociétés sont menacées d’expropriation : les plantations sucrières d’Hippo Valley (situées au sud-est du pays), les plus grandes du pays (70 000 hectares et 6 000 salariés permanents) et contrôlées par l’Anglo-American (premier conglomérat financier sud-africain), ont été «saisies» début.... »

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