Yémen (2001-2002): Sous l'œil soupçonneux de Washington L'après «11 septembre 2001» a accentué les ambiguïtés et difficultés de la position...
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Yémen (2001-2002): Sous l'œil soupçonneux de Washington
L'après «11 septembre 2001» a accentué les ambiguïtés et difficultés de la
position du Yémen dans la lutte antiterroriste internationale.
Le pays
n'échappait toujours pas à ses démons et les affrontements tribaux, les
enlèvements et les bombes employées pour communiquer avec le pouvoir ont
continué de rythmer la vie politique.
Pour éviter une nouvelle ostracisation,
comme après 1990, lorsque le Yémen avait été accusé de soutenir l'Irak, le
président Ali Abdallah Saleh a immédiatement condamné les attentats aux
États-Unis et sommé les représentants des partis de s'abstenir de toute
manifestation intempestive.
Cette solidarité affichée s'est traduite par des
arrestations, la fermeture d'une université privée islamiste et un contrôle
étroit des étrangers résidant au Yémen, qui n'ont cependant pas suffi à
convaincre les diplomates américains.
Après avoir désigné le Yémen comme une
cible, Washington a fini par reconnaître en lui un allié, et les deux pays ont
signé un accord de coopération lors de la visite du président Saleh à Washington
en novembre 2001.
La population et le Parlement ont pourtant exprimé leur rejet des bombardements
contre l'Afghanistan.
En essayant d'arrêter deux membres supposés du réseau
terroriste Al-Qaeda en décembre 2001, les forces spéciales yéménites se sont
heurtées à une vive résistance tribale, qui a fait 22 morts et permis la fuite
des suspects.
L'échec de cette opération et certaines réticences à coopérer
comme promis avec Washington ont ravivé le souvenir des tergiversations
yéménites au cours de l'enquête sur l'attentat contre le destroyer USS Cole à
Aden en octobre 2000.
La visite du vice-président américain Dick Cheney, en mars
2002, a été l'occasion d'annoncer l'envoi d'experts américains en
contre-terrorisme.
Ces experts très discrets interviennent dans la formation et
l'équipement des militaires comme des....
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