Vénézuela (1986-1987) Pays exportateur de pétrole et membre de l'OPEP, le Vénézuela a bien résisté à la baisse du prix...
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Vénézuela (1986-1987)
Pays exportateur de pétrole et membre de l'OPEP, le Vénézuela a bien résisté à
la baisse du prix du brut en 1986.
Les recettes pétrolières (91% des
exportations de marchandises en 1985) ont diminué de 44% en 1986 mais le
Vénézuela n'a pas été obligé de solliciter, comme le Mexique, une aide d'urgence
auprès de la communauté financière internationale.
Les autorités ont pu boucler
les comptes grâce aux réserves en devises accumulées et à la mise en jeu d'une
"clause de contingence" inclue dans l'accord de rééchelonnement de la dette
extérieure signé en février 1986.
Les premières estimations de la comptabilité nationale faisaient même état d'une
reprise de l'activité économique en 1986, après six années de récession.
Le PIB
aurait progressé de 3,1%, grâce à la bonne tenue de l'agriculture (+6,8%), de
l'industrie manufacturière (+4,8%) et des mines (+5,3%).
Le Vénézuela a récolté
les premiers fruits de sa politique de diversification.
La dévaluation du
bolivar, depuis 1983, et la stagnation du marché pétrolier mondial ont été à
l'origine d'une mise en valeur des ressources du pays, négligées pendant la
période de prospérité pétrolière.
L'exemple le plus significatif est celui de
l'agriculture.
Au début des années quatre-vingt, le Vénézuela couvrait la moitié
de ses besoins alimentaires par importation.
Le renchérissement du coût des
importations et une politique incitative (crédits à des conditions
préférentielles, relèvement des prix, etc.) ont donné un coup de fouet à
l'agriculture permettant au pays de couvrir plus de 80% de ses besoins en 1987.
Dans l'industrie, l'heure est à la substitution des importations par l'offre
nationale.
L'État continue à jouer un rôle moteur dans la stratégie de
valorisation en aval des ressources naturelles, notamment dans le cadre des
nouvelles industries du "pôle de Guyane" (aluminium, acier).
La production
d'aluminium (Alcasa, Venalum) a augmenté de 50% entre 1982 et 1985 et le
Vénézuela a lancé un programme ambitieux d'investissements.
La pétrochimie est
également prioritaire dans le cadre de joint ventures avec des partenaires
étrangers: le japonais Mitsui pour le propylène et l'italien ENI pour le MTBE.
Enfin, la compagnie pétrolière publique Petroleos de Venezuela SA (PDVSA) s'est
associée à deux partenaires étrangers (Arco et Agip Carbone) pour l'exploitation
d'une grande mine de charbon dans l'État de Zulina, à l'ouest du pays.
Les
prévisions de production sont de 6,5 millions de tonnes pour 1993.
Le pétrole devrait néanmoins rester la base de l'économie pendant plusieurs
années encore, ce qui est un élément d'incertitude pour l'avenir.
Toutefois, le
gouvernement a obtenu en février 1987 un aménagement de l'accord de
rééchelonnement de la dette signé en février 1986 qui allège le profil des
remboursements et réduit légèrement la facture des intérêts.
Ceci devrait
apporter un "ballon d'oxygène" dans un pays qui est entré....
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