V Rêve 2: « La ville mystérieuse» •Mi'IM=i L'esprit de l'oncle (de Montagny) se métamorphose en un jeune homme que...

« V Rêve 2: « La ville mystérieuse» •Mi'IM=i L'esprit de l'oncle (de Montagny) se métamorphose en un jeune homme que le narrateur prétend influencer.

Ce der­ nier se dit qu'il aborde peut-être des domaines interdits.

Il se voit errant dans une ville inconnue, et arrive dans une retraite escarpée, où vivent heureux les premiers « habitants de [la] montagne».

Quelqu'un menace le visiteur à son entrée dans une habitation.

Les êtres qu'il observe lui semblent«tous vêtus de blanc».

Ce peuple lui apparaît comme une famille originelle et divine.

Il regrette d'avoir à les quitter. GMMM#hM@• « Je me vis errant dans les rues d'une cité très populeuse et inconnue.» Le héros a la volonté de parcourir cette ville dans toute sa hauteur; de s'y élever à la connaissance en somme. Une ville palimpseste En effet, cette cité montueuse est composée, si l'on peut dire, d'une ville basse et d'une ville haute.

Le rêveur gravira des escaliers en compagnie de son guide afin de surplomber la ville haute où résident ces« anciens habitants de la montagne».

Il descendra ensuite dans les habitations de ces derniers.

Nous retrouvons le schème de la verticalité qui oriente cette incur­ sion; verticalité des hauteurs, parcourues de haut en bas, après celles des profondeurs souterraines (dans la précédente explo­ ration onirique) : « Il me semblait que mes pieds s'enfonçaient dans les couches successives des édifices de différents âges. [ ...

], et cela me représentait l'aspect des fouilles que l'on fait dans les cités antiques[ ...

]». Voilà donc une plongée dans une ville stratifiée par le Temps; il s'agit de plus d'une ruine syncrétique* qui amalgame, amon- celle, différentes époques; ruine mémorielle, vivante et virtuelle, qui ne se sépare pas des fantômes de ses états antérieurs.

Le rêveur n'hésite pas à percer les secrets de cet espace des âges.

Cela ne va pas sans inquiétude. L'archéologue inquiet Ce rêve - qui est à mettre en parallèle avec le précédent est extrêmement intéressant, à cause des sentiments ambigus et larvés qui animent le rêveur. Son guide « était un jeune homme qui désormais recevait plutôt de moi les idées qu'il ne me les communiquait...

» On discerne l'affirmation d'une volonté mégalomaniaque*, ce qui peut réactiver le sentiment de culpabilité : « Étais-je allé trop loin dans ces hauteurs qui donnent le vertige? [...

] Peut-être aussi un pouvoir supérieur m'interdisait-il ces recherches.» Culpabilité facile à définir ici: le mystagogue croit commettre un péché d' omniscience.

Alors que quelqu'un l'a menacé à son entrée dans une « vaste chambre», il remarque: « Il semblait qu'on eût voulu m'empêcher de pénétrer le mystère de ces retraites.

» Il se sent néanmoins en sympathie avec le peuple qu'il rencontre, et qu'il a distingué comme.... »