V Petite variation sur l'imitation de Napoléon et du Christ h=h'it"iii « Pendant les deux mois qui suivirent» son rétablisse...
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V
Petite variation sur l'imitation
de Napoléon et du Christ
h=h'it"iii
« Pendant les deux mois qui suivirent» son rétablisse
ment, le narrateur« repri[t] [ses] pérégrinations autour de
Paris».
li s'était remis péniblement au travail.
Après la publi
cation de I'« une de [ses] meilleures nouvelles» (il ne peut
s'agir que de Sylvie), il fut« pris d'une insomnie persis
tante».
li fait le récit de la nuit d'errance qui donna le signal
de sa rechute.
Une journée nouvelle semble commencer sans qu'il se fût
couché.
Après avoir« déjeuné avec un de [ses] amis», il alla
à Saint-Eustache s'agenouiller« en pensant à [sa] mère».
L'idée que« le véritable déluge [...] commençait» lui vint du
spectacle d'une« averse épouvantable» qui tombait dehors.
li sacrifia« l'anneau qu['il] avai[t] acheté à Saint-Eustache»,
et conjura, avec succès, cette catastrophe.
L'espoir renaissait
en lui.
En se rendant chez son ami Georges, il acheta« deux
écrans de velours couverts de figures hiéroglyphiques», dans
lesquels il crut lire« le pardon des cieux».
li en aurait eu la
confirmation après s'être endormi, chez son ami.
La déesse
-« la Mère éternelle» (d.
VIII) - lui apparut; elle lui promit
de reparaître bientôt sans masques, telle qu'elle est.
li ajoute
qu'« un verger délicieux sortait des nuages derrière elle».
li
se crut alors inspiré par« l'âme de Napoléon».
Persuadé
« qu'il n'y avait plus de morts» et que sa mémoire était celle
de ce dernier, il se souvint d'une dette ancienne.
li entra
« dans une boutique pour acheter un cigare», et au moment
de sortir, il pensa être étouffé par la foule.
li fut dégagé par
trois de ses amis qui le prirent sous leur protection; l'un d'eux
,! le conduisit en fiacre à l'hospice de la Charité, où il devait
passer une journée.
Au matin, il se débarrassa de sa cami
sole de force, s'imaginant posséder le pouvoir de guérir par
imposition des mains comme un dieu.
On lui remjt la cami
sole de force avant de le conduire dans une nouvelle mai
son de santé.
li se rendit compte qu'on l'avait mis« parmi
les aliénés» et « que tout n'avait été pour [lui] qu'illusions
jusque-là».
Il continuait néanmoins à croire qu'il était éprouvé
par la déesse Isis.
j
Le narrateur fait le récit des événements qui se sont succédé
dans sa vie depuis l'entrée à la maison Dubois jusqu'à son inter
nement dans « une maison de santé située hors de Paris».
Comme on l'a d�à vu, les paragraphes s'enchaînent par annonce
et reprise.
C'est la traduction formelle de la théorie des cor
respondances dont ce chapitre offre de nombreux exemples.
Coïncidences et correspondances
Le héros va s'agenouiller« à l'hôtel de la Vierge», mais cette
fois, il pense à sa mère.
(Peut-être songe-t-il encore à elle, qui
se prénommait Marguerite, quand il laisse « un bouquet de
marguerites» au domicile de son père...
Veut-il régénérer ainsi
le souvenir de cette dernière?) Nous avons là en tout cas une
des premières assimilations de la mère à la Vierge.
Quand il
achètera les « deux écrans aux figures hiéroglyphiques», ce
sera alors l'annonce précise de la révélation d'Isis, la« Mère»
universelle; et d'ailleurs il sentira l'espoir renaitre en lui, s'endor-
mira et connaîtra « une vision meiveilleuse ».
La quête féminine
trouve ici son premier aboutissement, dans cette mystique des
ressemblances où l'apparence n'est qu'un voile interchangeable, et dans ce syncrétisme* féminin qui, associant ainsi
diverses figures, unit le paganisme et le christianisme pour
magnifier un besoin d'amour protecteur et désincarné.
En fait,
.ce chapitre progresse par amplification dramatique, phénomène de dilatation dû, bien sûr, au délire ; et, comme dans le
chapitre précédent, nombreux sont les....
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