Uruguay (1985-1986) En Uruguay, d'intenses conflits sociaux ont agité l'année 1985, après que le président Julio María Sanguinetti, entré en...
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Uruguay (1985-1986)
En Uruguay, d'intenses conflits sociaux ont agité l'année 1985, après que le
président Julio María Sanguinetti, entré en fonctions le 1er mars, eut rétabli
les libertés anéanties par près de douze années de dictature militaire.
Celle-ci
avait provoqué une diminution de 50% des salaires réels ainsi qu'un fort
accroissement du chômage.
La misère et même la faim ont fait leur apparition
dans ce pays jadis opulent.
Aussi d'innombrables grèves ont-elles agité les
secteurs les plus divers: fonction publique, transports, industries textile,
vestimentaire, chimique, métallurgique, alimentaire, etc.
Accusée par certains dirigeants du Parti colorado (centriste), au pouvoir,
"d'ébranler" la fragile démocratie, la confédération ouvrière PIT-CNT, conduite
par M.
José d'Elía, n'a pas cédé dans ses revendications, montrant à plusieurs
reprises sa puissance, notamment lors d'une marche dans la capitale, le 8
novembre 1985.
Si les milliers de manifestants n'ont pas obtenu la démission du
ministre de l'Intérieur, M.
Carlos Manini Ríos, durement critiqué au Parlement
par l'opposition - à savoir le Parti blanco de M.
Wilson Ferreira Aldunate et le
Front élargi, coalition de gauche présidée par le général Líber Seregni -, ils
ont tout de même contraint les autorités à renouer le "dialogue national" autour
des thèmes les plus conflictuels: l'amélioration des conditions de vie des
travailleurs ; la répartition du budget de l'État pour 1986 ; le sort des
fonctionnaires destitués sous la dictature ; les termes du remboursement de la
dette, estimée à quelque 5 milliards de dollars, montant considérable compte
tenu du nombre d'habitants (2,9 millions, dont 1,3 à....
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