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« Une histoire signée de mon nom aurait sa valeur. Mais mettre absolument son cœur, son propre cœur à nu,...

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« « Une histoire signée de mon nom aurait sa valeur.

Mais mettre absolument son cœur, son propre cœur à nu, […] cela me répugne et me paraît presque, vis-à-vis de certaines aventures, une trahison ». Pensez-vous, comme Jules Vallès, que le roman soit préférable à l'autobiographie pour rendre compte de « certaines aventures » vécues ? Vous répondrez à cette question en un développement argumenté qui prendra appui sur les textes du corpus, ceux que vous avez étudiés pendant l'année et vos lectures personnelles. Autobiographie => devoir de sincérité. Roman > domaine de la fiction. Normalement, le genre permettant de se raconter, de raconter des moments de sa vie => c’est l’autobiographie… I- L’autobiographie, le genre dédié à l’écriture sur soi A- Autobiographie • Auto (moi)-bio (vie)- graphie (écrire) : écrire ma vie.

Un auteur décide de raconter sa vie, de se raconter.

Identité entre auteur, narrateur, personnage principal.

Cf.

Les Confessions de Rousseau ou Les Mots de Sartre. Philippe Lejeune : « récit rétrospectif en prose qu'une personne réelle fait de sa propre existence, lorsqu'elle met l'accent sur sa vie individuelle, en particulier sur l'histoire de sa personnalité ».

Écrit par une personne plutôt âgée, à la fin de sa vie.

Autre but : Essayer de mieux se comprendre, de donner un sens à sa vie.

Envie de s’expliquer, d’expliquer pourquoi l’auteur, moi, (souvent connu) a agi et devenu ainsi.

Cf.

« Connais-toi toi-même » de Socrate. Ex : Les Confessions de Rousseau, Enfance de Sarraute… B- Caractéristiques • Récit à la première personne, celui qui dit « je », c’est bien l’auteur, celui qui tient sa plume.

Multiplicité des marques de 1e personne.

Identité de l’auteur, narrateur, personnage principal. • Différence des « je », différence des temps : il faut différencier « je » de l’auteur, celui qui tient la plume (présent d’énonciation) du « je » du personnage (temps du récit, le plus souvent). Ex : dans l’épisode des pommes volées, le « vieux » Rousseau raconte cet épisode vieux de plusieurs décennies mais il revit tant les événements que lorsqu’il dit qu’il s’est fait prendre « la plume m’en tombe des mains ». L’auteur raconte sa vie ou parfois une partie de sa vie (Cf.

Les Mots ou Enfance). C- L’importance de la sincérité • L’auteur d’une autobiographie s’engage à être honnête, à dire la vérité (VS le romancier qui lui, écrit une œuvre de fiction).

Très compliqué. • « Pacte autobiographique » que le lecteur passe avec son lecteur : sorte de contrat de sincérité et d’authenticité que l’auteur d’une autobiographie passe explicitement (ou implicitement) au début de son oeuvre avec son lecteur, afin que le lecteur lise le texte comme véridique.

Rousseau, le premier, sent les limites de la mémoire et de la sincérité : « J’ai pu supposer vrai ce que je savais avoir pu l’être, jamais ce que je savais être faux » => le lecteur est invité à chercher la sincérité plus que la vérité. Cf.

l’incipit des Confessions : « j'ai pu supposer vrai ce que je savais avoir pu l'être, jamais ce que je savais être faux ». Δ) Autobiographie > genre sur soi, genre le plus adapté pour rendre compte d’événements vécus personnellement.

Toutefois, il est vrai qu’écrire une autobiographie est une entreprise contraignante où la grande sincérité est nécessaire + idée de se livrer complètement au lecteur. => Certains auteurs sont donc passés par la fiction, le roman +/- autobiographique pour évoquer leur histoire. II- Le roman pour parler de soi A- Une œuvre de « fiction » • Certains auteurs ont utilisé le roman pour parler d’eux => il s’agit donc, a priori, d’une œuvre de fiction. • Roman issu de la biographie, ainsi que du roman plus traditionnel ou alors autobiographie moins fidèle.

Ex : Vipère au poing de Bazin ou Poil de Carotte de J.

Renard.

Les auteurs se sont inspirés de leur propre vécu pour écrire.

Pas une autobiographie au sens strict, pas qu’un roman car il est fortement inspiré par la vie de l’auteur. Le Premier homme : ressemble beaucoup au début de l’autobiographie de Camus.

Le roman s'ouvre sur la naissance de Jacques (Cormery, alter ego d'Albert Camus) et raconte son enfance dans un petit village arabe en Algérie : sa famille, la vie avec sa mère et sa grand-mère, les jeux avec ses camarades et l'absence du père. NB : souvent, il y a des rapprochements au niveau du nom.

Cf.

Henri Brulard > HB, comme Henri Beyle (Stendhal) > HB.

Cf.

Jacques Vingtras > JV, comme Jules Vallès > JV.

Cf.

« Poil de Carotte » > J.

Renard était roux… B- Avantages de ces romans à « teneur autobiographique » • Les auteurs ne sont donc pas tenus de raconter toute la vérité.

Libertés des auteurs de s’écarter un peu de la vérité. • Peuvent mêler la fiction au vrai => et donc, évoquer des événements qui se sont vraiment passés mais sans avoir.... »

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