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Une crise financière- et ses effets sur le système économique Sujet. Quelle que soit son origine, une crise financière peut-elle...

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« Une crise financière- et ses effets sur le système économique Sujet.

Quelle que soit son origine, une crise financière peut-elle aujour­ d'hui conduire à l'effondrement économique généralisé? Concours d'adjoint de Direction, Banque de France, 1991 • Analyse des expressions et termes-clés Premier terme-clé : origine L'équivalent le plus indiqué à ce terme serait« les causes de déclenchement d'une crise financière dans le contexte actuel de mondialisation des économies».

Depuis la plus reten­ tissante des crises financières du XX: siècle qui a failli emporter le capitalisme triomphant des années 1920, nous avons connu d'autres crises financières de moindre ampleur dans leurs conséquences humaines et économiques.

"Plusieurs pays ont supporté la déconvenue de la ces­ sation de paiement cas du Mexique (1994), de la Corée (1997) et de l'Indonésie (1997) -. Certalnes crises apparaissent à la suite d'une trop forte fuite en avant boursière (1987). Deuxième terme-clé : crise financière Le terme crise accepte trois équivalents - récession, dépression, krach - qui nous four­ nissent chacun une piste de réflexion sur les origines et les formes du phénomène de crise financière.

La récession s'impose comme une étape régressive provoquée par une évolution rapide arrivée à son terme.

En effet, il y a plùtôt accélération artificielle du rythme des affaires qui finit par dérégler les mécanismes financiers à un moment oil certains opérateurs ne lui font plus confiance comme auparavant.

Le second équivalènt (dépression) nous fait penser à une idée comparable : un ralentissement fatal du rythme de progression qui engendre un affolement des opérateurs craignant de tout perdre et qui par leurs gestes désordonnés chacun tente de sauver ses capitaux dont une partie plus ou moins importante ne repose sur rien, c'est-à-dire que sur des gains spéculatifs accumulés sans contrepartie réelle de richesses créées.

Enfin la dernière idée (krach) est beaucoup plus forte : une perte d'équilibre qui pro­ voque une chute fatale des affaires pour toutes les fortunes détenues par ceux qui n'ont pas perçu le danger du revirement des marchés financiers. _', Troisième terme-clé : effondrement économique généralisé Ori ne connaît pas meilleur équivalent à cette situation que la crise boursière de 1929 et cè qu'elle a provoqué aux États-Unis et en Europe, notamment en Allemagne et en Angle­ terre.

Dans une moindre mesure, on pourrait utiliser l'avertissement de 1987 (crise boursière), la crise mexicaine (1994) ou la crise asiatique qu'on tente en 1998 de minimiser en Occi­ dent et d'endiguer par l'intervention du FMI avec des programmes de redressement et de rené­ gociation des dettes contractées par les États en banqueroute (Corée, Indonésie et autres pays). Délimitations spatio-temporelles Délimitation géographique : OCDE, tiers-monde. Délimitation temporelle : années 1980 et 1990. Problématique centrale et problématiques sous-jacentes 1.

La problématique centrale La formulation du sujet suggère l'existence de plusieurs formes de crises caractérisées par leurs causes et leurs conséquences.

Certaines pratiques engendrent des crises à effets limités dans le temps et l'espace - cas en 1994 de la crise mexicaine, par exemple, qui a duré plus de deux années, mais n'a pas affecté toute l'Amérique ni même une partie de l'Europe. D'autres pratiques peuvent engendrer des crises généralisées à toute l'économie capitaliste et provoquer l'effondrement économique généralisé.

Le problème principal est de trouver les indices révélateurs ou non d'une telle éventualité, en sachant que l'interpénétration des économies nationales est beaucoup plus forte aujourd'hui qu'elle ne l'a été dans les années 1970 ou 1980.

Ces indices se trouvant tant dans les comportements des marchés financiers que dans les faits économiques et les tendances dans la triade : Amérique, Europe et Asie. 2.

La première problématique sous-jacente Il n'y a pas longtemps l'économiste américain Paul Samuelson ironisait sur l'incapacité de ses collègues à prévoir les krachs financiers, car à chaque fois que l'un d'eux a annoncé l'imminence d'une crise à Wall Street, l'indice boursier Dow Jones a atteint un nouveau record historique.

Donc, le premier problème sous-jacent est le manque de moyens à la disposition des économistes pour juger du normal et de l'anormal et surtout de la durée probable d'une tendance anormale qui pourrait précéder un effondrement généralisé de l'économie. 3.

La deuxième problématique sous-jacente Savoir si une crise peut provoquer un effondrement économique généralisé, c'est déjà préjuger sur les moyens de solidarité internationale, c'est-à-dire les fonds à la disposition du FMI et des organismes créanciers pour repêcher les États en banqueroute.

Jusqu'à présent les crises ont été contrôlées afin de les empêcher de se propager dangereusement à toutes les économies du monde. 4.

La troisième problématique sous-jacente Enfin, pour traiter ce sujet, le candidat devra montrer comment hiérarchiser les causes pour déterminer celles qui engendrent des crises provoquant un effondrement général et celles qui entraînent des crises à effets relativement limités dans le temps et l'espace.

Cette démarche ne devra pas s'éloigner du contexte économique mondial actuel.

On voit d'un côté l'Asie qui souffre d'une crise et de l'autre côté l'Amérique du Nord et l'Europe occidentale qui jubilent à l'idée que l'élan de croissance brisé dans la bloc asiatique facilitera leur essor économique.

L'Occident compterait sur cette crise asiatique pour prendre la relève, avec un taux de croissance plus élevé que ceux qu'il réalise depuis la crise de 1973. 204 Quatre catégories de sujets - Seize plans détaillés J J j Précautions dans le choix du plan directeur* * Remarque.

La démonstration peut se faire avec l'une des trois logiques différentes (plans directeurs).

Avant d'opter pour l'une d'elles, une exploration rapide s'impose au candidat. 1.

Première possibilité : plan directeur comparatif . . i • . L'actualité de ce sujet à travers la crise mexicaine de 1994 qui a duré plus de deux années et la situation actuelle des pays émergents d'Asie, alimentent la réflexion en éléments d'appréciation.

Plusieurs comparaisons sont possibles.

D'abord entre les causes qui engendrent l'irréparable - l'effondrement généralisé de type octobre 1929 - et celles qui provoquent la purge d'un système économico-financier.

Ensuite, entre la situation actuelle des économies - interdépendance croissante et fiabilité structurelle des systèmes de solidarité internationale - et les situations du passé où les modes de régulation internationale n'étaient pas aussi rodés et performants qu'aujourd'hui.

Avec un tel plan directeur - logique de la comparaison-, le candidat ne pourra pas répondre par l'affirmative à la question posée (quelle que soit son origine, une crise financière peut-elle aujourd'hui conduire à l'effondrement économique généralisé ?).

Il constatera que certaines puissances mondiales ne pourront pas laisser se réunir les causes qui entraîneraient leur ruine et celle des puissances de moindre taille.

Depuis la crise boursière de 1987, les pronostiqueurs ont perdu à chaque fois sur l'imminence d'une crise boursière (plus) grave. · 2.

Deuxième possibilité : plan directeur progressif Ce plan contraint le candidat à commencer par un exposé général des crises et de leurs causes établies.

Ensuite commence l'analyse en profondeur de la question posée, à savoir les causes (théoriques) qui pourraient, dans le contexte mondial d'aujourd'hui, entraîner un effondrement de l'économie.

Il faudrait plutôt comprendre l'expression « effondrement économique généralisé» par crise internationale, c'est-à-dire qui affecte tout un bloc commercial et non pas un ou deux pays, à moins qu'il ne s'agisse des nations les plus puissantes de la planète (exemple : États-Unis et Japon affectés tous les deux et en même temps par une crise grave).

Donc la seconde partie de ce plan sera consacrée aux circonstances (les faits) qui pourraient éventuellement entraîner l'effondrement général.

Cela veut dire que le candidat est capable de mettre l'accent sur les données, les tendances, les faits, les pratiques, les résultats, tous convergeant vers l'idée qu'il suffit d'un détonateur puissant- comme le fut la guerre de Kippour qui provoqua la hausse du prix du pétrole en 1973-1974 et ses conséquences mondiales - pour entraîner un bloc commercial, puis les autres blocs, dans la dépression économique généralisée. 3.

Troisième possibilité : plan directeur thématique Une relecture de l'énoncé du sujet nous donnerait le texte suivant: est-ce que la situation économique et financière mondiale est arrivée à un point critique tel que le moindre dérapage fera écrouler tout l'édifice reconstruit après la crise boursière de 1987 ? La réponse à cette question avec un plan directeur thématique s'articulera autour de trois thèmes.

Première partie : la situation économique et financière mondiale.

Deuxième partie : les indices d'une crise et les tendances alarmantes.

Troisième partie.... »

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