Tua res agitur, paries cum proximus ardet C'est ton intérêt qui est en jeu, lorsque la maison de ton voisin...
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Tua res agitur, paries cum proximus ardet
C'est ton intérêt qui est en jeu, lorsque la maison de ton voisin
brûle
Cette sentence est empruntée à Horace (Ep., 1, 18, 84) : le commentateur d'Horace, Porphyrion, précisant qu'il s'agit d'une sententia per
al/egoriam (l'image se poursuit au vers suivant: Neglecta soient incendia sumere vires, > ).
Elle souligne que le malheur qui s'abat sur nos
voisins nous menace bien souvent, nous aussi : cf.
l'image fréquemment utilisée de l'incendie qui se propage de maison en maison, reprise
notamment dans un fragment comique adespote (46 sq.
R3 ; un autre
auteur comique, Afranius, intitula d'ailleurs l'une de ses œuvres
Jncendium), mais aussi un célèbre passage d'Ovide (Remedia amori.,;,
625, dont les rapports avec notre topos ont déjà été soulignés par
K.
Prinz, > 36, 1914, 78), et les vers qui servent à
Virgile pour décrire l'incendie de Troie dans l'Enéide (2, 311 sq.): Jam
proxumus ardet / Uca/egon.
> ( qui
constitue un conseil avisé de Priam, cf.
n.
670), cette fo11t1ule étant citée
également par Juvénal (3, 199), Isidore de Séville (Etymo/ogiae, 20, 37,
8) et Thomas de Canterbury (Ep., 130 [PL 190, 606d]) ; sur un plan plus
conceptuel signalons aussi un passage de Tite-Live (7, 30, 12).
Le vers
d'Horace devint célèbre et il fut fréquemment cité par les auteurs du
Moyen-Age (cf.
notamment Hildebert de Lavardin, Moralis phi/osophia,
PL 171, 1045c ; Eugène III, Epistulae et privilegia, Pl 180, 1545d ;
Bernard de Clairvaux, Ep., 342 [PL 182, 546d]; Geoffroy de Clairvaux,
PL 185, 312a; Thomas de Canterbury, Ep., 180 [PL 190, 655c]; Herbert
de Bosham, Vita S.
Thomae, PL 190, 1206d ; Adam Scotus, De ordine.
habitu, PL 198, 584a; Jean de....
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