Tout le monde veut que ça change, mais personne ne veut changer.
Publié le 24/05/2023
Extrait du document
«
Alors ? Vous attendez quoi ? Que ce soit finit ? Que vous n’y puissiez plus rien ? Vous
attendez d’arriver à la phase définitive, quand changer ne sert plus à rien, quand vous
vous rendez compte que vous auriez dû vous en occuper sérieusement ? Est-ce que
votre but c’est d’attendre que le temps passe pour après avoir regretté de n’avoir rien
fait ? Ça ne vous dérange pas de rester assis, là, à vous plaindre de ce qui ne va pas
au lieu d’essayer d’y remédier ? Tout remettre à demain n’arrangera pas les choses.
Vous comptez vous laisser vieillir, confortablement assis dans vos chaises, vous
laisser vieillir jusqu’à ce que vous ne puissiez plus vous relever car vos muscles sont
atrophiés.
Mais qu’est-ce qui vous empêche de vous lever avant ? Quoi ? Je sais quoi.
Votre confort, vous vous êtes tellement habitués à vos petites chaises qu’elles se sont
transformés en somptueux divans, moelleux, doux, réconfortants.
Pourquoi
changeriez-vous votre mode de consommation, votre façon de penser, d’agir et que
sais-je encore d’autre alors que pourriez juste rester allongés ? Vous êtes tellement à
réfléchir comme vous le faites tout le temps.
Pourquoi s’épuiser à essayer de chercher
à changer ? Et puis c’est que ça coûte du temps, de l’énergie et surtout un effort.
Car
le changement ce n’est pas une petite action de courte durée, c’est une action à long
terme que nous nous devons de tenir.
Mais comment tenir cet engagement alors que
la routine que nous offre notre fauteuil est tellement confortable et qu’il nous rend
paresseux.
(Mais où est donc passée cette audace ? Cette manie qu’on avait d’oser tout quand on
était enfants.
Quand rien ne nous paraissait impossible.
Quand on voyait le bien
partout, qu’on pensait toujours pouvoir y arriver même les trucs les plus idiots.
Quelquefois on échouait mais on avait essayé au moins.
Il faut arrêter de râler pour
des choses qui nous contraries, ne nous plaisent pas et ne rien faire pour les changer.
Oui, certes, ça vous demandera de la bonne volonté, beaucoup de bonne volonté,
mais essayez au moins !)
Prenons l’exemple de la consommation.
Tout le monde est au courant qu’il y a de gros
problèmes de consommation aujourd’hui.
Et pourtant qui continues d’acheter des
produits qui viennent d’autres pays car ici en France ce n’est pas la saison.
Qui encore
consomme des produits traités du champs aux étals.
Beaucoup d’entre nous.
À vrai
dire, on pourrait s’en passer de ces tomates en hiver, de ces oranges en été.
Il y a
bien d’autre fruits et légumes de saisons qu’on pourrait utiliser pour nos plats.
Faire
un petit compromis au niveau de l’assiette peut déjà faire changer bien des choses si
tout le monde s’y met.
C’est également le cas pour la viande.
L’élevage est
responsable de 18% des gaz à effet de serre soit bien plus que les transports.
Si
certains se sont mis à ne plus manger de viande ou en tout cas plus raisonnablement
la consommation de viande n’a pourtant pas baissé entre 2007 et 2018.
En 2007, les
Français mangeaient 85 kilos de viande environ de bœuf, porc et volaille.
Soit
exactement la même quantité qu'en 2018, selon une étude de France Agrimer fondée
sur des données Kantar pour la consommation chez-soi.
Et quand on interroge les
personnes en leur demandant pourquoi elles consomment autant de viande, elles nous
répondent cette phrase qui ne m’a jamais satisfaite « Mais voyons, c’est parce que
c’est trop bon.
» C’est trop bon ? C’est trop bon ! Croyiez-vous vraiment que je peux
me permettre d’accepter cette réponse qui ne justifie rien.
Car vous croyiez ça normal
vous de manger, que dis-je d’engloutir la viande en de telle quantité juste à cause de
vos envies, juste parce que vous trouvez ça trop bon ! Quand vous mettez de la
mauvaise volonté dans la préparation du monde future faites ça correctement au
moins, avec des excuses valables.
Bien qu’aucune excuse ne sera jamais valable à
une telle inconscience de ses actes.
Mais je comprends totalement qu’on puisse
manger de la viande, j’en mange moi-même mais en quantité raisonnable.
Comme on
dit « il ne faut pas abuser des bonnes choses ».
Si on prend maintenant l’exemple d’un couple, comparons ce couple à la relation entre
la Terre et les Hommes.
Le moment de la rupture arrive à grands pas, on est dans ce
qui pourrait s’apparenter au début de la fin d’une relation amoureuse : les deux partis
sentent que la fin est proche.
Leurs relations ne sont plus les mêmes qu’autrefois, ils
sentent la distance se creuser entre eux, ils ne prennent plus soin l’un de l’autre
comme avant.
Des disputes éclatent, l’un est trop demandeur et l’autre épuisé de tout
donner pour sa moitié.
Le moment précis où si l’un ouvrait les yeux sur ce qu’il
demande, et ce que l’autre lui donne, qu’il réalisait qu’il agit comme un enfant gâté.
Ce moment où s’il faisait un geste en faveur de l’autre, la roue tournerait, et la
flamme pourrait se rallumer.
Mais il ne faut pas tarder à agir car l’autre n’attendra pas tout le temps.
Vas-y l’un,
vas-y ! Sauve ton couple ! Fais-le revivre comme avant ! … Mais qu’est-ce que tu
fais ? Qu’est-ce que t’attends ? Bouge-toi de ton fauteuil ! Lève-toi voyons.
L’autre
part ! Dépêche-toi ! Pardon, tu préfères regarder....
»
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