TOURISME AFRICAIN : REALITES ET PERSPECTIVES

« (700 000), Maurice (682 000) . Mais ces chiffres cachent en réalité une réelle disparité en Afrique.

En effet, l’Afrique du Sud, le Maroc, l’Egypte et la Tunisie totalisent plus de 60% des destinations.

En terme de recettes, les disparités sont également criardes.

Si un touriste dépense 385 dollars en Afrique ce chiffre atteint 1200 dollars en Tanzanie, 950 dollars en Maurice, 900 dollars aux Seychelles, 800 dollars au Ghana, 500 dollars au Maroc et en Afrique du Sud, 450 dollars au Sénégal, 300 dollars en Tunisie et au Kenya, 60 dollars au Gabon.

A l’horizon 2010, les prévisions se chiffrent pour le continent à 40 millions d’arrivées voire 81 millions et 31 milliards de dollars us de recettes voire 93 milliards de dollars. L’Afrique reçoit plusieurs types de tourisme : - un tourisme de masse plutôt estival capté par les pays méditerranéens avec comme atout principal la proximité avec l’Europe, 1er marché émetteur mondial. - Un tourisme longue distance recueilli par les grands pays de tourisme de safari comme l’Afrique du Sud, la Tanzanie, le Kenya - L’Egypte qui reste un cas particulier avec un tourisme diversifié plutôt haut de gamme avec 1500 dollars us dépensés par jour par un touriste.

Les principaux produits sont le tourisme de croisière, le tourisme culturel et le tourisme balnéaire haut de gamme - L’Afrique de l’Ouest avec des produits peu variés mais riches totalisent 10 % des destinations en Afrique En terme de baisses des arrivées internationales de touristes dans les principales régions du monde durant les 4 premiers mois suivant le 11 septembre 200, la situation se présente comme suit : Moyen Orient -30 %, Asie du Sud Est -24%, Amériques - 24%, Asie Est et Pacifique -10 %, Europe -6%, Afrique - 4%.

L’Afrique a été le continent le plus faiblement touché par cette récession.

Les pays les plus touchés sont l’Egypte – 15,6% en 2001 et l’Afrique du Sud -2 % victime de sa dépendance à l’égard des touristes américains.

Le Maghreb a connu une forte hausse sur les 08 premiers mois avant de subir les contrecoups de la crise les 4 derniers mois. Dans ce contexte, l’ OMT a créé un Comité de relance du tourisme composé de ministres de 21 pays et de 15 dirigeants d’entreprises ou d’associations du secteur privé du tourisme et de représentants de la Commission européenne.

Il a pour mission d’évaluer la situation mondiale du tourisme et de proposer des stratégies de redressement. Au niveau national, les Etats ont adopté des mesures de relance du secteur touristique par exemple, le Mexique hausse son budget de promotion de 50%, les Etats -Unis d’Amérique ont fait de même avec un budget porté à 20 milliards de dollars, l’Egypte subventionne les vols à destination de ce pays à hauteur de 30 millions de dollars, le Maroc augmente son budget de promotion touristique de 2 millions d’euros. Aussi, l’OMT a-t - elle créée un Groupe de réflexion sur la gestion des destinations.

Ce Groupe s’intéresse notamment à la gestion de la saturation des zones côtières, à l’évaluation économique du tourisme à l’échelon local, au marketing des destinations, à la valorisation des ressources. »