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TEXTE Dégagez l'intérêt philosophique tfo texte suivant. à partfr . de son étude ordonnée «Les idées religieuses, qui professent d'être...

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« TEXTE Dégagez l'intérêt philosophique tfo texte suivant.

à partfr . de son étude ordonnée «Les idées religieuses, qui professent d'être des dogmes, ne sont pas le résidu de l'expérience ou le résultat final de la réflexion : elles sont dès illusion.s., la réalisation des dési(s les plus anciens, les plus forts, les plus pressants de l'huma­ nité ; le secret de leur force est la force deces\désirs.

Nous le savons déjà : l'impression terrifiante de la détresse infan­ tile avait éveillé le besoin d'être protégé - protégé en étant aimé - besoin auquel le père a satjsfait ; la reconnaissance · du fait que cette détresse dure toute la vie a fait que l'homme s'est cramponné à un père, à· un père cette fois plus puissant.

L'angoisse humaine en face des dangers de la vie s'apaise à la pensée du règne bienveillant de la Providence divine, l'institution èl'un ordre moral de l'univers assure la réalisation des exigences de la justice, si souvent demeurées non réalisées dans les civilisàtions humaines, et la prolongation de l'existence terrestre par une vie future fournit les cadres du temps et le lieu où les désirs se réaliseront.

Des réponses aux questions que se pose la curiosité humaine touchant ces énigmes, la genèse de l'univers, le rapport entre le corporel et le spirituel s'éla­ borent suivant les prémisses du système religieux.

Et c'est un énorme allègement pour l'âme individuelle de voir les conflits de l'enfance - conflits qui ne sont jamais entiè­ rement résolus - lui être pour ainsi dire enlevés et recevoir une solution acceptée de tous.» FREUD. Approche du texte A.

Le thème: Il s'agit ici d'une psychanalyse de la religion pour mettre à jour la vérité sur son origine, son fondement. B.

Question implicite à laquelle le texte répond : Quelle est l'origine de la religion, de_ ses dogmes, de ses rites ? Est-elle fondée ? C.

Réponse à la question ,: a) Idée générale : La religion est une illusion née des fantasmes infantiles. ,-: b) Structure logique du texte : Les idées religieuses sont des illusions, la réalisation des désirs archaïques. ' Pour comprendre leur origine il faut remonter à «l'a71gaisse humaine _en face des dangers de la vie». · Par elles l'homme se sécurise en répondant aux énigmes de. l'univers. · Enfin en prenant conscience de tout ceci l'homme doit se.trouver libéré de ses conflits. . - Analyse du texte· · A.

Explicéltion _commentée : a) «Les idéès religieuses...

au le résultat final de la réflexion.» En effet, la religion est un système de sentiments, de croyances, d'actions habituelles qui ont pour objet Dieu et qui est défini par des dogmes, affirmations qui ont uri caractère de certitude absolue.

Or, selon Freud, il y a une différence entre les dogmes de la science qui sont établis à partir des expériences, de l'analyse rationnelle, selon la méthode positive, expérimentale (cf.

vol.lp.41), qui sont donc vérifiables," et les dogmes religieux qui sont invérifiables.

Nous y croyons parce que .nos ancêtres y croyaient; les preuves que nous possédons remontent aux témps primitifs et il nous est même défendu de mettre en question leur authenticité sous peine de sanction.

Tout ceci peut donc éveiller les soupçons car les dogmes religieux· prétendent être fondés sur une révélation très ancienne qui est elle-même un dogme et prétend ainsi se fonder.

C'est _· pourquoi en définitive les dogmes religieux ne sont que des idées, des productions de.

l'esprit humain, ri'ayant · aucun fondement véritable, L'homme est un fils devant son père ( «Dieu le père tout puissant»).

C'est sur le modèle 1 102 des· rapports entre le père et le fils (cf.

le complexe d'Œdipe) qu'il faut comprendre l'attitude religieuse.

La religion est alors «un trésor d'idées né du besoin de rendre supportable la détresse humaine, édifié avec le matériel fourni par les souvenirs de la détresse où se trouvait l'homme lors de sa propre enfance, comme aux temps de l'enfance du genre humain» (Freud). «L'angoisse humaine en face des dangers ...

à la pensée du règne bienveillant de la Providence divine ...

» L'homme connaît les dangers extérieurs, lès agressions de la nature (foudre, cataclysmes), lès agressions des autres hommes, qui déterminent chez lui une inquiétude permanente.

Si l'homme voit dans ces agressions une punition, une sanction divine, c'est qu'à l'état latent, inconsciemment, il se sent coupable (cf.

culpabilité qui prend ses origines dans le désir du meurtre du père, cf.

la horde primitive).

De là, le développement de son angoisse.

Or la Providence divine dans le christianisme, ·par exemple, est sollicitude, tèndresse d'un père, elle culpabilise l'homme, le lave du péché originel et lui donne l'espérance du pardon.

En ce sens il est sécurisé. Nous sommes là devant :un mécanisme d'auto-défense de l'homme lors d'un conflit névrotique (lequel s'élabore toujours autour du sentiment de culpabilité lors de l'Œdipe et explique les névroses infantiles).

La religion est donc une illusion que l'on peut comparer à l'idée délirante en psychiatrie, c'est «la névrose obsessionnelle de l'humanité» (cf.

les rites, les cérémonials, les actes obsédants dans les religions sont assimilables aux rites de l'obsessionnel qui est dans l'obligation de les accomplir pour conjurer son angoisse) ; et «sa formidable puissance s'explique de la même manière que l'obsession névrotique de certains de nos patients» dit Freud dans Moise et le Monothéisme. «...

l'institution d'un ordre moral...

non réalisées dans les civilisations humaines...

» On passe de l'ordre naturel, biologique, à l'ordre culturel, social, avec l'apparition des règles, des interdits : on établit l'ordre moral.

La morale dont les valeurs sont fondées sur la religion est garantie par le père (cf.

les Tables de la Loi révélées à Moise du haut du mont Sinaî).

Cet ordre moral, qui met en avant les valeurs de Bien et de Justice, détermine des obligations mutuelles, des droits et des devoirs, des sanctions, justifiés par Dieu et permettant l'harmonie et la paix ~tre les hommes en sacrifice de leurs instincts ; ils gagnentla sécurité. 103 De plus, « ...

la prolongation de l'existence terrestre ...

et le lieu où les désirs se réaliseront.» On oppose alors le monde terrestre humain, temporel, aù monde céleste, divin, éternel. L'angoisse devant la mort disparaît dans la croyance en une vie future, éternelle, dans la béatitude, l'union au père, où tous les désirs seront comblés (cf.

Le Discours des Béatitudes dans l'Évangile selon saint-Matthieu). d} 1.

«Des réponses aux questions que se pose la curiosité humaine...

suivant les prémisses du système religieux.» L'homme conscient de lui-même, du monde et réfléchissant, se heurte au mystère de son origine, de son organisation, de son devenir.

Lui-même et l'univers font question, il les interroge.

Dans son désir de répondre aux questions qu'il se pose, il invente des explications mythologiques sur «la genèse de l'univers, le rapport entre le corporel et le spirituel» (cf.

le récit de la création dans la Genèse chap.

1 et 2 dans la Bible).

L'orphisme également explique la composition de l'homme par la légende de DionysosZagreus le fils de Zeus et de Perséphone.

Zeus av;ait confié à Dionysos l'empire du monde.

Poussés par Héra, les méchants Titans s'attaquent à Dionysos, le tuent et le dévorent.

Athéna réussit à soustraire le cœur de leur vict.ime. Zeus l'avale pour donner naissance au «nouveau Dionysos». Pour punir les Titans, Zeus les frappe de la foudre.

Des cendres des Titans est issu le genre humain dans la nature duquel l'élément titanique (principe du mal) est mêlé à l'élément dionysiaque (principe du bien). 2.

Dès lors, «c'est un énorme allègement pour l'âme individuelle...

lui être pour ainsi dire enlevés...

».

La psychanalyse a pour but de rendre le sujet conscient de ses désirs refoulés depuis l'enfance lors des conflits névrotiques, de ses· mécanismes de défense, non pas pour supprimer les désirs mais pour qu'il puisse les assumer .,ou les sublimer (la sublimation étant la décharge de l'énergie libidinale sur des objets non sexuels).

Il s'agit alors de libérer l'homme des mécanismes inconscients qui l'aliènent pour qu'il redevienne le maître dans sa propre maison.

Puisqu'il s'agit de «recevoir une solution acceptée de tous», Freud fait confiance à la psychanalyse; science positive, qui conçoit. un système d'explication des phénomènes psychologiques et sociaux, ainsi qu'une thérapeutique.

Comme toute science, elle revêt un caractère rationnel et universel (cf.

vol.

I p.

46). 104 j On pourrait comprendre l'évolution de l'individu ou de l'humanité de l'enfance à l'âge adulte, à la lumière de «la loi des trois états» selon laquelle Auguste Comte explique que l'humanité, théologienne dans son enfance, métaphysicienne dans son adolescence devient positiviste à l'âge adulte quand elle cherche à répondre aux questions qu'elle se pose. B.

1:léments de critique : a) Il est vrai que selon une tradition de pensée fidéiste, la théologie est fondée sur la révélation qui est elle-même l'objet d'un pur acte de foi.

Mais une autre tradition prétend que la théologie est une science, que l'existence de Dieu peut être connue par l'intelligence (cf.

saintThomas).

Freud ignore quel est le statut épistémologique de la théologie : elle est une science inductive, elle procède à partir d'un donné qui doit être vérifié préalablement : le fait de la révélation ; cette vérification est précédée par l'analyse qui établit, à partir du monde et de la nature, l'existence de Dieu. b} Selon Freud, la.... »

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