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TEXTE Dégagez l'intérêt philosophique du texte suivant à partir de son étude ordonnée : «On décrit souvent l'état de nature...

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« TEXTE Dégagez l'intérêt philosophique du texte suivant à partir de son étude ordonnée : «On décrit souvent l'état de nature comme un état parfait de l'homme, en ce qui concerne, tant le bonheur que la bonté morale.

Il faut d'abord noter que l'innocence est dépourvue, comme telle, de toute valeur morale, dans la mesure où elle est ignoranCé du mal et tient à l'absence des besoins d'où peut nal'tre la méchanceté.

D'autre part, cet état est bien plutôt celui où règnent la violence et l'injustice, précisément parce que les hommes ne s'y considèrent que du seul point de vue de la nature.

Or, de ce point de vue-là, ils sont inégaux tant à la fois quant aux forces du corps et quant aux dispositions de l'esprit, et c'est par la violence et la ruse qu'ils font valoir l'un contre l'autre leur différence. Sans doute, la raison appartient aussi à l'état de nature, mais c'est l'élément qui a en lui la prééminence.

Il est donc indispensable que les hommes échappent à cet état pour accéder à un autre état, où prédomine le vouloir raisonnable.» HEGEL. Approche du texte A.

Le thème: Il s'agit de la nécessité pour l'homme d'échapper à l'état de nature dans lequel sa raison ne peut se développer. B.

Question implicite à laquelle le texte répond : L'état de nature est-il un état idéal ou l'homme a-t-il besoin d'en sortir pour s'accomplir dans son humanité? C .

Réponse à la question : a) Idée générale : L'état de nature se situe en deçà de la moralité, l'homme naturel se rapproche de la bête.

Il est nécessaire que l'homme sorte de cet état pour accéder à l'état social «-où P.rédomine le vouloir raisonnable», c'est la condition du dépassement de l'être humain et de l'accomplissem�nt de son humanité. b) Structure logique du texte: «-On décrit souvent•••_ méchanceté» : L'idée courante d'état de nature. (D'autre part•.• différence» : L'état de nature comme état de violence et d'injustice. «-Sans doute ...

vouloir raisonnable» : Nécessité pour l'homme d'accéder à un état où prédomine le vouloir raisonnable. Analyse du texte A.

Explication commentée : a) .1, «-L'état de nature» :Il ne s'agit pas d'un état historique mais idéologique.

C'est un état que l'on découvre par l'analyse, par la réflexion, autrement dit, c'est une hypo­ thèse destinée à nous faire comprendre l'homme actuel, l'homme social.

l>our Rousseau par exemple, il' est impos­ sible de se faire une idée exacte de l'homme et de la société si l'on ne distingue au-dessous des êtres sociaux que nous sommes tous, l'homme naturel, l'homme tel que l'a formé la nature, dépouillé de tous les dons culturels et de tous les artifices qu'il n'a pu acquérir que par de lents progrès. Cependant, personne n'est arrivé à remonter à cet homme naturel, il se peut qu'il n'ait, sans doute, jamais existé, f mais peu importe, f n'en est pas moins concevable et ce concept d'homme naturel ou d'homme vivant à l'état de nature est indispensable à toute spéculation sur l'homme. 2.

Cet «-état de nature est souvent décrit comme un état parfait de l'homme en ce qui concerne tant le bonheur que la bonté morale».

En ce sens, l'homme naturel vivrait dans une sorte d'état paradisiaque, heureux car ses désirs ne dépasseraient pas ses besoins physiques, sans ambition, n'ayant le souci que de sa conservation.

De plus, ne connais­ sant ni l'envie ni la jalousie, il vivrait dans un état de «bonté morale», l'homme, disait Rousseau, est naturellement bon. Mais plutôt que de la bonté, nous constatons en lui une totale ignorance du bien et du mal, c'est en fait l'«-innocence» de la vie prémorale.

«-L'innocence» ne peut être qualifiée � moralement.

L'homme à l'état de nature, ne cherchant qu'à satisfaire ses besoins purement naturels, biologiques, ignore les vains désirs d'où peut naître la �méchanceté», c'est dire qu'il ignore les besoins superflus qui engendrent la concupiscence, la jalousie, etc. b) l.

«Cet état est bien plutôt celui où règne la violence et l'injustice, affirme Hegel Selon l'auteur, loin de vivre en paix à l'état de nature, l'homme vivrait plutôt à l'état de guerre où le droit de chacun est mesuré par sa puissance réelle, où la loi du plus fort règne ; tous les moyens alors sont bons pour obtenir ce que l'on désire, «la violence» et «la ruse», le détour hypocrite sont de mise pour atteindre la fin convoitée.

Hobbes lui-même considérait qu'à l'état de nature, d'homme est un loup pour l'homme>.

Aucune raison ne peut alors venir tempérer le jaillissement des instincts car les hommes se comportent du seul point de vue de la nature, la nature animale prédomine, le droit se ramenant alors à la force, c'est le règne de d'injustice». Aucune des inégalités naturelles physiques, «forces du corps», ou intellectuelles, 4tdlspositions de l'esprit» ne peuvent-être compensées par l'établissement d'un droit rationnel. 2.

Pourtant «la raison appartient aussi à l'état de nature» : l'homme naturel possède la raison, mais une raison en quelque sorte endormie, qu'il ne sait ni exercer ni déve­ lopper, en ce sens Hegel rejoindrait Rousseau, «l'élément» naturel, animal, domine et.... »

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