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Tchad (1985-1986) Vingt ans d'une guerre civile envenimée par des interventions extérieures africaines (Zaïre, Libye...) et extra-africaines (France, États-Unis) ont...

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« Tchad (1985-1986) Vingt ans d'une guerre civile envenimée par des interventions extérieures africaines (Zaïre, Libye...) et extra-africaines (France, États-Unis) ont abouti à une partition de fait du Tchad au niveau du seizième parallèle.

Au nord, le Gouvernement d'union nationale de transition (GUNT) de Goukouni Weddeye, basé à Bardaï et appuyé par la Libye, contrôle un territoire (Borkou-Ennedi-Tibesti) certes peu peuplé, mais représentant un tiers du pays.

Au sud s'étend le domaine d'Hissène Habré, installé à N'Djaména depuis juin 1982, d'où, entouré d'une garde présidentielle de 3 000 à 4 000 hommes, il exerce un pouvoir sans partage, avec le soutien de Paris et de Washington. A la fin de 1985, le GUNT semblait avoir refait son unité après la libération d'Acheikh Ibn Omar, leader de sa principale composante, le Conseil démocratique révolutionnaire (CDR).

Ayant manifesté quelques velléités d'autonomie par rapport à Tripoli, il était détenu depuis un an par les hommes de Goukouni avec l'assentiment de la Libye.

Désormais ministre d'État à la coordination du GUNT, Acheikh a ratifié les accords de Cotonou (30 août 1985) portant création du Conseil suprême de la révolution (CSR) présidé par Goukouni.

L'opposition réunifiée a lancé une offensive militaire qui s'est soldée par un échec en février 1986.

Cela a servi de prétexte à un raid aérien de la France, bombardant la piste de Ouadi Doum construite par Tripoli au nord du Tchad, et à la mise en place de l'opération militaire Épervier confirmée par le gouvernement de Jacques Chirac. L'intransigeance d'Hissène Habré avait fait échouer en 1984 les conférences de réconciliation d'Addis-Abeba et de Brazzaville réunies à l'initiative de l'Organisation de l'unité africaine.

A la fin de 1985 et au début de 1986, les accords signés sous l'égide du président gabonais, Omar Bongo, entre N'Djaména et des opposants (Comité d'action et de coordination au conseil démocratique révolutionnaire - CAC-CDR - de Mahamat Senoussi, Front démocratique du Tchad FDT - du général Djogo, et le colonel Kotiga dirigeant l'opposition armée des codos au sud) s'apparentaient à des ralliements.

En effet, Hissène Habré.... »

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