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Tanzanie: 1988-1989 En l'absence d'échéances électorales en 1988-1989, l'attention s'est portée sur l'évolution des performances économiques qui, dans un contexte...

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« Tanzanie: 1988-1989 En l'absence d'échéances électorales en 1988-1989, l'attention s'est portée sur l'évolution des performances économiques qui, dans un contexte de rapports délicats avec le FMI, constitue un véritable enjeu politique alimentant les relations ambiguës entre gouvernement et Parti unique (Chama cha Mapinduzi, CCM) respectivement incarnés par Ali Hassan Mwinyi et Julius K.

Nyerere, sur fond de problème dans l'union avec Zanzibar. Les rapports de forces internes exigeaient un minimum d'incertitude sur le renouvellement du programme de réhabilitation conclu avec le FMI ; après huit mois d'attente, le nouvel accord fut accepté le 22 octobre 1988 par le CCM (en l'absence de J.K.

Nyerere).

En juillet, le Club de Paris avait estimé assez positif le bilan économique: taux de croissance de 3,9%, contrôle du crédit, amélioration des prix agricoles à la production, augmentation sensible de la production alimentaire tant vivrière (maïs, riz) que commerciale (café, coton, thé), ralentissement de l'inflation (28,9% contre 33,2 en 1986), taux de change plus réaliste.

L'élève turbulent a "bien travaillé", même s'il a cru devoir augmenter le salaire minimum et prendre des mesures de soutien pour les citadins.

L'impossible contrôle des frontières autorise toujours des exportations illicites, créant des pénuries localisées (mais en sens inverse, la Tanzanie attire des clients zambiens et kenyans) ; les transports restent déficients et l'épuration des entreprises publiques est loin d'être achevée.

La dette (4 milliards de dollars) et l'asthénie du commerce extérieur justifient, pour le FMI, la poursuite de l'austérité.

Dès l'accord d'octobre, le shilling a été dévalué de 21%, mais un crédit de 800 millions de dollars a été libéré, ainsi que plusieurs crédits bilatéraux ; un accord sur le rééchelonnement de la dette a été conclu.

La Tanzanie est toujours un des principaux destinataires de l'aide internationale. Que reste-t-il de l'option socialiste? Un discours au moins, dont le CCM se veut le garant, peut-être pas.... »

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