Tadjikistan (1991-1992) Le Tadjikistan représente un paradoxe parmi les républiques musulmanes de l'ex-URSS: c'est la seule où le Parti communiste...
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Tadjikistan (1991-1992)
Le Tadjikistan représente un paradoxe parmi les républiques musulmanes de
l'ex-URSS: c'est la seule où le Parti communiste se soit battu pour garder son
nom, le drapeau rouge, la faucille et le marteau.
C'est aussi la république la
plus musulmane de la CEI (Communauté d'États indépendants) et la seule où le
dirigeant du clergé officiel ait pris la tête de l'opposition politique.
Enfin,
c'est la seule où l'opposition soit dominée par un parti islamiste (le Parti de
la renaissance islamique ou PRI), proche des Frères musulmans des pays arabes.
La confrontation était donc inévitable.
En février 1990, des émeutes sanglantes ont eut lieu pour la première fois entre
l'opposition et le Parti communiste.
L'opposition regroupe à la fois des
dissidents du PC (comme Nour Tabarov), des nationalistes (le mouvement
Rastakhiz), des démocrates (Parti démocratique de Shadman Youssopouv) et enfin
les mollahs, tout juste sortis de la clandestinité.
La communauté ismaélienne,
concentrée dans la région autonome du Gorno-Badakhshan, fait aussi cause commune
avec l'opposition en revendiquant un statut de république autonome.
A ces
conflits politiques se sont ajoutés des clivages géographiques: le Nord, dominé
par la ville de Khojent (ex-Léninabad), fournissait l'essentiel des cadres du
Parti communiste, tandis que le Sud (à l'exception de la ville de Koulab) est
influencé par les islamistes.
L'opposition est inspirée par deux figures très différentes: le Grand Qazi Akbar
Tourajanzade, pourtant issu du clergé officiel, mais qui soutient ouvertement le
PRI, et Daulat Khodanazar, un intellectuel laïque ismaélien, ancien président de
l'Association soviétique....
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