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Syrie (2002-2003) : Sur la liste américaine des «États voyous» Au printemps 2003, les menaces proférées par l'administration des États-Unis...

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« Syrie (2002-2003) : Sur la liste américaine des «États voyous» Au printemps 2003, les menaces proférées par l'administration des États-Unis à l'encontre de la Syrie, figurant sur la liste américaine des États parrainant le terrorisme, ont replacé le pays au centre de l'attention internationale.

Ces mises en garde portaient à la fois sur l'accueil potentiel de responsables irakiens sur le sol syrien (dans le contexte de la guerre anglo-américaine contre l'Irak de mars-avril 2003), sur la mise au point d'armes chimiques et sur le soutien à des groupes supposés «terroristes».

Elles faisaient suite au refus de la guerre par la Syrie, position qu'elle avait maintenue depuis le début des tensions américano-irakiennes : au Conseil de sécurité de l'ONU dont elle était membre temporaire depuis janvier 2002 et au sein duquel elle avait soutenu la résolution 1441 en faveur de la poursuite des inspections internationales ; et face à ses partenaires du monde arabe, divisés sur l'Irak.

Ainsi, lors du «sommet arabe» de Charm el-Cheikh tenu les 2 et 3 mars, la Syrie avait voulu incarner la «dignité arabe» en refusant par exemple d'accorder des «facilités militaires» aux troupes américaines ou d'appeler au départ de Saddam Hussein. Avec l'effondrement du régime irakien, la position syrienne semblait donc fragilisée par l'accroissement prévisible des pressions américaines.

D'une part sur les sujets régionaux : règlement du conflit israélo-palestinien dans lequel Damas est demeuré un acteur clé, notamment du fait de la question de la restitution du plateau du Golan annexé par Israël depuis 1981 ; maintien de la présence militaire syrienne au Liban, malgré de récents redéploiements de l'armée ; soutien syrien à la branche militaire du Hezbollah libanais.

D'autre part sur les sujets intérieurs : fabrication présumée d'armes chimiques et de destruction massive ; présence de bureaux de groupes politiques palestiniens à Damas ; processus d'ouverture économique et politique. La présence américaine en Irak devait aussi inquiéter la Syrie sur le plan économique : la relance des relations commerciales, légales et illégales, entre les deux pays avait contribué au retour de la croissance économique en Syrie. Celle-ci, estimée entre 2 % et 3 % en 2002, demeurait cependant fragile, liée à deux années de récoltes abondantes et à des revenus pétroliers en hausse du fait de la bonne tenue des cours du pétrole et de la livraison (non déclarée) d'environ.... »

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