Syrie (1997-1998) Les négociations avec Israël sont demeurées gelées en 1998. La Syrie exigeait de les reprendre au point où...
Extrait du document
«
Syrie (1997-1998)
Les négociations avec Israël sont demeurées gelées en 1998.
La Syrie exigeait de
les reprendre au point où elles s'étaient arrêtées en février 1996, ce qu'Israël
refusait.
Le Parlement israélien a de surcroît voté en juillet 1997 une loi
prévoyant qu'un éventuel retrait du plateau du Golan occupé depuis 1967 et
revendiqué par Damas devrait recueillir l'approbation des deux tiers des
députés.
Par la suite, le chef d'état-major Hikmet Chihabi a déclaré en
septembre 1997 que la Syrie récupérerait le Golan par la force si elle n'y
parvenait pas en négociant.
En décembre 1997, les services de sécurité
israéliens admettaient avoir été trompés par l'un de leurs agents qui
transmettait de fausses informations sur des préparatifs de guerre syriens, à
l'origine de graves tensions entre les deux pays en 1996.
A l'instar de beaucoup
de pays arabes, la Syrie a boycotté la conférence économique de Doha pour le
Moyen-Orient et l'Afrique du Nord (MENA, novembre 1997), à laquelle Israël
participait.
Par ailleurs, le gouvernement israélien a de nouveau proposé en mars 1998 de
retirer son armée du Sud-Liban en échange d'un accord de sécurité.
La Syrie, qui
dispose de 30 000 soldats au Liban, a maintenu son refus d'un tel accord et
dénoncé une manœuvre pour l'isoler.
La réunion à Damas des dirigeants libanais
avec le président Hafez el-Assad (mars 1998) s'est conclue par la définition
d'une position commune réclamant l'application sans conditions de la résolution
425 du Conseil de sécurité de l'ONU enjoignant à Israël de se retirer du Liban.
L'alliance militaire de la Turquie avec Israël n'a, en outre, cessé d'inquiéter
les dirigeants syriens, qui se sont élevés contre les manœuvres navales communes
que ces pays ont menées avec les États-Unis en Méditerranée orientale en
décembre 1996.
Pour contenir les risques liés à cette alliance, la Syrie s'est
rapprochée de l'Irak et a renforcé ses liens avec l'Iran.
La frontière avec
l'Irak a été rouverte (juin 1997) et des accords commerciaux ont été signés
(août 1997).
Les incertitudes pesant sur l'avenir politique de la région ont contribué au gel
des réformes menées en Syrie depuis le début des années quatre-vingt-dix.
250
prisonniers politiques ont cependant été libérés en juin 1998, parmi lesquels
Ryad Turk, chef du Parti communiste dissident, et Aktham Nouaisseh, responsable
des comités de défense des droits de l'homme et des libertés démocratiques.
Des
réaménagements internes au régime étaient également en cours.....
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓