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Suisse (1997-1998) Les années 1997 et 1998 resteront celles des remises en cause et des " bouleversements " pour une...

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« Suisse (1997-1998) Les années 1997 et 1998 resteront celles des remises en cause et des " bouleversements " pour une Suisse qui peine parfois à trouver ses marques comme le montre sa politique hésitante envers l'intégration européenne.

Maintes fois pronostiquée, la démission de Jean-Pascal Delamuraz a eu lieu le 14 janvier 1998.

Malade, le ministre de l'Économie a été contraint de jeter l'éponge à soixante et un ans, le 14 janvier 1998, après quatorze années passées au gouvernement à la tête du ministère de la Défense, de 1984 à 1986, puis à l'Économie publique.

Il restera dans l'histoire comme un infatigable combattant de la cause européenne, même s'il n'est pas parvenu à convaincre ses concitoyens d'adhérer à l'Espace économique européen (EEE).

Son bilan a suscité une controverse entre ceux qui prétendent qu'il a mal géré la crise et ceux qui soulignent qu'il a contribué à libéraliser l'économie tout en rappelant à cette dernière ses responsabilités sociales.

Pour lui succéder, les parlementaires ont choisi un radical valaisan, Pascal Couchepin, élu le 11 mars. L'année 1997 aura été celle des fusions d'entreprises.

La plus spectaculaire a été celle de la Société de banque suisse (SBS) et de l'Union de banques suisses (UBS) pour créer la nouvelle United Bank of Switzerland, devenue au printemps 1998 le deuxième groupe bancaire mondial.

En Suisse romande, le prestigieux Journal de Genève et la Gazette de Lausanne s'est éteint le 28 février 1998.

La veille, son jeune concurrent sur le marché, le Nouveau Quotidien, avait connu le même sort.

La relève est assurée depuis le 18 mars par Le Temps, né de la fusion des deux précédents. Les nombreuses suppressions d'emplois qui ont découlé de ces concentrations ont contribué à radicaliser le climat politique.

Le pays reste malgré tout attaché au consensus social, comme l'ont démontré les résultats d'une table ronde début 1998.

Convoquée par le ministre des Finances, Kaspar Villiger, elle réunissait les principaux partis politiques et partenaires sociaux du pays.

Ils sont convenus d'un programme destiné à assainir les finances publiques. Sur le front de l'emploi, la Suisse,.... »

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