Suisse (1992-1993) Le pays s'est brusquement isolé de la construction européenne à la fin de 1992. Consultés le 6 décembre...
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Suisse (1992-1993)
Le pays s'est brusquement isolé de la construction européenne à la fin de 1992.
Consultés le 6 décembre dans un référendum, les électeurs ont à 50,3%, ainsi
qu'une majorité des cantons, refusé l'entrée de leur pays dans l'Espace
économique européen (EEE).
Cet accord devait permettre à la Suisse de participer
au vaste marché, à la mise en place prévue en 1993 entre les douze membres de la
Communauté européenne (CE) et les six autres pays de l'Association européenne de
libre-échange (AELE) et constituait une véritable antichambre à la CE pour les
pays de l'AELE.
Le scrutin du 6 décembre 1992 a déclenché une crise politique à l'intérieur du
pays, en révélant une inquiétante fracture entre la Suisse alémanique et la
minorité francophone du pays.
L'opposition à l'EEE s'est recrutée
essentiellement dans les cantons alémaniques, tandis que la Suisse romande
(francophone) a voté à une large majorité en faveur du traité.
Le "non" à l'EEE
a également été un cinglant désaveu à l'égard des autorités suisses, jugées
responsables de cet échec parce qu'elles ont milité trop tardivement et pas
assez efficacement en faveur du "oui".
Le gouvernement de Berne a sans doute
péché par excès de confiance envers la volonté d'ouverture du peuple suisse, à
la suite de deux consultations électorales qui s'étaient déroulées quelques mois
auparavant: le 17 mai 1992, contre toute attente, une majorité de citoyens avait
approuvé l'adhésion de la Suisse au Fonds monétaire international (FMI); le 27
septembre, la population votait la réalisation de nouvelles lignes ferroviaires
à travers les Alpes, ouvrant ainsi la voie à la conclusion d'un important accord
avec la CE dans le domaine des transports.
Après....
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