Suède (2001-2002): Réconcilier la population avec l'UE La Suède a exercé, au premier semestre 2001, sa première présidence de l'Union...
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Suède (2001-2002): Réconcilier la population avec l'UE
La Suède a exercé, au premier semestre 2001, sa première présidence de l'Union
européenne (UE), fixant comme dossiers prioritaires les questions de
l'élargissement, de l'emploi, de l'égalité entre hommes et femmes et de
l'environnement.
Sa présidence a été assez généralement considérée comme terne.
Le gouvernement suédois a toutefois pu se féliciter du bon avancement des
négociations d'adhésion avec les pays candidats.
De façon typiquement suédoise,
c'est-à-dire pragmatique et concrète, un objectif était aussi de réconcilier la
population suédoise avec l'UE, notamment en organisant de nombreuses réunions
communautaires en province pour démentir ou au moins atténuer le sentiment
prévalent de distance entre les élites communautaires et la population.
Cette
tentative a été compromise par les affrontements entre les forces de l'ordre et
des centaines de casseurs lors des manifestations contre la mondialisation qui
ont accompagné le «sommet» européen de Göteborg (15 juin 2001).
Ces
affrontements ont choqué un pays où la générosité de l'État-providence, même si
elle a baissé depuis le début des années 1990, a limité les tensions sociales,
et dont la principale crainte était précisément de voir son modèle social remis
en cause par sa participation à l'UE.
Enfin, le 25 mars 2001, la Suède a mis en
application la convention de Schengen sur la libre-circulation des
ressortissants des pays associés et le contrôle de l'immigration des
non-ressortissants.
Contrairement aux ententes conclues avec le Royaume-Uni et le Danemark, aucun
traité n'a accordé à la Suède une dispense de participation à la troisième phase
de l'Union économique et monétaire (UEM).
Elle a respecté les critères de
convergence et c'est à cause de l'hostilité de sa population qu'elle n'a pas
adhéré à la Zone euro.
Après l'introduction réussie, le 1er janvier 2002, de
l'euro comme monnaie courante dans les pays signataires, tous les sondages
montraient une sensible augmentation des opinions positives envers l'euro et
plus largement envers la participation à l'UE.
Cela a permis au Premier ministre
Göran Persson d'évoquer la tenue d'un référendum sur l'adoption de la monnaie
européenne avant 2004, en vue d'une introduction au 1er janvier 2006.
En
2001-2002, la participation à l'UE n'était plus présentée par les autorités
suédoises comme seulement un atout économique ou une protection dans le commerce
avec la Russie et comme le socle d'organisation de la région de la Baltique,
mais comme un espace de lutte contre le terrorisme et le crime organisé,
évolution amplifiée par les attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis.
Le gouvernement a apporté un soutien total à Washington à cette occasion et n'a
émis aucune réserve....
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