Stabilité monétaire et santé économique Sujet. Le taux de change d'une monnaie est-il le reflet de la bonne santé d'une...

« Stabilité monétaire et santé économique Sujet.

Le taux de change d'une monnaie est-il le reflet de la bonne santé d'une économie? Concours d'attaché d' Administration de la ville de Paris, 1996 Analyse des expressions et termes-clés - Premier terme-clé : taux de change Les équivalents sont la parité, la convertibilité, la valeur en devises.

Le taux de change d'un pays est le prix d'une unité de sa monnaie en unités d'une monnaie-devise.

C'est donc le rap­ port entre le nombre d'unités de sa monnaie et le nombre d'unités d'une monnaie étrangère obtenues en contrepartie (100 yens contre 0,043 francs).

Les fluctuations du taux de change peuvent avoir comme cause la situation économique d'un pays, les perspectives de ses entre­ prises et l'attitude des marchés financiers à l'égard de sa monnaie.

Donc, des opérations spé­ culatives sur une monnaie affectent instantanément sa parité jusqu'à contraindre les autorités monétaires du pays à réagir en utilisant leurs réserves en devises, et parfois quand cela ne suf­ fit plus, il faudra se résoudre à la dévaluation.

Quelquefois ce sont des situations politiques qui sont à l'origine des variations plus ou moins sensibles des cours monétaires : démission d'un gouvernement, départ d'un ministre important ou du gouverneur de la Banque centrale, scandale politique révélé à l'opinion, etc. - Deuxième terme-clé : monnaie Distinction des formes de la monnaie -scripturale, fiduciaire, électronique- de ses fonc­ tions traditionnelles - instrument d'échange, instrument de réserve, instrument de mesure de la valeur - et de ses attributs spécifiques universalité, commodité, absence de frais d'entretien-. - Troisième terme-clé : la bonne santé d'une économie Il existe des critères pour déterminer la bonne santé d'un pays.

Le FMI possède les siens, les banquiers ont leurs propres critères quand il s'agit de prêter des fonds à un État, les mar­ chés financiers se réfèrent aux tendances macroéconomiques, la communauté européenne a établi ses cinq critères d'admission dans le club de l'euro critères supposés refléter la bonne santé économique.

Il faut impérativement s'interroger sur les motifs du choix des critères de« bonne santé», car dans le cas des pays qualifiés pour l'euro, on a négligé le taux de chômage, l'accroissement de la pauvreté et de l'exclusion sociale qui sont pourtant la néga­ tion des progrès économiques de la nation. Délimitations spatio-temporelles Délimitation géographique: France, G7, OCDE, NPI. Délimitation temporelle: au moins depuis le milieu des années 1980, sinon à partir de 1973. Problématique centrale et problématiques sous1acentes 1.

La problématique centrale La problématique principale n'est pas de savoir si la valeur en devises étrangères d'une monnaie nationale, en l'occurrence le franc français, s'apprécie selon la situation économique du pays qui l'émet.

L'énoncé incite explicitement à démontrer le lien entre deux faits, l'un monétaire : la parité du franc, et l'autre économique, bilan d'une ou de plusieurs politiques économiques sur une période d'au moins dix années.

Or si les écoles de pensée économique n'ont pas tout à fait la même conception de la monnaie, peuvent-elles alors être d'accord pour donner la même signification à une monnaie dont la parité en devises se maintient à un bon niveau ? A priori non dans la mesure où les divergences sur le concept de monnaie demeurent profondes. 2.

La première problématique sous-jacente Puisque le problème principal est de démontrer si la monnaie est ou non dépendante de l'état général d'une économie, la première problématique sous-jacente sera de trouver les multiples facteurs qui agissent sur le niveau de la parité monétaire.

Cela veut dire recenser les conditions dans lesquelles chacun de ces facteurs déterminants aura un impact sur la formation du taux de change d'une monnaie nationale. 3.

La seconde problématique sous-jacente Le second problème sous-jacent sera de préciser le sens d'une expression subjective, « la bonne santé économique », dans un pays qui souffre de tous les maux sociaux : chômage, exclusion, marginalité, injustices, inégalités, sans-logis.

En effet, quels sont les fondements scientifiques pour retenir un critère supposé refléter la bonne santé d'une économie. Précautions dans le choix du plan directeur* * Remarque.

La démonstration peut se faire avec l'une des trois logiques différentes (plans directeurs).

Avant d'opter pour l'une d'elles, une exploration rapide s'impose au candidat. 1.

Première possibilité : plan directeur comparatif Des comparaisons sont souhaitables pour un tel sujet.

Il suffit de se référer au système monétaire européen et aux économies européennes, pour voir dans quelle mesure la parité monétaire serait un indicateur d'orientation d'une économie nationale.

Dans le système monétaire européen on a souvent comparé la situation du franc à celle du mark.

Pour le candidat qui souhaiterait élargir son travail aux PED, depuis 1994, nous avons les exemples du Mexique et tout récemment de la Corée du Sud et de l'Indonésie. 2.

Deuxième possibilité : plan directeur descriptif La particularité de ce plan est d'être comme le lierre autour du chêne, il faut trouver un support pour l'appliquer.

Par exemple, la description des relations théoriques et factuelles entre la situation économique d'un pays et le taux de change de sa monnaie, soit à travers 226 Quatre catégories de sujets - Seize plans détaillés [ des niveaux d'analyse choisis pour la commodité de l'exposé, soit sur des thèmes correspondants aux parties du développement, soit sur des périodes historiques significatives pour le sujet.

Cette dernière possibilité est envisageable dans le cas où l'on prendrait la période où le franc traînait derrière le mark, ensuite la période d'inauguration de l'ère du franc fort. 3.

Troisième possibilité : plan directeur dialectique La thèse.

On peut se fier au taux de change d'une monnaie pour donner un avis sur l'essor d'une économie nationale puisque les indicateurs utilisés par les organismes d'observations de la conjoncture ou les institutions financières internationales recourent à une batterie d'indicateurs.

L'antithèse.

Si l'économie est vraiment au service de la population, il sera très difficile d'escamoter dans les indicateurs d'évaluation tout ce qui est relatif à la situation sociale et culturelle d'un peuple.

Une entreprise qui licencie se porte-t-elle bien parce qu'elle fait des bénéfices et paient plus d'impôts et de cotisations pour porter secours aux chômeurs, aux malades et aux exclus ? On peut se poser la même question pour une nation qui compte chaque année plus d'exclus, de pauvres et de chômeurs, mais ses dirigeants se flattent d'avoir réussi à bien tenir la parité monétaire sur les places financières.

La synthèse se focalisera sur le fait que la tenue d'une monnaie n'est qu'un élément parmi tant d'autres pour juger réellement de la « bonne santé » d'une économie. Le choix de la combinaison de plans 1.

Le plan directeur adopté: dialectique (I & II) 2.

Le premier plan de.... »