Soudan (1992-1993) Après l'échec des négociations à Abuja en mai et juin 1992 entre le gouvernement militaro-islamique de Khartoum et...
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Soudan (1992-1993)
Après l'échec des négociations à Abuja en mai et juin 1992 entre le gouvernement
militaro-islamique de Khartoum et les deux factions rivales de l'Armée populaire
de libération du Soudan (APLS), en guerre depuis 1983 pour le pouvoir central,
l'offensive de l'armée s'est poursuivie avec efficacité dans le Sud, dont une
partie importante de la population est favorable à l'APLS.
Le chef de cette
dernière, John Garang, n'a pu empêcher la chute de son quartier général à Torit
en juillet 1992 mais, ayant bénéficié de livraisons d'armes en provenance de
l'Ouganda, il s'est lancé - sans succès - dans une bataille meurtrière contre
Juba, la capitale du Sud-Soudan.
Sa faction a connu une nouvelle scission à
l'initiative de William Nyuon Bani, jusqu'alors le stratège militaire de l'APLS.
Considérablement affaiblis par les divisions à répétition et les négociations
ambiguës avec le gouvernement de Khartoum (celui-ci a continué de tout faire
pour affaiblir J.
Garang), les insurgés sud-soudanais ont paradoxalement
bénéficié de la répression sauvage menée par les forces gouvernementales
aiguillonnées par les islamistes à Juba.
Cette répression a en effet causé la
mort d'employés de l'USAID (Agence de développement international des
États-Unis) et provoqué un vive réaction de Washington.
L'administration américaine, à partir de l'automne 1992, a ainsi maintenu le
régime de Khartoum sous de très fortes pressions en invoquant des violations
très importantes des droits de l'homme, des pratiques d'"ethnocide" dans les
monts Nuba, un soutien au terrorisme international avec la complicité iranienne
et le recours à des conseillers afghans.
Effrayé par la possibilité d'une
intervention du type somalien, Khartoum a dû multiplier les compromis et
permettre aux agences internationales et humanitaires de reprendre leurs
activités dans des zones où elles étaient interdites.
La dictature a dû aussi
renoncer à une offensive qui aurait sans doute fait se rabattre la faction de J.
Garang dans le Nord-Ouganda et accepter de nouvelles négociations avec elle à
Abuja; mais celles-ci n'ont fait qu'entériner les désaccords sur la question de
l'indépendance du Sud, le statut de confédération ou....
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