Somalie (1998-1999): Le champ clos des rivalités régionales La situation humanitaire s'est encore détériorée en Somalie à cause des conséquences...
Extrait du document
«
Somalie (1998-1999): Le champ clos des rivalités régionales
La situation humanitaire s'est encore détériorée en Somalie à cause des
conséquences du phénomène climatique El Niño et d'une insécurité grandissante
dans le Sud.
Au niveau politique, on pouvait croire à une amélioration,
puisqu'un gouvernement régional a été mis en place dans le Nord-Est, sous la
direction d'Abdullali Yussuf Ahmed en juillet 1998, sans demander la sécession,
qu'une administration de la capitale (région de Benadir) a été nommée, après de
fortes incitations arabes, un mois plus tard, et que deux autres régions, Hiran
(à la frontière avec l'Éthiopie) et Jubaland (à la frontière avec le Kénya), ont
émis le même vœu.
Il y a cependant loin des déclarations des chefs de guerre à
la réalité sur le terrain.
L'État du Puntland, qui revendique le Nord-Est et deux régions frontalières
rattachées au Somaliland, Sol et Sanag, a pris Garowe pour capitale politique.
Mais la situation n'a guère changé.
Au nom de la décentralisation régionale,
tous les programmes d'aide doivent être approuvés non par les communautés
locales, mais par le bureau du président! Celui-ci, soutenu par l'Éthiopie,
essaie d'imprimer de nouveaux billets de banque, sans doute pour ne pas laisser
ce "privilège" à l'un de ses rivaux de Mogadiscio, Hussein Mohamed Aydiid, aidé
par la Malaisie.
Grâce aux armes octroyées par Addis-Abéba, la nouvelle force de
police a occupé Las Anod, jusqu'alors sous le contrôle nominal du Somaliland, au
risque de nouveaux combats, dans....
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓