SIGMUND FREUD | INTRODUCTION A LA PSYCHANALYSE

« envisager le rapport entre la fixation et la régression.

La régression peut-être analysée sous deux formes :La première est le retour aux premiers objets marqués par la libido (de nature incestueuse), la deuxième est le retour à toute l’organisation sexuelle desphases antérieures.

La fixation et la régression sont les facteurs prédisposant de la névrose.Les êtres humains deviennent névrosés lorsqu’ils sont privés de pouvoir satisfaire leur libido.Freud se résume en disant que « la fixation de la libido constitue dans l’étiologie des névroses, le facteur prédisposant interne, et la privation le facteurexterne ».néanmoins certaines pulsions de la libido se détournent de leurs buts sexuels et se dirigent vers des buts sociaux, culturels ou artistiques : c’estla « sublimation ».

Ainsi, la sublimation est une façon de détourner la libido vers des activités acceptables pour la morale et valorisantes pour la société.

Lapulsion sexuelle est détournée de son objet et de son but primitif.

Le plaisir est pris ailleurs sans nuire au « moi » de l’individu.Les tendances libidineuses repoussées cherchent à se manifester en empruntant des voies détournées, ce sont les voies de la formation des symptômes :ceux-ci constituent la satisfaction nouvelle ou substitutive que la privation à rendu nécessaire.

Le conflit pathogène est un conflit entre les tendances du moiet les tendances sexuelles.Pour qu’il y ait névrose il faut la réunion des 3 conditions suivantes : la privation, la fixation de la libido qui la pousse dans certaines directions, puis enfinintervient la tendance au conflit découlant du développement du moi qui s’est détournée de ses tendances de la libido. Nous pouvons maintenant aborder le décryptage des symboles des rêves et des symptômes névrotiques.Pour qu’il y ait décryptage, il faut que l’individu « normal » ou « névrosé » entre volontairement et sans retenue dans l’analyse (libre- association), quiconsistera à supprimer le refoulement et sa protection (la résistance) afin de libérer la libido pour amener à la conscience l’inconscient.Régie par les lois de l’inconscient, la formation des symptômes est une réalisation de désir qui se produit à la manière du rêve selon le processus de lacondensation, mécanisme utilisé par l’inconscient pour maintenir une représentation hors de la conscience, de plusieurs images ou idées représentées parune seule à la faveur d’une caractéristique commune.

Ensuite vient le déplacement, qui comme dans la condensation, maintient une représentation hors dela conscience, mais cette fois avec une et non plusieurs images qui représente une image voisine ayant un point commun avec la première.Le déplacement est l’œuvre de la censure du rêve.En général, les symptômes transportent symboliquement des évènements de la vie infantile, dans laquelle le conflit névrotique trouve son origine. Comme pour l’auteur d’actes manqués, le rêveur devra de manière spontanée dire ce que le rêve évoque en lui, mettre des mots sur les images du rêve.La majeure partie des symboles dans les rêves sont des symboles sexuels qui prennent plusieurs formes (objets pouvant s’allonger, objet d’où s’échappe unliquide, mais aussi reptiles et poissons représentent la verge organe masculin.

L’appareil génital de la femme est quant à lui représenté par des objets àcavité, mais aussi part des escargots, coquillages.

les symboles des rapports sexuels sont représentés par des activités rythmiques, activités manuelles,menace d’une arme….).La symbolisation permet au désir de se déguiser et de rendre le contenu manifeste du rêve incohérent.

Dans le chapitre intitulé « analyse de quelquesexemples de rêves » (12) Freud nous éclaire par de nombreux exemples sur l’interprétation des rêves et mets en évidence la symbolique sexuelle et sonimportance dans l’interprétation des rêves.Grâce à l’étude du symbolisme des rêves, nous pouvons comprendre plus aisément la symbolique des symptômes névrotiques.

À travers l’étude du cas decette jeune fille de 19 ans souffrant d’une névrose obsessionnelle, Freud analyse le rituel long et fastidieux effectué chaque soir au couché (page 318 à324) et conclut que la jeune fille éprouvait une attirance érotique pour son père qui remontaient à son enfance.

Par ce cérémonial inspiré par plusieursidées fantaisistes qui convergent toutes en un point situé quelque part, ce cérémonial formulé avec tant de précisions traduisait les désirs sexuels dans unsens, parfois positif à titre de substitution, parfois négatif à titre de moyen de défense (p.324)Le névrosé est un individu dont le psychisme inconscient est resté ou est revenu à l’époque où ses désirs d’enfants étaient satisfaits et qui cherche àreproduire par des actes symptomatiques à valeur symbolique cette satisfaction infantile. Freud voit dans ces attitudes un compromis (cf rêve , les actes manqués) qui permet au malade de se protéger contre les effets du refoulement (angoisse).Freud va donc accomplir le décryptage du comportement inapproprié (comme pour le rêve) afin d’aboutir à la pensée inconsciente refoulée.L’interprétation va nous mener aux causes de la névrose, à sa formation et à son sens.Avant de parler d’interprétation, il nous faut définir les symptômes névrotiques.Ils sont ambigus, possèdent toujours deux significations différentes opposées.

La première est la façon de satisfaire la censure du moi, l’autre le moyen desatisfaire les pulsions sexuelles refoulées.

Le double sens des symptômes apparait par l’exemple déjà cité de cette jeune fille.

Les bruits concernantl’horloge ont un sens en apparence raisonnable donc acceptable pour le moi, et aussi un sens libidinal ignoré de la jeune fille (symbolisation de l’excitationsexuelle par le rythme de l’horloge).Les symptômes se forment dans le but d’empêcher le développement de l’angoisse.Comme pour l’interprétation des actes manqués et des rêves, le névrosé durant la cure psychanalytique doit dire tout ce qui lui traverse l’esprit et accepterles interprétations de l’analyste.

Le moi pour éviter un déplaisir mets en place une résistance, le travail de lutte contre les résistances incombe au maladeauquel l’analyste vient en aide par le recours de la suggestion agissant dans le sens de son éducation.

Lorsque ces résistances sont vaincues, la viepsychique du malade se trouve changée d’une façon durable.

Au cours de l’analyse se produit le processus de transfert, indispensable pour l’obtention de laguérison.

Le patient projette sur son analysant et ressent pour lui des sentiments qu’il a déjà éprouvé dans son enfance au cours de certaines situationsqu’il reproduit dans le cadre analytique.Grâce au transfert, les conflits se dévoilent, ils sont interprétés, communiqués au malade et celui-ci pourra alors être en mesure de décharger toussentiments qui y étaient liés.La conclusion de « introduction à la psychanalyse réside dans l’affirmation de l’existence de l’inconscient et de son mode de fonctionnement identique aussibien dans les actes manqués, dans les rêves que dans les névroses, c'est-à-dire, la réalisation d’un désir de manière déguisée acceptable par la censure dumoi. Tout au long de cet ouvrage Freud à cherché à éclairer et à stimuler le lecteur sans l’ambition d’en faire un spécialiste.La théorie de Freud a profondément marqué la pensée du XXe siècle.

Les troubles mentaux ne sont pas forcement d’origine organique, ils peuvent avoirdes causes psychologiques et inconscientes, Freud pose alors un regard nouveau sur l’homme et fonde la psychanalyse dés 1900.Depuis l’époque de Freud, la société a évolué et c’est transformée par la libération de bon nombres de mœurs, libération sexuelle, place de la femme ausein de la société, composition des familles, place de l’enfant devenu « roi» dans certains milieux.

Malgré cela la psychanalyse trouve sa place 1 siècle plustard, car la théorie de Freud est basée sur le psychisme de l’homme, seuls les éléments extérieurs sont changés.. »