Sartre (1905-1980) LA CONSCIENCE L a conscience est l'intuition première de Sartre. Penser dans sa radicalité ce camctère spécifique de...
Extrait du document
«
Sartre (1905-1980)
LA CONSCIENCE
L
a conscience est l'intuition première de Sartre.
Penser dans sa
radicalité ce camctère spécifique de l'homme, qui le met à
distance des choses et de lui--même, conduit Sartre à remettre en cause
certaines conceptions traditionnelles de l'imagination et de l'affect.ivité.
1.
Les deux faces de la conscience
A.
La conscience de quelque chose
■ La conscience* n'est pas une sphère close sur elle-même, ne
connaissant que ses propres modifications, et dont le rapport avec le
monde constituerait un problème.
La conscience est essentiellement
relation à autre chose qu'elle-même.
Toute conscience est conscience de
quelque chose.
Il n'y a pas de conscience de soi sans conscience d'autre
chose.
« Penser à rien » est impossible.
■ La conscience ne contemple pas en elle-même des images qu'elle
devrait ensuite rapporter aux choses qui en seraient les causes
(cf.
fiche 24).
La conscience est immédiatement en prise avec le réel.
« Connaître, c'est "s'éclater vers", s'arracher à la moite intimité
gastrique pour filer là-bas, par-delà soi, vers ce qui n'est pas soi»
(Situation, 1).
■ Mais la conscience est toujours en même temps conscience de soi ;
c'est-à-dire qu'elle est toujours à la fois conscience de quelque chose et
conscience de cette saisie elle-même (sinon on aurait conscience des
choses sans en être conscient, ce qui est absurde).
B.
La conscience de soi
11
Je vois une pomme.
Pour que je sois conscient de cette perception, il
faut que je sois conscient d'être conscient de la pomme.
Mais si je suis
conscient de ma conscience de voir la pomme de la même manière que
je suis conscient de la pomme, le problème est repoussé sans être résolu.
Il faut que je sois conscient de cette deuxième conscience, et ainsi indé
finiment.
■ Or, de fait, je suis conscient.
C'est donc qu'il y a une conscience de soi
d'un autre type que la conscience de quelque chose, une conscience non
réflexive, une conscience de soi immédiate, sans distance ni réflexion,
qui accompagne toute conscience réflexive de quelque chose.
■ Lorsque je réfléchis à quelque chose, je sais que j'y réfléchis, sans que
cela signifie que je réfléchisse au fait que je réfléchis, auquel cas on ne
pourrait jamais penser à rien ! L'objet apparaît toujours à une
conscience qui elle-même est présence à soi irréfléchie.
Elle est la
transparence à soi absolue qui définit la conscience.
2.
Les attitudes de la conscience
A.
L'imagination
■ Que se passe-t-il....
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓