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Rwanda (2000-2001) Dissidences et dissensions Le premier semestre de l'année 2000 avait été marqué par la démission puis la fuite...

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« Rwanda (2000-2001) Dissidences et dissensions Le premier semestre de l'année 2000 avait été marqué par la démission puis la fuite à l'étranger du président de l'Assemblée nationale Joseph Sebarenzi Kabuye et du Premier ministre Pierre-Célestin Rwigema, suivies par l'accession à la présidence de la République du général-major Paul Kagame, contrôlant dès lors tous les leviers du pouvoir.

Cette clarification politique n'a cependant pas produit les effets attendus.

Malgré la tutelle étroite exercée par le Front patriotique rwandais (FPR) sur les autres partis, dont seule l'existence formelle était tolérée, une opposition interne multiforme s'est structurée.

De plus, des dissensions se sont fait jour au sein de l'armée (exerçant la réalité du pouvoir).

Plusieurs officiers de celle-ci ont fait défection au début de l'année 2001. Les principales initiatives politiques du pouvoir, comme la conférence sur la réconciliation d'octobre 2000 ou la tenue d'élections communales en février-mars 2001, ont fait l'objet d'appréciations contrastées.

L'éviction brutale du ministre de l'Intérieur Theobald Rwaka Gakwaia en mars 2001 et sa fuite, le 27 avril suivant, en Ouganda puis aux États-Unis ont ouvert une nouvelle phase de durcissement autoritaire du régime.

En juin 2001, une décision du ministre de l'Administration locale, Désiré Nyandwi, a évincé la direction élue du Mouvement démocratique républicain, le plus ancien parti rwandais et membre de la coalition au pouvoir, pour nommer à sa tête des éléments minoritaires proches du FPR.

Le 25 juin, l'Assemblée nationale a voté à l'unanimité une résolution demandant l'inculpation de l'ancien président de la République, Pasteur Bizimungu, en fonctions de juillet 1994 à mars 2000, en réaction à l'annonce par ce dernier de la création d'un parti politique indépendant, le Parti pour le renouveau démocratique. Dans le domaine de la justice, le Parlement a défini en mars 2001 un nouveau système de justice populaire (gacaca) devant permettre de juger en cinq ans la plupart des 120 000 prisonniers inculpés de génocide (celui-ci avait fait plusieurs centaines de milliers de victimes tutsi en 1994).

Toutefois,.... »

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