Relations Internationales Qu'est-ce que les relations internationales ? Première Partie : La formation de l'Etat Chapitre 1 : I/ La construction historique de l'Etat L'Etat est au coeur des relations internationales, la principale organisation internationale est les Nations Unies fondées sur les Etats. Le mot « état « est entendu dans tous les discours. L'Etat est un construit historique, c'est le fruit d'un accident historique. Pierre Bourdieu nous met en garde sur la facilité que l'on a définir l'état : « nous courons toujours le risque d'être pensé par un Etat que nous croyons penser «. Il faut se méfier de l'Etat. La langue française a été promulgué langue officielle en 1558. L'orthographe est une affaire d'état. I/ L'état n'est ni universel ni a-historique Qu'est-ce qu'un Etat ? Max Weber (père fondateur de la sociologie moderne): « L'Etat est une entreprise politique a caractère institutionnel dont la direction administrative revendique avec succès, dans l'application de ses règlements, le monopole de la contrainte physique légitime sur un territoire donné «.in Economie et société. Selon lui l'Etat est caractérisé par quatre éléments : - Il détient le monopole de la contrainte physique : les individus n'ont pas le droit de commettre des actes violents qui ne sont pas autorisés par l'Etat. - L'Etat se distingue des autres sphères par ex l'église, la famille. Il a sa propre administration, sa propre bureaucratie - L'Etat est institutionnalisé il n'appartient à personne - L'Etat a un territoire qui est délimité par des frontières internationales on parle de territorialisation. Autre élément qui n'est pas dans la définition de Weber : reconnaissance internationale il doit être reconnu par les autres états sur la scène internationale. Cette définition est un « idéal-type « ou « type idéal « : un type idéal est un modèle abstrait construit à partir de trait caractéristique et singulier. L'idéal type n'est pas une simple description de ce qu'on a sous les yeux, ce n'est pas non plus la moyenne de tous les phénomènes observer. C'est une notion qui a été construite à partir de la réalité sociale, elle permet de souligner les caractéristiques les plus importants d'un fait social, comme l'Etat. Le but d'un idéal-type est d'insister sur les spécificités que l'on veut étudier, il doit guider la recherche, il doit nous servir à comprendre ce qu'est l'Etat et ce qu'il n'est pas. Cette méthode est appelée : idéal-typique. Il n'existe aucun Etat qui correspond à la définition de l'idéal-type de Weber. Dans certains pays cette définition est très différente de la situation réelle : ex la Somalie. L'état n'est pas la seule forme d'organisation politique possible. Ex : Les empires précoloniaux en Afrique L'Empire du Darfour est un empire indépendant, il n'a été conquis qu'en 1916 par les britanniques. Ex : Les sociétés sans Etat Les sociétés des « Indiens guayaki « par Pierre Clastres. Ouvrage : La société contre l'état « Les société n'ont pas besoin nécessairement d'un Etat « Clastres. Il a montré que chez ces indiens le chef s'impose non par la force mais par la parole. Son autorité dépend de son influence et non des ordres qu'il donne. Le chef peut régler des conflits par son autorité. Les sociétés sans Etat, selon lui, refusent l'usage de la sanction et de la force la coercition. Dans les sociétés sans Etat le pouvoir existe, mais il n'est pas coercitif. Dans ces société il n'y a pas de différenciation entre la société et l'Etat. L'Etat n'a rien de naturel, des sociétés peuvent exister sans Etat, il y a une multitude d'organisations politique possible. Il n'y a pas de société sans politique mais il y a des sociétés sans Etat. II/ sociogenèse de l'état Sociogenèse : histoire sociologique de l'émergence de l'Etat. Quelle est l'histoire de l'Etat ? L'Etat est né en Europe au Moyen-Age. A cette époque, avec la féodalité, on a un émiettement territorial et politique. Avec la féodalité l'institution la plus ancienne est l'Eglise et non l'Etat. C'est une administration développée. L'Eglise a déjà un début de tribunaux. L'Etat est en retard sur l'Eglise. La dynamique de l'occident (Norbert Elias sociologue allemand) 1939 il a publié La dynamique de l'Occident : il y développe sa théorie de la construction de l'Etat. Il explique comment est-on passé d'un mode de domination éclater et patrimoniale à l'Etat moderne centralisé. L'expression « la dynamique de l'occident « désigne la construction de l'état et la concentration du pouvoir entre le 12e et le 17e siècle. Il appuie son analyse sur l'étude de cas de la France. Au 11e et 12e siècle on a un détenteur de la couronne royale : 1e phase : les capétiens vont éliminer les concurrents. 2e phase : étendre le pouvoir, le territoire mécanisme monopoliste (Elias). Ce processus a permis la formation de l'Etat en France et dans les autres pays. Au début on a une société de guerrier de petites entités et ont passe ensuite a un pouvoir centralisé. 2.2) « La guerre fait l'Etat « (Charles Tille sociologue américain) Il est un des auteurs clés de la sociologie historique de l'Etat. Il analyse les changements sociaux sur le long terme. Ouvrage : Contrainte et capital dans la formation de l'Europe 990-1990 Son argument : « La guerre fait l'Etat qui fait la guerre « processus circulaire. Il dit aussi que l'Etat n'est pas d'une nature différente que le racket ou du crime organisé. Il remarque que l'Etat a fait payer pour la protection des citoyens. Racketter : menacer des individus pour qu'ils payent. Pour lui c'est ce que l'Etat a fait l'Etat est né d'individus qui ont racketté. Il nous montre qu'en Europe il y a une phase d'extorsion des ressources dans la construction de l'Etat phase de racket. Les détenteurs du pouvoir menacent la population pour qu'ils versent les ressources dont ils ont besoins pour financer la guerre. Les détenteurs du pouvoir ne voulait pas construire l'Etat, c'est un accident politique, ils n'avaient pas cette idée en tête, ils se préoccupaient seulement de comment financer la guerre. L'Etat s'est peu à peu légitimer. Thèse qui s'oppose aux doctrines du « contrats social « (Grotius, Hobbes, rousseau) Tille nous dit que l'Etat n'est pas naturel, que sa construction a été violente. 2.3 L'Etat et les bandits : ex de l'Empire Ottoman. Karen Barkey : Bandits and burreaucrats. The Ottoman route to state centralization, Ithaca. Cornell University Press, 1994 L'Empire Ottoman s'est étendue entre le 14ème et le 17ème siècle. Barkey a étudié les politiques de l'Empire Ottoman : comment cet empire a pu contrôler un territoire aussi vaste et sa population. Bandits : personnes qui vivent des armes et du banditisme. L'empire était centralisé. Il a su utilisé les bandits de grand chemin, les détenteurs du pouvoir ont réussi à faire des bandits un atout. A cette époque il y a un problème majeur, qui est celui des bandits. Ceux-ci vont semer l'insécurité dans tout l'Empire. Ces bandits ont été utilisés par l'Etat, ils ont joué un rôle dans la centralisation de l'Etat. Dans un premier temps l'Etat a fait entrer les bandits dans un réseau de pouvoirs. Ces bandits ont été utilisés pour réprimer des révoltes et forcer les individus a payer leur import. La centralisation du pouvoir de l'empire ottoman s'est fai par un processus complexe qui a été alimenté par diverses stratégies : négociations, marchandages, cooptation. III/ l'état et la concentration des ressources 1) les ressources militaires ou le « monopole de la violence légitime « L'état a reussi a concentré trois type de ressources : militaire , financiere, administrative .l'état parvient petit a petit a controler les ressources militaires, c'est un processus lent qui n'est pas abouti. Les ressources financière ou le monopole fiscal C'est une caracteristique de l'état moderne. -l'impot d'état a la fin du 12e siecle - le monopole militaire et le monopole fiscal : un rapport de causalité circulaire Lien entre le monopole fiscal et militaire, Pierre Bourdieu nomme un rapport de causalité circulaire. Le monopole fiscal a aussi favorisé le développement de l'appareil administratif de l'Etat. Les sommes prélevées servent à renforcer l'administration de l'état et à financer les dépenses militaires. Grace aux prélèvements l'Etat se développement. Le monopole militaire a permis de contrôler les richesses du pays. Grace a l'armée les gens ne sont plus racketter par les bandits mais par l'Etat. Janette Roitran dit qu'il faut distinguer le pouvoir d'Etat et l'autorité régulatrice. - la légitimation progressive de l'impot - l'impot et le dvp de l'appareil administratif de l'état La bureaucratie d'Etat Le développement de la bureaucratie d'Etat s'est développé grâce à l'impôt. Cette administration d'Etat s'est autonomiser. Au début nous avons une domination de type patrimonial et ensuite nous allons passer à la domination bureaucratique. De nouvelles élites vont apparaître. Les premières universités qui étaient sous le contrôle de l'Eglise vont passer sous le contrôle de l'Etat. Ces nouvelles élites issues des universités vont savoir se rendre indispensable au rôle de l'état. L'Etat va avoir besoin de juristes, ceux-ci vont montrer qu'ils sont indispensables pour gérer les affaires de l'état. Ces élites vont progressivement se spécialiser dans le droit et les affaires d'état. Pour max Weber l'émergence de la démocratie est au coeur de l'état. Il va étudier le processus de rationalisation des sociétés modernes. Pour Weber les fonctionnaires sont personnellement libre et exercent leur fonctions, ils sont situé dans une hiérarchie établie reconnu par tous qui dépend des fonctions et des compétences des individus. Les fonctionnaires sont recrutés sur la base d'un contrat dans le cas d'une sélection ouverte et sur la base de leurs qualifications professionnelles et un diplôme. Les fonctionnaires sont rémunérés par un salaire fixe et régulier. Ces règles sont le fruit d'une longue bataille contre le privilège de certains. Chapitre 2 : La construction historique de l'international I/ La naissance du système interétatique moderne L'invention du territoire Jusqu'au 17ème siècle il n'y a pas de frontière linaire, on parle de « frontière zone «, ou « marches « qui sépare les Etats non définit par une ligne. Paul Alliès, L'invention du territoire, 1980 : il montre que c'est au 17ème siècle que le tracer de frontières se précise, cela s'impose et se généralise en Europe. Vauban, maréchal de Louis XIV, choisit de changer les « places fortes « par des forts qui vont se situer à la limite du territoire, pour le défendre. Peu à peu va être construit un territoire relativement homogène et clos. Sous Louis XIV, un autre processus, en même temps que les forts, va se mettre en place, celui d'une douane nationale. Progressivement le droit douanier va être unifié, un tarif national va se mettre en place. La cartographie se développe et va avoir une importance politique. Exemple de conflit frontalier : entre L'Ethiopie et l'Elitré. Le traité de Westphalie ou la naissance de l'Europe politique moderne 1648 : signature du traité de Westphalie (région de l'ouest de l'Allemagne). Le traité est avant tout un accord de paix, il est important, il est considéré comme le traité qui va donner naissance au système d'Etat nation. Avant la signature du traité il y avait des entités politiques qui entretenaient des relations entre-elles. Ce qui change à partir du traité c'est que le système international va se fonder sur des Etats modernes. C'est la première fois où son définit la relation entre les Etats. Le traité met fin à la guerre de 30 ans (1618-1648) guerre de religion entre les luthériens, les calvinistes, qui sont protestants, et les catholiques. Elle va ensuite devenir une guerre politique inter-étatique. Une nouvelle conception de la souveraineté Ce traité va remodeler l'Europe. Avant, l'Europe était dominée par l'empire romain-germanique, caractérisé par la fragmentation de la souveraineté et la faiblesse des institutions étatiques. Le traité va ériger l'Etat souverain en socle du droit international les Etats deviennent les sujets du droit international. La souveraineté des Etats va être redéfinie par trois principes : - La souveraineté externe : aucun Etat ne reconnait d'Etat au-dessus de lui, chaque état possède la souveraineté externe. Pour chaque Etat, l'Etat voisin doit être son égal. Le traité met fin en théorie le droit du plus fort. - La souveraineté interne : tout état dispose de l'autorité exclusive sur son territoire et la population qui s'y trouve. Aucuns Etats ne s'occupent pas des affaires internes des autres Etats. Cette souveraineté n'a de sens dans les états que si les territoires sont délimités précisément. - L'équilibre des puissances : aucuns Etats ne doit disposer de force lui permettant de s'imposer à l'ensemble des autres Etats. Tout Etat s'efforce que tout autre Etat parviennement à l'hégémonie. Ce traité pose la base du principe de la coexistance entre des etats souverain et des etats égaux. Ce qui est nouveau c'est de définir ce qui releve de la souveraineté inerne et ce qui releve de la souverainté externe. Sur cette scène internationale on va passer de relations verticales a des relations horizontales qui vont s'imposer entre les différentes entités souveraines. Ce traité est important car il marque la naissance d'un système internationale ou des relations horizontales vont naitre. Souveraineté : signifit que l'état ne connait sur son territoire aucune autorité supérieure a la sienne, et ceci doit etre vrai a l'inérieur comme à l'extérieur. A lintérieur letat a le monopole de la violence légitime, il est donc souverain, il est e seul autoriser a produire des droit et le seul a sanctionner ceux qui ont désobéi au droit. A l'extérieur, l'état est en droit egal aux autres etats. La souverainté est une construction juridique, elle a été inventé par le droit. Toute construction juridique a des effets concret : sociaux et politiques. La construction juridique de la souverainté a légitimer la construction pol de letat moderne sur la convention internationale. La souverainté a ensuite permit la construction d'un système inter-étatique. Un système international anarchique On dit que le système international issu du traité de westphalie est anarchique car il n'y a pas d'autorité au dessus de l'état ? équilibre des puissances. Hobbes (philosophe politique) a pensé l'anarchie dans Le Léviathan (1651)? il montre commente l'invention de l'état peut mettre fin a l'état de nature. Il faut créer une autorité supérieur qui est le leviathan. La seule solution pr lui pour mettre fin a letat de nature c'est l'instauration d'un pouvoir fort et absolu. Chez hobbes ce souverain (le leviathan) doit avoir des pouvoirs illimité. Ce souverain n'est pas imposé contre la volonté du peuple, ses pvrs sont légitimes. Courant international « les réalistes « fondé sur les idée de Hobbes. Quelque un des réalistes : keneth waltz, raymond aron ... ces premiers auteurs de relation international on insisté sur le fait qu'il n'y a pas d'analogie possible entre l'interne et l'externe ? logiques différentes. Pour eux dans l'interne il y a une autorité qui va empecher la guerre de tous contre tous et en externe il ny a pas d'autorité sur la scene internationale ? arnarchie : aucun etats n'est en mesure d'imposer leur volonté aux autres etats. S'il n'y a pas d'autorité supérieur, on est dans un etat qui est censé se réguler. Grace au traité de westphalie l'anarchie n'est pas censé ammener la guerre mais l'équilibre des puissances. II/ L'intervention de l'« international « Lem ot international est inventé en 1781 par Jeremy Bentham. Il est introduit en France en 1801. Celui-ci a ecrit un ouvrage sur le droit intro au principe de la morale et de la législation ou apparait le mot national. Il forge un nouveau terme « droit international « qui était le droit des gens. Il va distinguer trois types de droits : - Le droit international : il n'a rien de naturel, il est le produit de l'histoire. Il se dvp au 18e s car les échanges économiques entre les états se multiplie, il faut donc inventer des règles pr les réguler. Le terme va se diffuser et on va arriver aujourd'hui au terme de relations international « l'ensemble des relations qui se déroulent au dela de l'espace controlé par les Etats pris individuellement quelque soit l'acteur -etatique ou non- concerné par ces elations et quelque soit la nature-politique ou autre-de ces relations « D. Battistela, Theorie des relations internationales. Distinction entre acteur étatique (désigne les etats) et acteurs non etatiques (désigne tous les autres acteurs qui ne sont pas des etats : multinational, banques, ONG, Eglise...). Les relations internationales sont des relations politique ou autres. - Le droit national - Le droit municipale III/ L'invention de la diplomatie La diplomatie moderne tel que nous la connaissons auj na pas tjrs existé. C'est au cours d'un long processus que les relations diplomatique ont été concentré au mains de l'état des affaires extérieurs. Jsqua la fin du 18 les acteurs non etatique vont se subsituer des acteurs etatique au cours des négociation international. Ce pouvaient etre des acteurs religieux, des compagnies commerciales, des corcers ... l'état s'est imposé dans le domaine de la diplomatie mais aussi dans d'autre domaines comme la fiscalité. Le dvp de la diplomatie s'est accompagné du dvp d'administrations chargées des relations internationales (exterieur) elle vont etre de plus en plus specialisé car les personnes recruté vont etre spécialisé. Le dvp de la diplomatie et de la diplomatie d'etat na pas mi fin au diplomatie privé (paradiplomatie). Chapitre 3 : Les transformations des guerres du 17ème siècle à nos jours. Les transformations de la guerre et de l'Etat sont liées. Les guerres sont restées un moteur de transformation de l'Etat. I/ Les transformations des armées L'armée de métier La guerre de Cent Ans (1337-1453). Jusqu'à la guerre de cent ans, on pense que ce sont les mercenaires les meilleurs pour s'engager dans la guerre. Mais on a des doutes ensuite sur la possibilité de construire des troupes de mercenaires, car ils sont difficilement contrôlables. On est passé peu à peu d'armées de mercenaires (individus payé pour faire la guerre) a des armées constituées de soldats de métier. Les armées de mercenaires sont créées pour les circonstances, alors que celles des soldats sont des armées permanentes. Des écoles militaires vont être créées par l'Etat et pour l'Etat pour former des individus. Les soldats et les officier sont des individus professionnels, formés au maniement des armes. Il y a une forme de loyauté à l'Etat, les officiers vont être rémunérés par l'Etat quel que soit les circonstances politiques. La guerre a incité la construction d'une armée professionnalisée et à l'amélioration de l'Etat. L'impôt va être augmenté pour financer les armées. Au cours du 18ème siècle, les dépenses militaires s'élevaient environ au trois quart des budgets nationaux. Mann écrit « La croissance de la taille financière de l'Etat était un produit des coups accru de la guerre «. Si le budget de l'Etat coûte plus cher c'est parce qu'il y a beaucoup de guerres. La Révolution française va adopter la lever en masse, on ne va plus prendre des individus spécialisés, on va mobiliser les membres masculins d'une même classe d'âge système de la conscription service militaire. La conscription suppose d'une part, un budget militaire important, elle ne coûte pas moins cher qu'une armée spécialisée, mais elle va aussi susciter un autre élément qui est de convaincre les personnes. Les débuts de la conscription correspondent au premier élan patriotique. 1792 bataille de Valmy pour la première fois les français ont criés « Vive la nation ! «. La professionnalisation et la bureaucratisation des armées (17ème et 18ème siècle) Les armées permanentes qui se développent, sont des armées qui vont se bureaucratiser. Les officiers vont être de véritables professionnels. La division du travail va se renforcer dans l'institution militaire. Une hiérarchie stable va être mise en place. On va dresser des listes de militaires, de plus en plus précises. Les militaires vont apprendre à obéir à leur chef et les officiers vont être responsables du comportement de leurs subalternes. Les militaires vont tous porter le même uniforme façon de distinguer plus clairement les civils des militaires. Les uniformes font l'apparition sur le champ de bataille au 17ème siècle. C'est avec la guerre de trente ans que l'usage de l'uniforme se développe. Les uniformes étaient fait pour être beau et non pratique. L'invention de la discipline Michel Foucault (philosophe français 1926-1984, Surveiller et punir, 1975). C'est au 17ème siècle que la discipline militaire s'est imposée. Foucault s'intéresse au dispositif de savoir et de pouvoir. Pour lui le savoir est aussi un pouvoir. Ouvrages : - Histoire de la sexualité pratique et savoir de la sexualité. - L'histoire de la folie à l'âge classique - Surveiller et punir texte majeur sur la prison et la discipline, c'est l'histoire des châtiments, des punitions. Cet ouvrage raconte de comment on est passé de l'exécution publique à l'enfermement des personnes jugées coupables. Les pratiques sont de moins en moins brutales. Il montre aussi que l'invention de la prison est une méthode qui permet de mettre à l'écart les coupables. Il parle aussi de la discipline dans les armées. Il écrit « Le soldat est devenu quelque chose qui se fabrique «. La discipline n'est pas uniquement l'apprentissage des règles, c'est aussi le fait de façonner le corps et les esprits. Discipliner les corps ce n'est pas simplement imposer des règles mais aussi imposer des techniques minutieuses et infinies (saluer son supérieur, saluer le drapeau...). Ces techniques vont contribuer à la domination des soldats. Foucault écrit « La discipline est une anatomie politique du détail «. Pour Foucault on voit émerger depuis le 17ème siècle à une micromésique du pouvoir petite ruse doté d'un grand pouvoir de diffusion. Foucault montre comment l'Etat a donné naissance à l'individu moderne. Pacification interne et guerre Anthony Giddens (sociologue) The nation-state and violence, 1981 (L'Eta-nation et la violence) Dans cet ouvrage il reprend une thèse : la guerre a forgée l'Etat. Mais il va ajouté un autre élement, il a mi en lumiere un processsu important, celui de pacification interne. Pour lui parallemlement à la consitution permanente on a observer une pacification interne. Celui-ci va montrer qu'au moment où l'armée se bureaucratise et se nationalise, la surveillance va se renforcer. On a d'un côté 'larmée tourner vers l'extérieur et de l'autre la police tournée vers l'extérieur. Pour lui avec le dvp de l'armée et de la police on observe un double processus de pacification : d'un côté la pacification des société par le dvp de la violence et d'un autre côté la concentration de la violence vers l'extérieur elle ne disparait pas. La surveillance de Giddens n'est pas le fait d'espionner les individus mais l'accumulation d'informations sur les individus par l'Etat. Pour lui être connu par l'Etat c'est apparaître dans différents fichier de l'Etat, être surveiller par l'Etat, avoir une carte d'identité ... l'Etat moderne est caractérisé par une distinction de l'armée et de la police mais est aussi caractérise par le dvp d'intrument de mesure, a la fois le recueil de donné personnelles mais aussi le dvp d'information générale sur la pop (dvp du recensement ...). Pour lui il y a un paradoxe, lorsque lon est dans ce moment de pacification interne on observe aussi le dvp de la violence de l'Etat vers l'extérieur opposition entre la violence et la surveillance. Conclusion : l'Etat n'a pas renoncé à la violence, il dirige cette violence vers l'extérieur.il montre que la pacification et le militarisme ne sont pas deux choses opposés, ce sont des phénomènes de pacification interne et de report de la guerre vers l'extérieur. II/ Les conceptions de la guerre L'invention de la guerre ... et de la paix A la fin du 18ème siècle, la guerre est une activité violente et est pensée comme un affrontement entre Etats. Pour que l'on pense cela il faut qu'il y ait 3 éléments. Cette conception repose sur trois distinctions : - Entre le public et le privé : ce qui relève de la structure étatique et ce qui relève de la structure non étatique. - Entre l'interne et l'externe : distinction entre ce qui a lieux à l'intérieur des frontières de l'Etat et à l'extérieur des frontières de l'Etat. - Entre le militaire et le civil : c'est la distinction entre celui qui peut légalement et légitiment porter des armes et celui qui ne peut pas. Ces distinctions sont importantes car c'est à partir d'elles que l'on a pu envisager un monde où la paix à un sens. On a pu penser aussi qu'il était possible d'éradiquer la guerre et d'instaurer une paix. Auteurs qui ont joués un rôle important dans le thème de la paix : Montesquieu (philosophe français 1689-1755) : célèbre pour son ouvrage De l'esprit des lois il vante les vertus du commerce. Pour lui le commerce va favoriser l'établissement de la paix. Il appuie cet argument par deux explications : - Ces échanges permettent aux individus de mieux se connaître - Les échanges commerciaux développement les relations d'interdépendances Contribue à une solidarité de fait, une solidarité concrète qui sera ancrée dans les intérêts communs. Emmanuel Kant (1724-1804 philosophe allemand) : Projet de paix p...