Recueil de textes météo
Publié le 30/10/2024
Extrait du document
«
Séminaire « Poétique du climat »
25.10
Séminaire de l’année dernière= respiration, accompagnait un livre Respire
-ce qu’il y a d’irrespirable (sociaux, climatiques, politiques...)
- réflexion entre parole et pollution= désir de penser la parole comme élément de santé, ou de
misère des milieux et des corps
-sur ce qui donne de l’air, toujours collectif
-respiration comme acte collectif, comme consentement à la vie, penser l’atmosphère comme
fabrique commune
-parole et écriture donnent de l’air : il faut respirer pour parler, et parler pour respirer, savoir
donc écouter.
Parler aussi de tout et de rien, parole comme on respire
Validation : compte-rendu évidemment, mais aussi écrire des récits de respiration.
Possibilité
donc de nouveau d’écrire un récit, un récit donc climatique.
Concept de l’atmosphère : El edificio Columbiano, habitabilité
Partage supposé de l’air qu’on respire, inégalité
On habite des atmosphères, plus que des espaces.
On est des êtres « climatiques »
S’intéresser à ce qui se passe sans nous
Qu’est-ce qu’il se passe quand on est à priori pas là ?
Il pose la plume comme s’il rendait les armes.
Il parle de la fragilité, de la soumission dans
l’exposition à ce à quoi on ne peut pas grand-chose, si ce n’est se couvrir, rentrer dans un
bâtiment.
Il laisse faire la pluie.
On est soumis au temps qu’il fait.
C’est une des dernières
choses auxquelles on est soumis.
Intro :
Idée d’une pensée de l’exposition.
Quelque chose se dépose.
Régime de piété.
Weathering.
Weather : temps qu’il fait, c’est aussi un verbe : le fait d’endurer et d’y résister.
Le navire essuie la tempête en frçs, il l’endure en anglais.
Weather : pensée de l’exposition, exposure.
Offert dans sa vulnérabilité à un environnement
qui lui tombe dessus.
Bonheurs météorologiques intenses et effrois intenses.
Capteurs.
Qu’est-ce qui en nous dans
notre manière de sentir, d’écouter capte ce dehors.
Ensemble d’ouverture et d’antennes.
Ce que ça implique en termes de condition.
Condition sociale, dans le travail.
Exposition de
nous-même mais également des objets sur lesquels nous comptons, qu’on doit entretenir (cf.
:
Jérôme Denis, Pointi (?) Le Soin des choses, réflexion sur la maintenance, du soin).
Exposition comme mot clé.
Nous sommes assujettis à quelque chose qui n’est ni un pouvoir
ni un Dieu.
Barthes : vivre c’est se déprotéger (philo végétale.
Cf : Alexis Jenny La Vie des
arbres).
Les plantes dépendent entièrement de leur exposition.
1
Il faut se mettre à lutter contre des bonheurs, des douceurs.
Lutter contre le bonheur d’un
temps doux en janvier.
Phénomènes météorologiques : temporalité particulière, ce n’est pas le temps du récit.
Variation du devenir, comment rendre compte de changement ? Q° du haiku chez Barthes.
Schéma poétique qui tente de parler de l’instant, de l’instable, de l’impermanence.
Q° de
l’improvisation.
Sentiment d’un jour de printemps en plein hiver (cf.
Proust).
La forme de narrativité n’est pas
adaptée.
Avantage de la notation qui ne consiste qu’à noter le moment de l’émoi.
En-deçà de
tout récit (Proust critique la littérature de « notation », qu’est-ce que c’est chez Proust que de
« noter » l’émoi, alors ? Est-ce que c’est une q° de déploiement)
Romantisme : Moi météorologique.
Pas un narcissisme, c’est se savoir partie prenante du
monde.
Romantisme élargi, se savoir pris dans un monde (se faire prendre par le monde :
Didi-Huberman ; Michaux...).
Romantisme comme première écopoétique.
Être immergé dans un monde qui l’excède.
Qu’est-ce que notre corps peut au climat
désormais, est-ce qu’il comprend le climat comme il faudrait ? Lien être sujet et
l’instrument ? Qu’est-ce qu’il se passe lorsque que l’instrument nous dire l’inverse de notre
corps (savoir que l’air est toxique nécessite de s’en remettre à une machine= la machine
s’interpose entre nous et l’environnement ? Film Leviathan, Vénéna Paravel, ...
Film
embarqué sur un chalutier, avec 10 caméras accrochées au bateau, enregistrent sans pt de vue
humain.
On est situé au milieu de la houle, des vagues, dans un environnement sans humain.
Film de Pelichian La Nature, Les Saisons, les films excèdent le point de vue humain, qu’estce que c’est qu’une image captée sans hommes, ou par plusieurs humains ?
Dispositifs littéraires qui sont capables de penser le temps qu’il fait, sans humain :
poème, notation, récit de crise ou de catastrophe, enquête.
Formes figurantes : croquis,
performances, arts météorologiques...
Premier extrait, Philippe Rahm, Météorologie des sentiments, 2015, Paris : Les Petits
matins
Synchronisation des airs, « [les températures du dehors avec celle du corps] en harmonie avec
celle de mon corps, qui peut s’y dissoudre »
Récit d’attention à l’instabilité des sensations.
Grâce à des antennes, des orifices (yeux, la
peau...) Récit entièrement météorologique.
Vibre et tremble en permanence (Ecole du
paysage, Carnet d’un arpenteur, Parenthèses= comment prendre le temps de vitesse ?
l’écriture et les dessins courent après l’instabilité, en même temps très paisible).
Faire un
croquis dans un train alors que le paysage change en permanence.
Noces de Camus,
participation du corps, corps de jouissance, fruits, nage...
; minutie de la description de Proust.
80 passages de description des Nuages dans La Recherche dont 40 dans Du côté de chez
Swan.
Les oiseaux racontent le temps qu’il va faire ; baleines aussi.
Body weather, groupe de danse japonais
2
Météo n’invite pas de lutte, ce n’est pas un pouvoir.
Monde ému par la météo.
Animation du
monde, vivant.
Terre comme un animal tremblant.
L’Hypothèse Gaïa.
Etel Adnan « créature vivant que nous appelons le temps qu’il fait », Voyage au mont
Tamalpais, éd.
Manuella Éditions, 2013
Microclimat de l’habitacle de la voiture ; du train
« Langue dans laquelle on peut de permettre des choses » Arendt sur la langue maternelle.
Langue comme territoire de ressources
Langue inclusive comme recherche dans la langue d’une solution (point médian, etc.).
Lieu de
décision dans la langue
Qu’est-ce que ça dit de nos langues d’essayer de parler du temps qu’il fait ?
On parle du temps qu’il fait quand on ne sait pas quoi dire, parler du temps qu’il fait délit la
langue, nous fait dire des choses quand il n’y rien à dire.
« Conversation » vivre avec
Emile Littré sur le mot conversation, le mot s’est asséché en se limitant au sens de
« dialogue ».
Cours de Barthes au Collège de France.
Chaire de sémiotique.
Anthropologie
littéraire.
1.
Comment vivre ensemble ? Rythme
2.
Le neutre (figure qui évite les grandes
catégories contraires= féminin/masculin ; passif/actif)
3.
La préparation du roman
3.
Parle du genre de vie qu’il faut avoir pour se mettre à écrire.
Emploi du temps ;
Réflexions Nietzschéennes, quel environnent, quelle nourriture permettent la
création.
Les courtes habitudes, Parlant.
Barthes :
aveu d’une passion météorologique.
Fct phatique du lgg (fait de parler pour établir
un contact, ou maintenir un contact), parler comme aller vers.
Q° adresse, faire un pas, tendre la main (les mains vers l’impossible).
P.
Celan= le poème est
une poignée de main.
C’est entre-vérifier notre humanité que de discuter, même 5secondes
Parler du temps qu’il fait c’est la délicatesse de l’insignifiance.
On fait quelque chose en
parlant, on maintient le contact.
Parler du temps qu’il fait a aussi une charge existentielle très forte, individuation permanente,....
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