Qui pourrait assurer la relève du chef de l'État, Corazon Aquino, lors de l'élection présidentielle de 1992? Depuis 1989, à...
Extrait du document
«
Qui pourrait assurer la relève du chef de l'État, Corazon Aquino, lors de
l'élection présidentielle de 1992? Depuis 1989, à Manille, les rumeurs sont
allées bon train pour désigner les éventuels candidats et soupeser leurs
chances.
Chaque jour, la presse et le monde politique bruissent des manoeuvres
de chacun, comme si le pays ne devait faire face qu'à cette échéance.
Comble
d'ironie, certains hommes d'affaires proches de l'ancien dictateur, Ferdinand
Marcos, se sont présentés comme de "véritables" alternatives démocratiques à C.
Aquino.
Cette multitude de vocations présidentielles a surgi d'autant plus facilement
que depuis 1988 la cote de popularité de C.
Aquino a chuté de près du tiers,
sans pour autant profiter nettement à l'opposition, ce qui a alimenté
l'aventurisme de tous les extrêmes.
Pour ne pas déroger aux habitudes, le 4
octobre 1990, des officiers se sont, pour la septième fois depuis 1986, soulevés
avec l'intention de renverser la présidente.
Toutefois, si, au sein de l'armée,
la moitié des officiers sont réputés favorables aux putschistes, à peine 10% des
Philippins sont considérés avoir soutenu leurs initiatives.
Sur le plan
judiciaire, il est cependant demeuré difficile de traîner devant les tribunaux
les véritables instigateurs des coups de force.
Cette contestation du pouvoir constitutionnel a pris de plus en plus la forme
d'actions aussi violentes qu'aveugles.
Ainsi, pas moins d'une cinquantaine
d'attentats ont été commis dans la capitale au cours de l'année 1990, dont la
paternité peut être attribuée aux rebelles tant communistes que militaires.
La
crise du Golfe - ouverte le 2 août 1990 par l'invasion du Koweït par l'Irak -, à
son tour, a augmenté l'insécurité; en janvier 1991, des ressortissants irakiens
ont tenté de plastiquer un centre culturel américain (un mort).
De son côté, la
guérilla communiste s'est contentée de menacer le gouvernement de représailles
au cas où les États-Unis utiliseraient les bases philippines comme relais pour
l'acheminement des troupes dans le Golfe.
Pour faire face à cette vague de
violence, C.
Aquino a dissous la gendarmerie et créé une police civile.
Cette
décision, attendue depuis 1986, a soustrait les actions de police au....
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓