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Questiions en lliittérature de jeunesse Quest ons en ttérature de jeunesse Fiche construite par Sylvain Sylvain.

Publié le 05/04/2015

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Questiions en lliittérature de jeunesse Quest ons en ttérature de jeunesse Fiche construite par Sylvain [email protected] Copie interdite L''iiintertextuallliité L ' n tertextua it é L ntertextua té ? Différence entre intertextualité et mise en réseau _Définition : L'intertextualité est le fait pour un texte de s'approprier un autre texte en le citant, le plagiant, le parodiant, ou plus simplement en y faisant allusion. Tout texte est un palimpseste. «C'est précisément parce que l'intertexte peut ne pas être perçu qu'il suscite, lorsqu'il est repéré et compris, un plaisir certain : celui qui naît du clin d'oeil saisi, de l'humour partagé ; plaisir également d'une compréhension à demi-mot, d'un échange avec la mémoire, le savoir, la lecture d'un auteur ; plaisir enfin de retrouver, enfouie dans sa mémoire, la trace d'un texte dont la perception est changée par son inclusion dans un autre texte. » (PiégayGros, ibid.). La connaissance de l'existence de l'intertextualité permet de remettre en cause les représentations traditionnelles de l'écriture comme travail absolument «original», c'est-à-dire inventé de toute pièce, sans modèle antérieur. L'emprunt, le pillage, le remodelage font partie de la règle du jeu littéraire. _Vocabulaire : Ce terme pourrait paraître clair si sa seule description nous était proposée par le champ littéraire : on y voit comment les textes se répondent et s'interpellent mutuellement. Ce qui signifie, dès l'abord, que le travail sur l'intertextualité est important et nécessite l'approche régulière des textes et pas seulement du texte. Ceci conduit naturellement à réfléchir à la démarche d'entrée dans les textes dans le cadre de l'apprentissage de la lecture. La question n'est pas tant ici, de se demander si l'on apprend à lire par les textes, mais comment on va vers les textes et comment on les côtoie. Il ne suffit pas, contrairement à ce qu'on pourrait croire, de fréquenter les textes ou d'être immergé dans un sanctuaire de livres, pour savoir « naturellement » comment créer des liens entre eux. L'intertextualité s'apprend. L'enseignement primaire s'étant emparé du livre et surtout du champ littéraire, la « littérature de jeunesse » est aujourd'hui au centre de l'intertextualité, qui prend, dans ce contexte, divers visages, liés sans doute à des perspectives pédagogiques ou didactiques variées. Qui dit divers visages dit diverses appellations ! L'intertextualité s'appelle aujourd'hui « réseaux », « constellations », « mise en échos » ou bien « parcours de lecture » ... Le problème, comme souvent, c'est que ces nomenclatures ne sont pas pour autant associées, chacune, à une définition précise et homogène. Ce qui est « parcours » pour l'un est « mise en échos » pour l'autre, « constellation » est confondue par erreur avec « réseau » ... Il est important que l'apprenti - lecteur réalise la richesse de la confrontation des ouvrages et des points de vue : cela développe autant ses potentiels de lecture que sa représentation du monde. Il faut donc lui présenter de nombreux textes et livres mais comment et dans quel ordre ? Même si c'est quelque peu artificiel, on peut distinguer quelques approches distinctes du livre : _La mise en réseau : on peut admettre que c'est la manière d'éclairer un ouvrage par la consultation de quelques autres. Par exemple, un roman peut être accompagné de la découverte de documentaires qui en illustreront le contexte historique. Ainsi le roman prend du sens, de la profondeur ; il conduit à réfléchir, à porter un regard actif sur l'histoire et à la comprendre mieux ou autrement. Le lecteur enrichit sa représentation du texte. Travailler la lecture en réseaux Le travail de lecture en réseaux permet de répondre aux deux objectifs d'apprentissage : éducation d'un comportement (mettre en relation), constitution d'une culture (pour nourrir la mise en relation). La pratique du réseau thématique est une pratique courante en maternelle. Mais le rapprochement thématique se révèle souvent didactiquement pauvre parce qu'il ne permet qu'un travail de surface. On peut lui préférer : a) Le réseau intertextuel Le réseau intertextuel est constitué du texte citant et des textes cités sous forme de citations explicites ou d'allusions (l'intertexte). "Pour pouvoir profiter pleinement d'un texte, il est indispensable de connaître les textes antérieurs et les histoires plus récentes auxquels le texte fait plus ou moins allusion." Exemples : Pour pouvoir saisir tout le sel de l'histoire de Verdurette,(Claude Boujon) Le jeune lecteur doit connaître les textes antérieurs auxquels l'histoire fait plus ou moins directement allusion, et dont l'héroïne est nourrie, en l'occurrence La grenouille qui voulait devenir aussi grosse que le boeuf de La Fontaine, les contes traditionnels de princes ou princesses et de grenouilles. Il est aussi souhaitable qu'il connaisse, pour jouir de la variation, les histoires plus récentes qui mettent en scène des héroïnes, très grandes lectrices, atteintes du même mal que Verdurette, sorte de bovarysme qui les conduit à confondre l'espace du réel et l'espace de la fiction. Armelle, la toute belle fait partie de ces histoires. John Chatterton et Le grand sommeil d'Yvan Pommaux, citent Le petit chaperon rouge, La belle au bois dormant mais aussi Chandler (Marlow le détective), Howard Hawks... et Giacometti, Ben, Rodin, Cristo... b) Le réseau intratextuel Le réseau est ici constitué autour d'un auteur. Mais le travail sur les oeuvres complètes de l'auteur retenu, pas plus que le travail sur un plus petit nombre de ses oeuvres choisies au hasard ne présente d'intérêt à l'école. Plus judicieuse apparaît la sélection d'histoires qui ont des points communs, dialoguent ouvertement et s'éclairent mutuellement. Exemple : La chute de Petit Lapin Rouge et de Poussin Noir est plus facilement compréhensible si on sait que l'auteur, Rascal, manie allègrement l'humour noir. c) Le réseau générique Ce réseau regroupe, comme son nom l'indique, plusieurs textes appartenant au même genre mais présentant chacun des particularités de telle sorte que puissent être dégagées des constantes et des variantes et qu'éventuellement l'évolution historique du genre puisse être pointée. Sa connaissance (prudence et modération pour éviter l'enfermement dans le stéréotype) peut faciliter la compréhension d'un apprenti lecteur. Exemple : La compréhension d'un conte s'enrichit grâce à la fréquentation d'autres contes. Attention, le genre "conte" n'existe pas en soi. Il y a des contes fantastiques, des contes des origines, des contes merveilleux... d) Le réseau autour des éléments constitutifs du récit Travail sur le point de vue, le mode de narration, le dialogue, la description... Exemples : Comparer la description et son rôle dans le conte fantastique et le roman policier. Le point de vue : Histoire à quatre voix Anthony Browne Kaléidoscope. e) Le réseau des scènes types Exemple : Dans une enquête policière, on retrouve toujours la scène de dévoilement du coupable. f) Le réseau de «variantes» et reformulations d'un ...

« histoires plus récentes auxquels le texte fait plus ou moins allusion." Exemples : Pour pouvoir saisir tout le sel de l'histoire de Verdurette,(Claude Boujon) Le jeune lecteur doit connaître les textes antérieurs auxquels l'histoire fait plus ou moins directement allusion, et dont l'héroïne est nourrie, en l'occurrence La grenouille qui voulait devenir aussi grosse que le b œuf de La Fontaine, les contes traditionnels de princes ou princesses et de grenouilles.

Il est aussi souhaitable qu'il connaisse, pour jouir de la variation, les histoires plus récentes qui mettent en scène des héroïnes, très grandes lectrices, atteintes du même mal que Verdurette, sorte de bovarysme qui les conduit à confondre l'espace du réel et l'espace de la fiction.

Armelle, la toute belle fait partie de ces histoires. John Chatterton et Le grand sommeil d'Yvan Pommaux, citent Le petit chaperon rouge, La belle au bois dormant mais aussi Chandler (Marlow le détective), Howard Hawks… et Giacometti, Ben, Rodin, Cristo… b) Le réseau intratextuel Le réseau est ici constitué autour d'un auteur.

Mais le travail sur les oeuvres complètes de l'auteur retenu, pas plus que le travail sur un plus petit nombre de ses oeuvres choisies au hasard ne présente d'intérêt à l'école.

Plus judicieuse apparaît la sélection d'histoires qui ont des points communs, dialoguent ouvertement et s'éclairent mutuellement. Exemple : La chute de Petit Lapin Rouge et de Poussin Noir est plus facilement compréhensible si on sait que l'auteur, Rascal, manie allègrement l'humour noir. c) Le réseau générique Ce réseau regroupe, comme son nom l'indique, plusieurs textes appartenant au même genre mais présentant chacun des particularités de telle sorte que puissent être dégagées des constantes et des variantes et qu'éventuellement l'évolution historique du genre puisse être pointée. Sa connaissance (prudence et modération pour éviter l'enfermement dans le stéréotype) peut faciliter la compréhension d'un apprenti lecteur. Exemple : La compréhension d'un conte s'enrichit grâce à la fréquentation d'autres contes.

Attention, le genre "conte" n'existe pas en soi.

Il y a des contes fantastiques, des contes des origines, des contes merveilleux… d) Le réseau autour des éléments constitutifs du récit Travail sur le point de vue, le mode de narration, le dialogue, la description… Exemples : Comparer la description et son rôle dans le conte fantastique et le roman policier.

Le point de vue : Histoire à quatre voix Anthony Browne Kaléidoscope. e) Le réseau des scènes types Exemple : Dans une enquête policière, on retrouve toujours la scène de dévoilement du coupable. f) Le réseau de «variantes» et reformulations d'un texte source Exemple : Le petit chaperon rouge et ses avatars : Le petit napperon rouge (Hector Hugo), Le diable des rochers (G Solotareff)… La connaissance des uns enrichit la compréhension des autres. g) Le réseau centré sur un personnage stéréotypé dont on explorera le plus grand nombre possible de facettes Exemple : Le loup, la grand-mère, la sorcière, les cochons...

Leurs caractéristiques physiques et morales, les rôles et les valeurs qui leur sont attribués à travers l'étude de contes anciens et contemporains.

L'étude du réseau peut conduire, pour chaque personnage-type, à percevoir une évolution dans les représentations que l'on s'en fait au fil du temps. Le loup gentil, le loup méchant, le loup victime, le loup protecteur… La vérité sur l'affaire des trois petits cochons (J Scieszka), Le loup sentimental (G de Pennart), Jean-Loup (A Krings), Le loup rouge (F K Waechter), Patatras (Ph Corentin), Loulou (G Solotareff)… h) Le réseau symbolique La porte ou le passage, le mur… Tillie et le mur Leo Lionni, Le jardin de Max et Gardénia Fred Bernard, Volubilis et les trois jardins Claude Bernos, Le livre de la lézarde Yves Heurté. _La mise en constellation : la plupart du temps elle est intégrée dans la mise en « réseau » (c’est d’ailleurs le cas des instructions officielles).

Il s’agit d’une autre forme de rapprochement entre les ouvrages.

Cette fois, un groupe de livres, de textes divers, spécifiques du champ littéraire, est au centre d’une perspective problématisée.

En d’autres termes les ouvrages « s’appellent » et se « répondent », entrent en « résonance » au c œur d’un « ensemble » qui n’est pas un thème mais toute forme pertinente de rapprochement ; par exemple, un univers d’auteur, un personnage archétypal, les abécédaires, un lieu, une structure narrative, etc.

C’est l’idée même de la navigation entre les ouvrages qui est formative pour le lecteur.

Il découvre un univers de textes, de mondes de référence et d’informations qui interagissent avec lui.

L’élève est plongé au cœur des textes et des sensations.

C’est l’occasion de débats en classe, car la littérature est débat _La mise en échos : C’est le rapprochement entre des ouvrages suivant une dynamique « d’appel » : lire « le petit chaperon rouge », aujourd’hui, appelle d’autres contes du même auteur, autant que les parodies (le petit chaperon bleu-marine, etc.) mais cette agglomération autour d’un conte est conjoncturelle et peut provenir de réactions en cours de lecture ; la mise en échos est plus ouverte et opportuniste, en quelque. »

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