Questiions en lliittérature de jeunesse Quest ons en ttérature de jeunesse Fiche construite par Sylvain Sylvain.
Publié le 05/04/2015
Extrait du document
«
là "son portefeuille".
celui-ci donne le sien… qui s'avère ne pas être celui du personnage.
C'est le "son" de
"son portefeuille" qui justifie une étude des reprises anaphoriques).
- Les textes qui empêchent la compréhension immédiate.
Le problème, ici, c'est le point de vue.
Exemple :
quand l'histoire est racontée par une être anormal, humain ou non humain, qui exprime un point de vue
étranger - un extraterrestre par exemple).
Il existe des récits avec plusieurs points de vue : "Verte" de Marie DESPLECHIN, "Moi, fifi" de
SOLOTAREFF… Certains enfants confondent l'auteur et le narrateur.
La polyphonie du narrateur fait qu'il
est difficile d'identifier l'origine d'une remarque dans son récit.
Dans certains ouvrages, on trouve des
enchâssements de plusieurs récits ( ex : "Benjamin" de C.
BOUJON).
Il est difficile, pour le lecteur,
d'identifier le monde représenté.
Par exemple, on trouve un monde d'apparence réaliste qui en fait ne l'est
pas.
C'es le cas du monde fantastique (ex : "Panique à la télé").
Aborder la lecture de ces textes suppose que les élèves apprennent la méfiance, la vigilance, qu'ils mettent
en cause l'objectivité du narrateur.
La pratique de l'intertextualité est souhaitable.
C’est elle qui permet que s’établissent un jeu et une
complicité avec l'auteur, une véritable connivence culturelle, source de jouissance vers la dernière année
d'école maternelle.
L'ambiguïté volontaire des reprises anaphoriques fait partie des techniques d'écriture
pour engager cette interaction complice.
Il y a aussi des textes méta-narratifs qui racontent comment une
histoire se construit, les récits où texte et image se contredisent (ex : récit situé en Afrique, images
polaires…).
_Les textes proliférants : Ce sont des textes ouverts avec des éléments polysémiques.
Pour aborder ces
textes, il n'est pas pertinent de commencer par expliciter le vocabulaire (mots difficiles) mais il convient
plutôt de s'interroger sur les mots susceptibles d'interprétations multiples.
Le propre du texte littéraire,
c'est qu'il permet l'indécidabilité du choix chaque fois que le lecteur peut constater que plusieurs choix
sont possibles.
Ces textes résistants agissent sur le lecteur, l'engagent à réfléchir (ex : Yakouba)
C’est une théorie de Catherine Tauveron sur les oeuvres.
Pour elle, une oeuvre littéraire doit être
résistante pour être intéressante à étudier en classe.
C’est à dire que les élèves doivent rencontrer soit des
difficulté de compréhension (vocabulaire, trame narrative compliquée ...) ou des difficultés d'interprétation
qui amène à une discussion (ami-ami de Rascal par exemple)
Quelle différence existe-t-il entre lecture et littérature ?
La littérature de jeunesse au C3 est une lecture accompagnée.
Ce n'est pas une lecture méthodique
(questions de compréhension sur chacun des chapitres, grilles de lecture...)
Les échanges autour des livres lus ensemble sont majoritairement oraux : le maître vérifie que les élèves ne
se sont pas fourvoyés dans leur lecture (interprétation erronée d'un passage ambigu, difficile, le statut du
narrateur, le rôle des personnages, la chronologie des événements, la trame narrative, le rapport texte
image, les valeurs véhiculées par l'histoire...
Cela exclut le travail sur fiche !
Pour chaque ouvrage, court ou long, le maître choisira le mode de découverte appropriée.
Des aides sont
apportées par les éléments d'analyse que nous proposons ci-après.
Il s'agit de choisir la ou les entrées qui
conviennent en fonction des difficultés de lecture ou de l'intérêt de l'histoire (par exemple, il est
intéressant de soulever la question du narrateur sur les ouvrages suivants : OTTO, Le Hollandais sans peine,
L'île du Monstril).
En revanche, la question des valeurs ne présente pas d'intérêt particulier dans le cas de
L'île du Monstril mais elle est inévitable pour comprendre OTTO, autobiographie d'un ours en peluche.
Il peut être bon, au passage d'élucider quelques mots de vocabulaire ou des tournures qui font obstacle
mais le travail de grammaire autour d'un extrait du texte ne peut trouver sa place que très
exceptionnellement, dans une activité décrochée.
Bref, il y a bien une différence entre la lecture et la littérature au cycle 3.
Peut-on parler de "classiques" en LDJ ?
Il existe dans les œuvres considérées comme classiques, des livres qui sont lus par des enfants (bien qu’ils
ne leur soient pas directement destinés à l’origine, comme par exemple, les contes de Perrault).
En général,
ces livres écrits pour des adultes ont commencé par séduire les enfants par les sujets abordés (l’aventure
Robinson Crusoé), le style, … Puis certains auteurs se sont intéressés à ce jeune public et ont écrit pour
eux des œuvres qui ont traversé le temps (Alice aux pays des merveilles de Lewis Carroll en est un exemple,
la comtesse de Ségur a également destiné beaucoup de livres aux enfants comme les petites filles modèles,
les malheurs de Sophie, …).
Exemple :
Les 4 filles du docteur March, les voyages de Gulliver, le magicien d'Oz, les aventures d'Alice au pays des
merveilles, les fables de la Fontaine, contes de ma mère l'Oye...
Ce qu’en disent les programmes :.
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