PRÉSENTATION DES I LES BRITANNIQUES La popu lation ■ D e 1 5 millions vers 1 800, l a population...
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PRÉSENTATION DES I LES BRITANNIQUES
La popu lation
■ D e 1 5 millions vers 1 800, l a population d e s Iles Britanniques est
passée aujourd'hui à 60 millions.
Ce quadruplement provient d'un
croît naturel resté constamment supérieur à 10 %0 pendant tout le XIX"
siècle.
Si l'on songe que, durant ces 100 ans, près de 20 millions de
Britanniques ont émigré et qu'il s'agissait surtout de jeunes adultes,
on peut imaginer que, sans cette soupape de sûreté, l'archipel
compterait aujourd'hui 80 à 90 millions d'habitants .
■ Mais la situation varie d'un pays à l'autre.
Ainsi, l'Irlande s'est
vidée de sa substance : pauvre naturellement, tenue dans une
dépendance politique, sociale et économique hostile au développe
ment, elle a perdu plus de la moitié de sa population.
Dans les
frontières actuelles de l'Eire vivaient, en 1841 , 6 530 000 habitants.
La grande famine de 1 845 a enlevé à l'île un million de personnes
(750 000 morts, 250 000 fugitifs), alors qu'un autre million avait déjà
émigré dans les années précédentes.
Les États-Unis ont reçu ces
émigrants jusqu'en 1 900, les Dominions entre 1 900 et 1 930,
l'Angleterre accueille 80 % des partants depuis 1 931 .
Il n'y a que trois
millions d'irlandais dans leur pays (moins qu'à l'étranger), et les
excédents de naissances y équilibrent à peine les départs .
La population de l'Écosse n'a connu qu'un déclin relatif, sa part
dans l'ensemble du Royaume-Uni ayant baissé.
En un siècle (1 861 1961) 1 800 000 Écossais ont quitté leur pays.
Ce mouvement alimenté surtout par les grandes villes - se dirige pour 55 % vers
l'étranger, pour 45 % vers l'Angleterre.
C'est donc la population anglaise qui a fait preuve de la plus
grande vitalité, mais pendant que 17 millions des siens gagnaient les
États-Unis (65 %), le Canada (1 5 %), l'Australie (5 %) ou l'Afrique du
Sud (5 %), le reste mettait au point un système économique à
dominante industrielle et commerciale, capable d'absorber les
Écossais ou les Irlandais restés fidèles à l'archipel et venus
s'installer dans les « pays noirs » ou la région londonienne.
■ Depuis la Première Guerre mondiale la vitalité démographique
est très amoindrie.
Le taux de mortalité se maintient constamment
autour de 1 2 %0, le taux de natalité n'est plus guère supérieur et,
depuis 1 973, le renouvellement des générations n'est plus assuré.
La
pyramide des âges montre une base étroite et un vieillissement
généralisé.
Aussi le mouvement migratoire * s'est-il inversé.
Depuis les
années 30 l'immigration l'emporte sur l'émigration, bien qu'en
Écosse et en Irlande du Nord ce soit le contraire.
Avec l'expansion
économique des années 50, un flot a déferlé sur l'Angleterre (pour les
3/4 composé d'immigrants de couleur du Commonwealth), peuplant
les emplois mineurs des services publics, formant un sous
prolétariat industriel, déclenchant des réactions racistes.
Le pays a
dû se résoudre à réglementer les entrées.
La loi d'imm i gration de
1971 restreint sévèrement l'accès, sauf pour les citoyens privilégiés
du Commonwealth (pa trials) et les originaires de la C.E.E.
■ La population active représente près de la moitié de la population
totale du fait de l'abondance des adultes, de la participation élevée
des femmes au travai l, des immigrants.
Une longue tradition
industrielle et commerciale n'a maintenu que moins de 3 % des actifs
dans l'agriculture et la pêche, le tertiaire l'emportant nettement sur
les emplois secondaires.
Évolution de !'Immigration.
J u sq u ' e n 1 96 2 , le Royau m e - U n i
admettait les citoyens d u Common
wealth sur son territoire sans contrôle
d ' aucune sorte.
Mais avec les années
50, u ne quantité croissante d'immi
grants - surtout originaires des Antil
les, de l ' I nde et du Pakistan - vinrent
s'installer au Royaume-Uni : près d 'un
demi -million pour 1 955- 1 962, la plupart
rejoints ultérieurement par leurs épou
ses et autres personnes à charge.
En
1 962,....
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