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Platon vers 427 - vers 347 au. J.-C. "S'étonner: voilà un sentiment qui est tout à fait d'un philosophe. La...

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« Platon vers 427 - vers 347 au.

J.-C. "S'étonner: voilà un sentiment qui est tout à fait d'un philosophe. La philosophie, en effet, n'a pas d'autre origine.

» ™'tète Éléments de biographie t Socrate : la figure du maître Descendant de la haute noblesse athénienne, Platon, d'abord promis à un brillant avenir politique, rencontre Socrate dont il devient l'élève.

Il délaisse ses aspirations politiques pour se tourner vers la philosophie. Dans ses écrits, Platon met en scène Socrate en situation de dialogue avec divers interlocuteurs.

Ainsi, il est difficile, dans son œuvre, de distinguer les idées socratiques des idées platoniciennes. C'est par ces dialogues et par les écrits de Xénophon que nous connaissons celui que l'on nomme traditionnellement « le père de la philosophie ». Athénien, Socrate naît en 470 av.

J.-C.

d'un père sculpteur et d'une mère sage-femme à laquelle il aime se comparer lorsqu'il affirme que, par ses incessantes questions, il cherche à" accoucher les esprits • de la vérité qu'ils portent en eux.

Accusé de corrompre la jeunesse et d'impiété, Socrate est condamné à boire la ciguë, un poison mortel, et meurt en 399 av.

J.-C. t Le tournant : l'âge de la maturité La mort de Socrate a une influence considérable sur la vie de Platon : à partir de ce moment, il écrit pour comprendre comment la justice a pu être bafouée dans la cité. En 387, Platon fonde l'Académie, cette école de philosophie au succès immense qui poursuivra son enseignement jusqu'au w siècle après J.-C. Aristote sera son élève. De l'ensemble considérable des œuvres de Platon, nous pouvons retenir le Ménon, l'Apologie de Socrate, Le Banquet, La République, le 1héétète et le Timée. Thèses essentielles Platon écrit des dialogues, et ce n'est pas anodin.

Socrate passait en effet le plus clair de son temps à dialoguer avec divers interlocuteurs. Marginal, il est la figure m2me du critique qui ironise face aux opinions reçues de la foule.

Fidèle aux enseignements de son mtJitre, Platon considère l'opinion comme le plus grand obstacle à la saisie de la vérité.

P.tre sage, c'est savoir que l'on ne sait pas. t la méthode : la maïeutique, art d'accoucher les esprits Socrate fait sienne la maxime gravée au fronton du temple de Delphes : « Connais-toi toi-même ».

En effet, le savoir de sa propre ignorance est nécessaire à toute quête de la vérité. Dans l'Apologie de Socrate, Platon met en scène Socrate s'adressant à ses concitoyens peu avant sa condamnation.

Dans son discours, Socrate raconte qu'un jour l'oracle de Delphes énonça à l'un de ses amis que Socrate était le plus sage de tous les hommes.

D'abord surpris, lui qui répétait n'avoir aucun savoir à transmettre, il comprit ensuite qu'il était effectivement le plus sage en ce que lui, au moins, savait qu'il ne savait pas. Il s'oppose en cela aux sophistes, enseignants itinérants de son époque proposant d'enseigner la rhétorique aux jeunes gens avides de pouvoir politique, et considérant le discours comme moyen de persuasion et de domination.

Pour Platon et Socrate, le logos, la parole, doit être vecteur de savoir, non de domination. Socrate questionne et critique les opinions de ses interlocuteurs afin de les amener à découvrir la vérité.

La maïeutique est cet art d'accoucher les esprits de la vérité qu'ils portent en eux.

Elle permet la dialectique, mouvement ascendant par lequel l'esprit passe de la multiplicité du sensible à l'unité de l'Idée, des apparences à la réalité.

La célèbre« Allégorie de la caverne » (République, VII) met en image cette ascension dialectique. t la dtchotomte : monde sensible et monde intelligible Si les hommes sont facilement séduits par l'opinion, c'est qu'ils s'en tiennent, dans leurs jugements, aux apparences qui procèdent du monde sensible, monde accessible aux sens.

Or, le monde sensible, empreint de matière, est le lieu de la particularité, du changement, de l'apparence.

Il n'est que la pâle copie du monde intelligible, monde des Idées, seules réalités véritables, modèles de toutes choses. Ce dualisme, qui admet l'existence de deux mondes, concilie les conceptions contraires de Parménide (selon lequel seull' être est, immobile) et d'Héraclite (qui affirme le devenir incessant de toutes choses). Le monde intelligible, exclusivement lié à l'esprit, doit se comprendre comme lieu de la vérité immuable, éternelle et absolue.

Savoir, par exemple, ce qu'est la justice en soi, suppose d'aller au-delà des exemples particuliers de jugements justes (toujours incomplets, et imparfaits, ne donnant de la justice qu'une vision partielle et défaillante) afin de saisir l'Idée même de justice de laquelle participe tout acte juste. t la théorie de la réminiscence Si une telle ascension est possible, c'est par la réminiscence (ressouvenir) : l'âme se ressouvient des Idées qui sont en elles et qu'elle a oubliées lors de son incarnation dans le corps.

Car, si l'on peut découvrir ce que l'on ne sait pas encore, c'est que l'on possède en soi, enfoui, l'objet de sa quête. t la politique : la recherche de l'ordre Scandalisé par la condamnation injuste de Socrate, Platon aborde le problème politique dans ses dialogues et présente une conception novatrice de gouvernement, fondée sur l'ordre et le respect de la hiérarchie.

Dans la Septième lettre, il reconnaît que « tous les ttats actuels sans exception sont mal gouvernés [ ...].

C'est seulement par la philosophie qu'on peut discerner toutes les formes de justice politique et individuelle ». De même que dans l'âme humaine se distinguent trois parties, l'une désirante (la sensibilité), l'autre irascible (la volonté), et la dernière enfin raisonnable (l'esprit), la cité idéale devrait comprendre une tripartition entre les producteurs, les gardiens de la cité, et les magistrats philosophes. Seul le sage est apte à gouverner.

Naît alors la conception du philosophe­ roi.

Une cité dans.... »

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