Perrault => dans sa préface, explique que, dans ses contes, « a vertu est récompensée et le vice puni »....
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Perrault => dans sa préface, explique que, dans ses contes, « a vertu est récompensée et
le vice puni ».
Contes : récits avec une morale.
Mais il n'en demeure pas moins que certains
contes offrent un autre point de vue – dans Cendrillon et Peau d’âne, la morale semble
plus problématique.
• Cendrillon et Peau d’âne : contes assez proches – fée ou marraine, pauvreté, prince
charmant.
I- Des contes très moraux
A- Une volonté didactique
• Dans la préface, comme dans l'épître dédicatoire (les contes « renferment une morale
très sensée ») des contes en prose, Charles Perrault insiste sur le but didactique des contes
et va même jusqu'à juger ses contes bien plus moraux que ceux des Anciens : « Je
prétends même que mes fables méritent mieux d'être racontées que la plupart des contes
anciens ».
Perrault - Dédicace des Histoires ou Contes du Temps Passé.
« Il est vrai que
les contes donnent une image de ce qui se passe dans les moindres familles ».
• Il affirme que ses contes sont exclusivement au service de la morale, dans le respect de
la tradition orale des contes des grands-parents qui ont toujours eu « grand soin que leurs
contes renfermassent une moralité louable et instructive ».
B- Plaire et instruire
• Esthétique classique : « Plaire et instruire », comme Molière et La Fontaine.
Contes :
apologues.
• Perrault : « le récit enjoué (....) n'avait été choisi que pour les (= les moralités) entrer
plus agréablement dans l'esprit et d'une manière qui instruisît et divertît tout ensemble ».
• Des personnages de conte, très représentatif.
Par exemple, Cendrillon est vêtue de
haillons, « avec ses méchants habits » mais elle est très belle, « cent fois plus belle que
ses sœurs » + elle est une « souillon », elle est chargée des plus viles occupations de la
maison, en butte aux moqueries et à la méchanceté de ses demi-sœurs et de sa bellemère.
Or, c’est elle qui épouse le prince charmant et dans sa bonté, elle pardonne tout.
• Peau d’âne commence par le fameux : « Il était une fois ».
• Cendrillon ou Cucendron sont les surnoms de l'héroïne (on ne connaît pas son nom),
dérivés du fait qu'elle se repose dans la cendre une fois son travail fini.
Peau d’âne : nom
dérivé de la peau que la jeune fille portera lorsqu’elle fuira son père.
=> Plaisir de la lecture du conte mais morale.
C- Un récit allégorique
• Les contes => récits allégoriques qu'il faut décoder pour accéder au sens, les
personnages représentent une idée, Cendrillon est la bonté (le loup du Petit Chaperon
rouge représente les hommes qui séduisent les jeunes filles sous des déguisements
hypocrites et dont il faut se méfier)…
=> La moralité exprime de manière très explicite la lecture allégorique du conte.
Selon Bruno Bettelheim, psychanalyste, Peau d’âne évoque l’inceste : la jeune fille doit se
déguiser et s’avilir pour échapper à l’inceste.
II- La morale dans Cendrillon et Peau d’âne
A- Place de la morale
• Dans les contes en prose, la morale est explicite, toujours située à la fin du récit => ne
peut pas passer inaperçue : blanc typographique qui la détache du corps du récit / une
annonce / une double annonce.
Dans les contes en vers, la morale lorsqu’elle est, comme dans Peau d'Âne explicite n'est
pas aussi ostentatoire dans sa forme que dans les contes en prose => elle s'intègre à la
fin du conte (à la manière de La Fontaine) mais elle se veut aussi insistante que dans les
contes en prose : ainsi, Perrault annonce haut et fort la morale : « Il n'est pas malaisé de
voir / Que le but de ce conte est que...
».
+ Il décline la morale en cinq points : 1 - il faut
faire son devoir quel qu'en soit le prix ; 2 - la vertu est toujours récompensé ; 3 - la passion
est irraisonnable et ne recule devant aucun sacrifice ; 4 - que les jeunes filles sont très
attachées à leur aspect extérieur ; 5 - les jeunes filles sont toujours persuadées d'être
d'une beauté exceptionnelle.
B- Des morales simples
• Chaque conte illustre la dichotomie entre le Bien et le mal, le Bon et le Mauvais, et
conformément à la morale commune, le Bien triomphe du mal, les méchants sont punis et
les bons sont récompensées.
=> Celle qui est mal aimée et exploitée est choisie par un beau et riche prince, telle
Cendrillon ; celle qui refuse de sacrifier son honneur et accepte de vivre comme une pauvre
servante voit sa vertu récompensée, telle Peau d'Âne.
• Par ailleurs, les contes ont pour but de promouvoir les bons sentiments, les qualités telle
la bonté de Cendrillon qui pardonne à ses soeurs et qui partage avec elles les bienfaits
dont....
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