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PANORAMA DU MONDE ACTUEL Les systèmes économiques et sociaux On oppose couramment pays capitalistes et pays socialistes-marxistes. Précédé par le...

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« PANORAMA DU MONDE ACTUEL Les systèmes économiques et sociaux On oppose couramment pays capitalistes et pays socialistes-marxistes.

Précédé par le mercan­ tilisme, le capitalisme est apparu avec la révolu­ tion industrielle dans les pays d'Europe occiden­ tale puis d'Amérique du Nord et y a subsisté jusqu'à présent.

Il s'était même implanté dans d'�utres régions d'où il a été banni par le système socialiste-marxiste : la Russie s'est ainsi sociali­ sée en 1917, les pays d'Europe orientale en 1945, la Chine en 1949.

Cette opposition se fonde sur des théories économiques antagonistes. ■ Capitalisme et socialisme marxiste sont deux schémas théoriques de la science économique. Parce que la liberté est la base de la démocratie politique, le capitalisme revendique la même liberté dans le domaine économique pour les individus ou pour les groupes.

L'entreprise est au cœur du système.

Elle met en contact les différents partenaires économiques : fournisseurs qui appor­ tent biens et services, prêteurs qui apportent les fonds, travailleurs qui apportent leur force de travail.

Elle distribue les revenus du travail (salai­ res), du capital (intérêts) et prélève ses profits.

La libre concurrence fait s'affronter les entreprises et le jeu des forces éc9nomiques peut conduire à l'élimination des plus faibles et à la concentration. Il ne s'agit pas forcément d'un regroupement géographique des unités de production, mais d'une concentration économique des moyens de produc­ tion, horizontale si les entreprises ont la même activité, verticale si les activités sont complémen­ taires (on parle alors d'intégration).

Mais de nouvelles entreprises surgissent sans cesse et maintiennent le caractère multipolaire des initiati­ ves économiques. Selon que l'on met en avant la prééminence de la liberté d'entreprendre et de contracter, ou la prééminence de la possession du capital dans la direction des entreprises, un tel système sera dit libéralisme ou capitalisme. L'économie socialiste, se référant aux théories de Marx et de Lénine, se présente comme une réaction contre le capitalisme accusé d'exploiter les travailleurs.

A une économie de profit, les promoteurs du socialisme veulent substituer une économie de services; la propriété privée des moyens de production est remplacée par la pro­ priété collective, en fait par un capitalisme d'État. Et c'est de la toute-puissance d'un parti unique, le Parti communiste, considéré comme l'expression démocratique de la nouvelle classe dominante le prolétariat - que procède l'or:ganisation écono­ mique.

Le socialisme est envisagé comme un stade de transition vers une nouvelle société : le com.mu- 10 nisme.

Mais il convient de prec1ser socialisme­ marxiste ou collectivisme pour éviter toute confu­ sion avec le « socialisme à l'occidentale» qui pense créer plus de démocratie économique sans sacri­ fier la démocratie politique pluraliste. ■ La réalité capitaliste est très différente.

Dans toutes les grandes puissances, le développement économique a créé de la richesse, élevé le niveau de vie.

Il n'y a pas eu paupérisation des masses, mais formation d'une classe moyenne.

La majorité des gens peut épargner et, du même coup, investir. Les grands clivages ne sont plus entre classes mais entre entreprises, entre producteurs et consommateurs, entre gens pourvus d'emploi et chômeurs.

Pour arbitrer ces conflits, l'État inter­ vient de plus en plus; mieux, il se fait entrepre­ neur, employeur lui-même, et souvent le premier du pays.

Cette organisation constitue le néo­ libéralisme.

Le principal problème social n'y est plus celui des ressources mais celui de l'emploi. Pour échapper à cette tutelle de l'État, certaines entreprises ont implanté leur siège dans quelque « paradis fiscal», d'où elles dirigent leurs filiales dispersées dans le monde : ce sont les transnatio­ nales. La réalité socialiste est elle-même multiforme. C'est en 1928 que l'U.R.S.S.

est entrée vraiment dans l'ère de la planification, mais le contenu des plans, le fonctionnement des entreprises ont beau­ coup évolué.

L'hésitation est grande entre la direction centralisée et unificatrice de l'économie et le besoin de souplesse et d'initiative face à la bureaucratie. Les démocraties populaires ont suivi l'exemple de !'U.R.S.S.

Mais les paysans polonais ont réussi à conseiver leurs terres.

En Yougoslavie, une expérience d'autogestion, en rupture avec la cen­ tralisation autoritaire de type stalinien, s'est déve­ loppée.

En trente ans, la Chine elle-même est passée par trois stades bien différents : l'imitation du modèle soviétique pendant 10 ans; après 1958 un modèle maoïste d'équilibre de l'agriculture et de l'industrie dans le cadre des communes popu­ laires; et, depuis 1977, avec la prédominance des économistes sur les idéologues de la révolution culturelle, une orientation très nouvelle. Ainsi la réalité économique est fort diversifiée. Chaque système engendre des formules düféren­ tes.

Dans chaque groupe il existe des économies dominantes et des économies dominées; ces inéga­ lités à l'échelle planétaire sont l'expression d'une autre réalité essentielle : les différences dans les niveaux de développement. Que Qui est souveraine.

Au sei n de l'entre prise, la recherche. l'investissement, la planification sont au service de celte technique. (D'après Trotignon.

Le xx" siècle américain.

Bordas.

1974.) Action d'une société américaine. Le néo-capitalisme. Fusions et absorptions sont à l'origine des célèbres trusts américains.

Ford a grandi par élimination de petits concurrents ; la General Motors s'est constituée par association de Buick, Packard , Oldsmobile, Pontiac.

Ces trusts sont désormais bien en place, mais pour maintenir une libre concu rrence , la Federal Trade Commission interdit leur expansion par application de lois antitrusts.

Concentration horizontale et verticale sont donc surtout le fait aujourd'hui de firmes petites el moyennes.

« La concentration financière, du type holding (société de.... »

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