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opinion, sondage d' - sociologie.

Publié le 19/05/2013

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sociologie
opinion, sondage d' - sociologie. 1 PRÉSENTATION opinion, sondage d', investigation sociologique destinée à recueillir des informations au sujet d'un groupe d'individus représentatifs d'une population qualifiée, dont les résultats sont extrapolés ensuite à l'ensemble de la population en vue d'estimer quelles sont les caractéristiques, attitudes et préférences de cette population face aux événements et aux questions d'intérêt général. 2 FORMATION DE L'OPINION L'opinion publique réagit à la fois à des tendances lourdes de la société et à des prises de position des leaders d'opinion. Dans la première catégorie pourrait figurer l'ensemble des idées et des opinions qui caractérisent les mentalités d'une population à une époque donnée (par exemple, l'attitude face à la drogue, à la peine de mort ou au chômage). D'autres déterminants, comme l'origine ethnique, la religion, l'emplacement géographique, le statut économique ou le niveau d'éducation, peuvent façonner également les opinions d'un individu ou d'un groupe particulier sur quantité de sujets. L'opinion publique, assez versatile par définition, est en somme influencée par des événements majeurs, mais aussi par des facteurs conjoncturels, comme l'impact des événements, l'opinion de personnes influentes et l'effet des médias et des campagnes de publicité ou de communication. 3 HISTOIRE DES SONDAGES George Horace Gallup George Horace Gallup est le pionnier du sondage d'opinion. Ses méthodes statistiques ont révolutionné le monde des affaires et du marketing. La méthode mise au point par Gallup pour observer et étudier l'opinion publique a permis en effet aux entreprises de connaître les tendances des consommateurs sur les nouveaux produits à lancer sur le marché. Les techniques du statisticien américain, qui a réussi à prévoir la victoire de Franklin D. Roosevelt contre Alfred M. Landon à l'élection présidentielle de 1936, se sont également révélées fondamentales dans le champ politique, où elles ont permis d'évaluer les opinions de l'électorat sur des thèmes donnés et d'orienter ainsi les campagnes électorales. Archive Photos La mesure des attitudes publiques s'est développée après les années 1930. Auparavant, les sondages d'opinion, qui étaient menés épisodiquement, n'avaient rien de systématique ou de scientifique. Ils traitaient des échantillons non représentatifs et utilisaient des questions trop ouvertes, ne permettant pas de faire ressortir clairement l'opinion de la population sur un sujet donné. Dans certains sondages, comme les « sondages de paille «, les seules personnes comptées étaient celles qui...
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« 5 MÉTHODES ET TECHNIQUES DE SONDAGE Les sondages d'opinion impliquent l'utilisation de certaines méthodes dans la construction d'un échantillon représentatif de la population étudiée.

Si l'on étudie, parexemple, l'attitude face à la maladie de tous les adultes d'un pays, on déterminera un échantillon grâce à la méthode des quotas.

On s'efforce ainsi de reconstituer unemicrosociété composée d'adultes ayant la même répartition par âge, par sexe, par catégorie socioprofessionnelle, par taille d'agglomération, etc.

que la population adultetotale.

Ces techniques, appliquées à un échantillon assez large — de 1 000 à 15 000 personnes —, permettent ainsi d'obtenir des résultats très proches de ceux que l'onobtiendrait en interrogeant toute la population (marge d'erreur de 3 p.

100 avec la méthode aléatoire).

Le critère d'excellence d'un échantillon reste cependant lareprésentativité et non la taille : pour corriger les « sous-déclarations » (par exemple, au sujet de l'adultère) ou les « sur-déclarations » (par exemple, concernant les vols àl'étalage), on effectue généralement un « lissage » empirique des résultats, fondé sur des enquêtes précédentes ou sur des résultats électoraux. L'élaboration du questionnaire, ou du plan d'enquête, exige le plus grand soin, aussi est-il toujours préférable de procéder à un test des questions avant de les poser sur leterrain.

Idéalement, celles-ci devraient être concises, claires, directes et facilement compréhensibles ; mais le cadrage d'une question pose de nombreux problèmes dedétails.

Un mot ou une expression donné peuvent revêtir différentes significations selon la population interrogée.

Une question formulée de façon assez simple pour êtreaccessible à tout le monde peut être trop simplifiée pour garder encore un sens aux yeux d'une personne plus cultivée.

Parfois, l'ordre dans lequel sont posées les questionspeut influencer les réponses.

Les questions « fermées » peuvent être trop restrictives, et les questions « ouvertes » trop floues.

Une étude a ainsi montré que lepourcentage de personnes en faveur de « l'interdiction » des discours dirigés contre la démocratie étaient de 16 points inférieur à celui des personnes qui approuvaient lefait de « ne pas autoriser » de tels discours.

Pour faire apparaître les opinions majoritaires, les questionnaires sont rédigés par de véritables spécialistes des comportementset du langage comme les sémiologues, les psychologues ou les linguistes. Une fois les données recueillies, l'analyste doit interpréter les résultats en gardant à l'esprit les problèmes de variabilité des échantillons, des biais qui résultent de laformulation des questions et des effets imputables à l'enquêteur.

Les résultats sont classifiés et analysés selon différentes techniques statistiques pour établir des tendances.Pour accroître l'efficacité de l'analyse, le spécialiste fera appel à la comparaison : comparaison des réactions de sous-groupes de la population face à une même question,comparaison des résultats d'enquêtes menées à différentes époques pour mettre en lumière les tendances de l'opinion et comparaison des réponses à différentes questions.L'analyse comparative implique une division de la population en sous-groupes de petite taille, par exemple les femmes cadres supérieurs cultivées et politiquement actives,comparées aux hommes cadres supérieurs cultivés et politiquement actifs. 6 CRITIQUES DES TECHNIQUES DE SONDAGE Les enquêtes d'opinion publique ont fait l'objet de critiques diverses et de plus en plus nombreuses, malgré leur amélioration constante en terme de fiabilité statistique.

Cescritiques portent d'abord sur les échantillons : certains spécialistes se refusent à croire que les opinions d'un petit échantillon de population représentent véritablementl'opinion publique dans son ensemble.

Sur ce point, les instituts de sondage ont pu démontrer que la même question, posée dans deux échantillons différents au mêmemoment, engendrera presque toujours des résultats similaires.

Les techniques d'échantillonnage sont également critiquées lorsque, pour des raisons d'économie oud'opportunité, elles utilisent des données périmées quant à la répartition des variables (par exemple, le nombre d'agriculteurs qui ne correspond plus à la population activeagricole d'aujourd'hui). Même si l'on suppose valides les données de base du sondage, l'analyse de ces données peut être menée de façon non rigoureuse, superficielle, voire erronée.

Il arrivemême que des données brutes soient purement et simplement présentées comme émanant de l'« opinion publique » sans qu'une analyse approfondie et soignée donne lesgaranties nécessaires de scientificité et d'authenticité.

De même ne tient-on souvent aucun compte de l'influence des diverses formulations d'une question sur les réponsesdonnées. Dans le domaine politique, les critiques portent davantage sur le bien-fondé des sondages d'opinion que sur leur validité.

On fait valoir que les élus peuvent être plus enclinsà aligner leur conduite sur le résultat des sondages menés auprès de leurs électeurs qu'à trancher les questions en toute objectivité.

Certains spécialistes pensent que lessondages peuvent inciter les électeurs à favoriser les candidats politiques qui semblent jouir d'une popularité particulière à un moment donné.

Une information plaçant uncandidat largement en tête dans les sondages peut décourager les gens de voter ou les inciter à voter pour ce candidat et influencer ainsi le résultat des élections. L’activité de publication des sondages politiques en période électorale est strictement encadrée.

En 1977, une commission des sondages est créée afin de veiller auxconditions dans lesquelles sont réalisées les enquêtes électorales, tandis que la diffusion des sondages est interdite une semaine avant tout scrutin ; cette interdiction estramenée à quarante-huit heures en 2002. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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