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On peut considérer l'écrivain selon trois points de vue différents : on peut le considérer comme un conteur, comme un...

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« On peut considérer l'écrivain selon trois points de vue différents : on peut le considérer comme un conteur, comme un pédagogue, et comme un enchanteur. Un grand écrivain combine les trois : conteur, pédagogue, enchanteur.

Cette définition parait-elle s'appliquer au texte que vous avez lus ? En quoi l’écrivain est celui qui enchante par une histoire inventée mais en même temps, qui fait réfléchir, qui apprend des choses à son lecteur ? => En quoi la littérature plait et instruit ?L’écrivain est-il toujours conteur ? I- Les écrivains « sérieux » Traditionnellement, les vérités et les leçons trouvent leur lieu d’expression dans les genres « sérieux » : A- Le dialogue • Le dialogue => mettre en mots des notions abstraites ou morales ; faire dialoguer des personnages, confrontations d’idées => l’auteur peut ainsi amener son lecteur à réfléchir et/ou à ce qu’il adhère à sa propre thèse.

Multiplicités des thèmes abordés et notions (bien/mal, beau/laid…).

Dialoguer, c'est tenter de convaincre, de persuader son interlocuteur (cf.

le dialogue chez Socrate) : cela est reproduit à l’écrit par l’auteur. B- La correspondance • Correspondance qui contient un discours.

Par la forme de la lettre, adressée ou pas, l’auteur donne son idée, développe un sujet, une thèse.

Cf.

Les Provinciales de Pascal qui défendent le jansénisme ou Les Lettres philosophiques de Voltaire : la lettre est un moyen d’exprimer haut et fort des positions politiques, ses idées philosophiques. Cf « Lettre sur le commerce » de Voltaire => éloge de la société anglaise qui travaille vs les Français et les Anglais C- L’essai Le lieu privilégié de l’expression et du développement des idées abstraites => l’essai. • Domaine : histoire, économie, politique, science, pédagogie…=>discours, qui peut prendre de multiples formes, où l’auteur affiche souvent son point de vue => registre didactique puisqu’il propose un enseignement ou un partage de connaissances en un discours structuré – plan rigoureux, thématique, analytique, logique sur un sujet précis. • Les Caractères de La Bruyère : volonté de convaincre => construire un raisonnement, utilise la logique comme arme privilégiée – ex : opposition entre l'état de Paix et la guerre. ∆) Le dialogue mais aussi la correspondance et surtout l’essai sont tout à fait appropriés à l’expression de notions morales ou abstraites => mais les écrivains ne sont alors pas conteurs (ni enchanteurs) > pédagogues surtout.

Ces genres restent ardus et donc ne peuvent toucher tout le monde. II- Le pédagogue conteur (mais aussi enchanteur) C’est pourquoi de nombreux auteurs sont parvenus à exprimer les notions abstraites, à faire réfléchir ou à instruire en racontant des histoires > à travers de récits, des poèmes, des romans, des pièces de théâtre… (plus simples). A- Le théâtre, la comédie • Molière, comédien moraliste : écrivait ses comédies afin de faire prendre conscience au spectateur de ses défauts.

Il mettait donc en scène nos travers afin que nous en prenions conscience et que nous y remédions.

Cf.

l’Avare, Le Misanthrope… • Théâtre de l’absurde => Forme renouvelée de la comédie, comique grinçant, sinistre. Ex : Ionesco montre le danger du totalitarisme dans Rhinocéros =>dans une pièce où par ex, on se dispute sur l’origine du rhinocéros ou où un personnage est très soigné et a toujours un cravate et un peigne sur lui, on sent déjà le danger.

Théâtre de l’absurde (développez un exemple : Rhinocéros, La Cantatrice chauve, En attendant Godot…) dénonce l’absurdité du langage ou la condition humaine. B- La littérature « miroir » de la société Ex : Au XIXe siècle, le roman voulait être un miroir de la société => dénonciation des injustices sociales.

La fiction permet d’aborder des idées, des théories plus sérieuses. • Prenez un exemple dans votre corpus, culture… est développez-le.

Cf.

Hugo qui dénonce la misère (Les Misérables) mais aussi la peine de mort (Claude Gueux ; Le Dernier jour d’un condamné).

Cf.

naturalisme de Zola : montre toutes les corruptions, pauvreté, mauvaises conditions de travail… sous le Second Empire. • Le Dernier jour d’un condamné : le narrateur est celui qui va se faire guillotiner => le lecteur se sent proche de lui, compatit (et presque se met à sa place) => le lecteur sent donc toute l’atrocité de la peine de mort – surtout à la fin puisque le récit s’arrête avec la vit du condamné. NB : Grande force de la fiction.

Le fait de passer par un personnage => le lecteur s’identifie aux peines du personnage et prend conscience du message. => L’écrivain raconte une histoire très proche de la réalité afin de faire prendre conscience au lecteur des injustices, etc. C- La poésie Souvent dans l’histoire, les poètes sont intervenus dans la vie publique.

Développez un exemple : • Engagement politique.

Hugo => voulait « réveiller » le peuple.

Cf.

Les Châtiments, lutte contre Napoléon III (se moque de lui « petit, petit, petit », « le singe » et le montre comme un ogre sanguinaire).

Hugo a usé de toutes les formes de la poésie de la plus noble (épopée) à la plus familière (chansons). Ex : « Souvenir de la nuit du 4 » => poème très touchant, le lecteur est influencé (talent de conteur, de poète, images de la.... »

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