On considère souvent la lettre comme le moyen d'expression privilégié des sentiments intimes. Discutez cette affirmation en vous appuyant sur...

« On considère souvent la lettre comme le moyen d'expression privilégié des sentiments intimes. Discutez cette affirmation en vous appuyant sur les textes du corpus, ainsi que sur les connaissances acquises en classe. On considère souvent la lettre comme le moyen d'expression privilégié des sentiments intimes. Discutez cette affirmation en vous appuyant sur les textes du corpus, ainsi que sur les connaissances acquises en classe. Intimité : moyen privilégié des sentiments intimes => confession, aveu très personnel. Quels sont les genres habituellement utilisés pour exprimer des sentiments intimes ? En quoi la lettre est-elle le moyen d'expression privilégié des sentiments intimes ? Lettre : relation particulière qui unit celui qui écrit et celui que lit. I- Les lieux de l'épanchement et de l'expression de ses sentiments A- La poésie lyrique • La poésie amoureuse célébration de l'être cher => dialogue sentimental, tutoiement et désignation directe de la femme aimée : Lou chez Apollinaire, Elsa chez Aragon...

Exaltation du « je » qui célèbre « tu ». • Séparation, mort : thème fréquents de la poésie => tristesse, désespoir. Mélancolie du souvenir (Verlaine, Lamartine).

Se libérer par les mots, sons, rythmes : Cf.

Baudelaire qui met en poème son mal-être et ses montées d'angoisse (Cf.

« spleen »). • La poésie : condensé d'écriture qui rassemble une grande quantité d'émotions (VS prose ou théâtre qui sont souvent de longs développements). B- L'autobiographie • Auto (moi)-bio (vie)- graphie (écrire) : écrire ma vie.

Un auteur décide de raconter sa vie, de se raconter.

Pacte de sincérité => l'auteur prend la décision (Cf.

le dialogue des deux voix dans Enfance de Sarraute) de raconter sa vie et d'être sincère. • => en lisant une autobiographie, le lecteur entre dans l'intimité de l'écrivain.

NB : Rousseau va très loin dans les confidences (Rousseau avoue son penchant pour les fessées de son vivant, dans une époque très puritaine) mais l'intimité évoquée par Sartre ou Sarraute est très limitée puisque les textes se limitent à l'enfance. C- Le journal intime Le journal intime : par définition, le lieu où l'on est le plus sincère, où l'on dit le fond de sa pensée et de ses sentiments => grande liberté d'expression puisque c'est un texte hautement privé.

Cf.

son propre journal intime. Cf.

Le Journal de Marie Bashkirtseff. ∆) d'autres genres se prêtent à l'expression des sentiments personnels mais ils sont plus limités et n'expriment pas vraiment l'intimité => contraintes morales, problème du journal intime : doit-il être publié, peut-il être publié.

Cf.

le journal de Gide.

Quand un auteur qui publie son journal intime, est-ce encore un journal intime ? II- La lettre, moyen privilégié d'expression des sentiments La lettre permet également à une personne d'exprimer ses sentiments et cela est favorisé par son emploi particulier et ses conditions d'écriture : A- L'énonciation • Lettre : se trouve dans une enveloppe => privée.

Confidentialité.

Destinée à une personne (ou à un groupe : famille...). • Moment privilégié : ouvrir l'enveloppe... • La lettre est considérée comme une « conversation entre absents » ou un « prolongement de la conversation » => à qui écrit-on ? B- Le destinataire : correspondance amoureuse et amicale • On écrit souvent à un ami ou un amant => pour instaurer une intimité, la faire perdurer.

Le destinataire est l'objet d'amour, de compliments mais peut être aussi mis en doute, accusé (jalousie...).

« Je » parle à « tu » => parle de moi et demande des nouvelles de tu.

Temps du discours, déictiques... • Complice : on écrit pour partager un secret, une émotion.

L'énonciateur donne au destinataire de ses nouvelles, raconte sa vie, lui demande de ses nouvelles.

Destinataire = confident, l'énonciateur lui fait partager ses sentiments.

Ex : lettre de Mme de Sévigné à son cousin pour lui raconter, en se justifiant, le renvoi de Picard, son domestique rétif à aller glaner dans les champs. • Lorsque Diderot.... »