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N'y a-t-il, selon vous, aucun intérêt pour le spectateur à assister à une pièce de théâtre lorsque son action théâtrale...

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« N'y a-t-il, selon vous, aucun intérêt pour le spectateur à assister à une pièce de théâtre lorsque son action théâtrale est connue d'avance ? I- Une action connue A- Un intrigue classée • Théâtre : genre très codifié.

Aristote, La Poétique : « la représentation est mise en oeuvre par les personnages du drame et n'a pas recours à la narration; et, en représentant la pitié et la frayeur, elle réalise une épuration de ce genre d'émotions ». • Comédie ou tragédie : le spectateur qui se rend au théâtre sait déjà comment finira l'action. • Prenez en exemple une tragédie (ou d'une comédie et vous développez l'idée que tout finit bien...) que vous connaissez Phèdre, Andromaque...

D'où le recours au tragique : sentiment que l'homme éprouve quand il prend conscience des forces (divines, politiques, sociales, morale) qui le dominent, l'écrasent malgré la résistance qu'il leur oppose.

Dans la tragédie, tout est sous le signe de la fatalité, le dénouement est malheureux.

La tragédie a pour but de faire naître la terreur et la pitié chez le spectateur.

Soumis à des passions, des sentiments extrêmes, exacerbés (parfois, pas loin de la folie), le héros de tragédie n'est pas vraiment ambivalent et son sort sera forcément tragique. VS le héros de comédie. => Comédie : action qui termine forcément bien. B- Une pièce à lire ? • Pièce souvent connue car déjà lue. • Aujourd'hui, on lit surtout les pièces de théâtre : chaque maison a au moins un livre d'une pièce de Molière et d'une tragédie de Racine. => Qualité du texte.

Cf.

les alexandrins des tragédies... • Beauté du texte : métaphores, allitérations, assonances => véritable travail de poésie. • Jeu de l'imagination => le lecteur s'imagine les scènes, ouvre son livre et se plonge dans l'univers des personnages. NB : Molière, « Le théâtre n'est fait que pour être vu ».

Le texte théâtral, comme tout texte peut être lu mais sa spécificité le destine à être représenté. ∆) le spectateur sait ce qui l'attend quand il lit une pièce de théâtre.

Cependant, ne pas oublier que le théâtre, c'est aussi un spectacle. C- Un spectacle oral • Salle de théâtre => endroit fermé, moment à part, le temps de la représentation.

Salle dans le noire : personnes regroupées le temps du spectacle.

Moments ritualisés : les coups de bâton, les entractes... • Il n'y a pas de théâtre muet (on ne parle pas du mime).

Les personnages, incarnés par les acteurs, se parlent => la parole construit l'action. • Exemple : les apartés – monologue, petite réplique, qui n'est pas entendu par les autres personnages de la scène mais uniquement par les spectateurs.

Ajoute souvent une pointe d'humour. LA FLECHE, à part : La peste soit de l'avarice et des avaricieux ! HARPAGON : Comment ? que dis-tu? (L'Avare). Très utilisé en comédie, ressort comique mais très artificiel. • Idem pour les monologues : artifice théâtral invraisemblable ; c'est rare de s'arrêter dans la rue et de réfléchir à haute voix ! • Double énonciation propre au théâtre : les personnages (acteurs) parlent entre eux mais aussi au spectateur. ∆) Le théâtre est avant tout un divertissement.

On va au théâtre pour rire (farce, comédie), pour réfléchir ou pour assister aux déboires de héros mythologiques ou des rois.

Le texte théâtral est surtout destiné à être représenté => spectacle. II- Les éléments de la représentation A- Le costume et décors au service de l'interprétation • Le costume et le décor ne sont pas anodins.

Leur choix n'est donc pas innocent =>peut renforcer le comique (ou le tragique.

Cf.

les hurlements que poussent certaines actrices de tragédie). • La diction peut favoriser le comique.

Le metteur en scène peut faire en sorte que chaque personnage ait sa façon de parler (tics de langages, accents...) et insiste sur les exagérations, répétitions de mots. R : au théâtre Fontaine, nous avons assisté à plusieurs représentations de pièces de Molière.

Un acteur (que l'on a retrouvé plusieurs fois) a rendu très comiques les « latineries » de Diafoirus jeune dans Le Malade imaginaire ou les discours en patois de Pierrot dans Dom Juan. • Le costume => permet au metteur en scène d'insister sur un aspect du personnage, de souligner ce qui lui parait important, essentiel dans la pièce.

Ex : représentation de Georges Dandin.

Tous les personnages sont habillés en vêtements du début du XXe siècle vs Georges Dandin qui est habillé comme au XVIIe siècle => sorte de bouffon => insiste sur le ridicule du personnage. B- L'incarnation des personnages • Responsabilité : endosse le personnage.

Ne doit donc pas décevoir les spectateurs qui auraient pu s'être fait une représentation du personnage. • une pièce de théâtre est surtout une accumulation d'artifices : le spectateur doit faire comme s'il croyait ce qu'il voyait, décors, unité de lieu/temps/actions, apartés, vers...

Le bon acteur sera celui qui fait oublier toute l'artificialité du monde du théâtre. • La commedia dell'arte : jeu al'improviso.

Acteurs : comblent les trous et font rire le public avec un jeu très gestuel (parfois scabreux) et des situations cocasses, les lazzi (≈ nos spectacles de clown). • Bérenger dans Rhinocéros est négligé : mal coiffé, vêtements chiffonnés, chemise et chaussures sales vs Jean "bien propre sur lui" => Jean a un peigne, il est habillé avec un soi méticuleux vs Béranger. Conformisme de Jean => touché par la rhinocérite.

Comique et tragique. => Gestuelle.... »

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